lundi 30 juin 2008

Voyage au centre du Golfe - 2e partie

Je me discipline à venir terminer l'histoire malgré l'envie de blogguer qui diminue au fur et à mesure que l'été avance. Je fais le reste court, vous me pardonnerez très certainement :)

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Donc, première journée officiel aux Îles-de-la-Madeleine. Après une petite tournée de la famille, l'Élu et moi sommes allés dîner à l'Étang-du-Nord, au Café de la Côte. Journée pluvieuse donc peu de choses à voir ou à faire. Tout le monde brunchait pendant que nous buvions une bière pression (délicieuse Écume de la microbrasserie À labri de la tempête), en attendant que la cuisine se mette en mode dîner. L'après-midi s'est limité à «virailler» en voiture avant de mettre le cap vers Grande-Entrée et la maison ancestrale (l'île à l'extrémité nord est), chez le plus jeune oncle de l'Élu, avec qui nous pensions aller à la pêche aux homards le lendemain. Cet oncle là, et son épouse, ont été un des belles découverte du voyage. On a ri, on a bu, on a mangé pour finalement décider d'attendre le surlendemain pour la pêche, la météo n'étant pas très encourageante.

Nous avons passé notre lundi à jouer avec des enfants (la tante de l'Élu a une garderie en milieu familiale) et à explorer du mieux que nous pouvions, dans la flotte, le terrain récemment acquis par mon beaux-père, juste en arrière de la maison. J'ai appris que faire un feu, sous la pluie, c'est pas évident.

Mardi a été un jour de pêche. J'étais atrocement nerveuse et je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, nuit qui s'est terminé vers 2h30 am. Nous sommes partis du quai à 3h car les cages étaient loin et le bateau était lent. Voici maintenant l'aveu ultime: OUI, j'ai été malade. Un peu. Parce que je n'avais pas assez dormi. Une fois que j'eus dormi l'équivalent de 3 ou 4 heures, mon estomac a repris sa place et le soleil est revenu. Nous avons ramené 400 lbs de homard, une très bonne prise pour un mardi aussi avancé dans la saison. 14 homards sont revenus à la maison avec nous et je voux jure que, cuits dans l'eau de mer, on était pas loin de l'orgie.

Le mercredi, nous sommes repartis vers Cap-aux-Meules après le petit-déjeuner. Nous avions loué un chalet à Havre-aux-Maisons et devions souper chez un autre oncle de l'Élu. En chemin, nous nous sommes rendus compte que Naslun le chien avait disparu. Un peu confus, nous avons fait demi-tour pour le retrouver, à 500 mètres de là, un peu désorienté. Monsieur avait sauté (l'Élu vous dira «tombé» mais bon...). Après une douche et une sieste au chalet, nous sommes allé souper et l'Élu a bu deux bouteilles de vin à lui tout seul. Disons que la nuit a été longue pour lui...

Le jeudi, nous avons passé une bonne partie de la journée sur l'île d'Havre-Aubert, de loin la plus touristique. Nous avons arpenté la Grave, avec la moitié des boutiques encore fermées, avons dîné au Café du même nom et magasiné au point où ma carte de crédit boucanait. Plus loin, à Bassin, nous avons terminé l'après-midi sur la plage, au soleil, avant de revenir vers Cap-aux-Meules pour un souper aux fameux Pas Perdus, établissement qui se mériterait le titre de frère spirituel du Crapet-Soleil, qui d'ailleurs lançait sa programmation ce soir là. Ma seule déception : le fameux loup-marin, bien qu'au menu, n'était pas encore disponible. La journée s'est terminée au Camping du Barachois où nous avons pu admirer un coucher de soleil hypnotisant.

Le vendredi, l'Élu m'a amené à un endroit appelé «la butte ronde». Étendu dans l'herbe, en hauteur sur l'île d'Havre-aux-Maisons, nous avons batifolé avec le chien, regardé passer les nuages et la nostalgie était de la partie, sachant qu'il ne nous restait qu'une seule journée dans ces îles magiques. L'Élu avait organisé un rassemblement de cousins à la microbrasserie (où nous étions entrain de devenir des réguliers), en 5 à 7, où peu de cousins se sont présentés mais où beaucoup de pichets furent commandés. Nous retrouvions la famille un peu plus tard au restaurant La Factrie (dérivé de factory???) pour ENCORE du homard.

Le samedi, nous avons brunché avec la tante insaisissable de l'Élu, qui nous avions finalement saisi, dans une maison à l'envers avec un chien acariâtre. Les gauffres étaient à se damner. Nus avons fait les dernières provisions de produits du terroir avant le départ puisque nous devions retourner à Grande-Entrée pour le souper et en repartir tôt le lendemain matin pour revenir prendre le traversier.

Le dimanche matin, encore un peu endormis, nous avons laissé le chien dans la voiture et sommes monté dans le salon des passagers du CTMA Madeleine et avons regardé s'éloigner la côté, en planifiant déjà notre retour....

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dimanche 22 juin 2008

Voyage au centre du golfe - 1ère partie

Je repousse l'échéance depuis le début de la semaine, sachant que dès que j'allais m'assoir pour vous raconter les vacances, j'en aurais pour un petit moment. Mais en ce dimanche matin où l'Élu fait la grasse matinée, je mets fin à la négligence impardonnable dont je suis coupable envers vous et au lieu de me taper des CSI: Miami, voici, enfin, pour votre bonheur à tous, nos vacances.

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Jours 1 et 2

Nous sommes partis le dernier vendredi de mai, dans une chaleur caniculesque, avec la mauvaise idée de prendre l'autoroute Champlain (qui borde le fleuve) pour aller traverser le pont. C'était sans compter la foule qui s'embouteillait pour aller glaner quelques images des immenses vaisseaux de guerre parkés au Port. En une heure, nous avons dû parcourir 10 km, de loin le trajet le moins productif de toute notre épopée de 3600 km. Naslun le chien, impatient et étouffant de chaleur, la tête en permanence sorti de la voiture, a eu une prise de bec avec un cheval de calèche, celle-ci nous rattrapant toujours dans la lenteur de la circulation.

Nous avons remis le compteur de voyage à zéro à Lévis, en faisant le plein de la voiture. Voyons-voir combien de kilomètres on peut faire dans ce voyage et, par le fait même, combien de kilomètre ma voiture peut-elle gober avec un plein d'essence (la réponse: 550 à 600, pas mal!). Nous avons pris l'autoroute 20, direction sud. Premier arrêt: St-Roch-des-Aulnaies. C'était la deuxième fois seulement, de toute mon existence, que j'arpentais la rive sud à l'Est de Québec. Et il n'était pas question que je passe à la hauteur de mon île adorée sans pouvoir y jeter un coup d'oeil «du mauvais côté du fleuve». On en profite pour «vider» le chien et le brûler un peu (je ne parle pas ici de barbecue mais de ses besoins primaires). Notre objectif était de dormir à Moncton. Nous sommes donc repartis sans nous arrêter avant le Nouveau-Brunswick. Arrêt souper à Edmunston. Après une heure de recherche, n'ayant trouvé QUE des restaurants chinois (what's the deal with that???), ce qui est loin d'être idéal pour un couple dont l'un est allergique au poisson et l'autre aux arachides, nous avons abandonné la partie et nous sommes dirigés vers la sortie de la ville quand, tout à coup, nous sommes tombés sur un pub qui nous était passé sous le nez. Victoire! Nous nous sommes sustentés au Dékadan, sur la terrasse au bord de la rivière. Partis de Québec à 14h, nous avons quitté Edmunston à 20h, heure de l'Est, direction Moncton. 3h30 de route au programme. Nous avons fini par trouver le motel vers 1h du mat, heure de l'Est, et avons «sneaké» le chien en cachette pour qu'il dorme dans la chambre. Le lendemain matin, je me lève vers 5h pour aller remettre le chien dans la voiture, en catimini. Quelle n'est pas ma surprise de constater que, sur 6 voitures au motels (donc 6 clients ou couples de clients), TOUT LE MONDE, sans exception, a un ou des chiens. Bizarre. Je réveille l'Élu en lui disant que j'aurais envie de déjeuner dans un resto style Cora, convaincue que la bannière ne se rend pas dans les maritimes. Quelle ne fut pas ma surprise, en arrivant au Centre-Ville, de tomber sur un Cora! J'étais hystérique. Moncton est mignonne, ville étudiante, centre-ville Wi-Fi (nice!). Mais il se fait tard, l'Île-du-Prince-Édouard nous attends.

Le Pont de la Confédération est plus impressionnant sur papier qu'en réalité, selon moi. Et si l'Île-du-Prince-Edouard est intéressante à traverser un jour de soleil, c'est relativement morne comme endroit (du moins, hors-saison). Autre fait saugrenu: les week-ends, il y a une vente de garage tous les coins de rues, chose que nous avons constaté à l'aller comme au retour. Devant une église baptiste, un panneau d'affichage se lisait comme suit: «Jesus died for MySpace in Heaven».... douteux?

Nous avons pris le traversier à Souris (oui oui!), 5h de gros bateau, direction Cap-aux-Meules, Îles de la Madeleine. Un peu avant l'arrivée, nous avons vu un dauphin et une multitude de baleines! Une première pour l'Élu qui, pourtant, a fait le même trajet des dizaines de fois dans sa vie. Arrivés aux Îles, nous avons visité les grands-parents, Naslun a fait sa première fugue du voyage et nous sommes rapidement allés nous coucher chez la parenté, épuisés par la route et le bateau. Il faisait gris et sombre, on n'y voyait guère. Pourtant, j'ai eu l'impression que le lendemain, pluie ou soleil, me réservait de belles surprises...

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C'est tout pour aujourd'hui. Je vous raconte la suite un autre jour :) D'ici là, bonne Saint-Jean en avance et je vous envoie faire un tour voir la programmation estivale du Crapet Soleil, ça va rocker cet été mes amis! Et si vous passez faire un tour, je serai peut-être au bar ou à la cuisine les week-ends! :)