mercredi 31 octobre 2007

À la recherche d'un déguisement...

Je viens de réaliser que c'est l'Halloween aujourd'hui. J'ai adoré l'Halloween jusqu'à il y a deux ans. J'étais alors à Paris et tout le monde se fichait du 31 octobre comme d'une guigne. Étrangement, j'ai été contaminée et, maintenant, ça ne me fait plus ni chaud, ni froid. Il y a une autre chose dont je me fiche comme de l'an quarante actuellement : la Commission Bouchard-Taylor. Je trouve l'exercice particulièrement inutile. J'ai lu quelques petits papiers à ce sujet jusqu'à maintenant et j'en tire les conclusions suivantes:

1- Les audiences publiques sont un prétexte qui permet à l'élite bien-pensante de se gargariser de leur grandeur et de continuer à proclamer qu'il faut faire taire le petit peuple qui dit des insanités pour laisser les sages éduqués s'exprimer

2- Elle encourage les rivalités régionalistes et fait émerger un discours d'intolérance envers les différentes région du Québec (la commission n'est pas encore passé à Montréal. Oh que j'espère pour ceux qui bitchent que les épais de la grande île ne sortiront pas de leur trou eux-aussi) qui, à mon sens, est aussi répréhensible que l'intolérance culturelle ou religieuse manifestés par certains INDIVIDUS lors des audiences publiques

3- Les gens qui s'y expriment sont souvent ceux qui sont perpétuellement à la recherche d'une tribune et leur discours ne sont certainement pas représentatifs de leurs congénères, peu importe leur provenance.

Je suis saoulée, épuisée et mal à l'aise face à tout ce débat, que je juge stérile et complètement inutile. J'en discutais, récemment, avec un journaliste éditorial d'un quotidien dont je tairai le nom. Je paraphrase ses dires : Peu importe de quelle façon on retourne la question des accomodements raisonnables et de l'intégration des immigrants, peu importe qu'on utilise le terme identité ou citoyenneté, le problème à la base de tout cela reste la question nationale.

Et il a raison! Tout le débat actuel est centré autour du fait suivant, pardonnez le frustre de ma théorie: Va-t-on laisser aux immigrants le choix d'intégrer la majorité anglophone et nous «squeezer» encore plus ou les forcer à gonfler les rangs des francophones nationalistes qui résistent encore et toujours à l'envahisseur. Je trouve complètement hypocrite tout le sugar coating qu'on tente de mettre autour ces temps-ci.

Ne me répulse encore plus que les discours virulents contre telle ou telle région ou ville. Actuellement, c'est Québec qui mange une râclée. Il y a eu Trois-Rivière, Gatineau, la Gaspésie. Je viens moi même d'une région qui n'en porte malheureusement pas le nom. Il y avait deux noirs chez moi quand j'étais jeune : une jeune fille adopté, qui était dans la classe de mon frère, et le prof d'anglais du secondaire. Ah oui, et deux chiliennes adoptées aussi. Mais leur peau était pâle donc ça se remarquait moins. À cinq ans, quand les seuls noirs qu'on a vu son des petits enfants dans les livres «Que signifie... ?», on reste intrigué lorsqu'une petite fille à la peau noire arrive à l'école. Ce n'est pas du raciste, c'est humain. Quand quelqu'un vient du Grand Nord, si on n'y est jamais allé, on lui pose une multitude de question. Normal, c'est nouveau! Quand quelqu'un est végétarien et qu'on ne connaît rien au végétarisme, on lui pose des questions. Quand quelqu'un est musulman et que c'est la première personne de cette religion qu'on rencontre dans notre vie, on lui pose des questions! C'est la même chose. C'est humain, la curiosité et parfois la peur de ce qui est différent.

La plupart des régions du Québec compte une population majoritairement blanche, catholique (non-pratiquante le plus souvent) et francophone. La plupart des gens ne sont pas malveillants, seulement «ignorants» de certaines réalités et différences. Cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas éduqués où qu'ils sont stupides. Ils n'ont simplement pas l'opportunité de s'ouvrir à la différence parce qu'il ne sont jamais en contact avec cette différence. Et pas nécessairement par choix, simplement parce «ça n'adonne pas». Dans ce contexte, des rumeurs, des clichés et des fausses croyances se répandent. Et avec la tendance des médias et des politiciens actuels qui donnent dans le sensationnalisme et la démagogie, ce n'est pas près de s'améliorer. Je crois, humblement, que le problème du Québec en est un d'éducation et de sensibilisation. Les mentalités sont longues à changer, certanis sujets sont délicats et sensibles. Je ne crois toutefois pas à l'actuelle lapidation de tout ce qui n'est pas le Montréal cosmopolite.

Je n'aime pas Montréal dans le sens que je n'aimerais pas y vivre. J'aime y aller, quelques jours, mais je m'y sens comme un poisson hors de l'eau. J'ai besoin d'espace, d'air pur, de paysages à couper le souffle. Même Québec commence à être trop gros pour moi. Ne voyez pas dans mon intervention de l'anti-Montréalisme. Je crois simplement que, au même titre que certains individus ne sont jamais sortis de leur région profonde, certains Montréalais, ne sont jamais sortis de leur île. (Parenthèse: le même phénomène se remarque à New York, qui a aussi la particularité d'être une ville sur une île) Je crois aussi que certains individus partagent les mêmes préjugés que certaines personnes des régions. Pour résumer : il y a des imbéciles partout.

Je dirais toutefois une chose: les gens qui parlent à la Commission Bouchard-Taylor sont ceux qui VEULENT parler. Et ceux qui sont en perpétuelle recherche d'une tribune ne sont pas nécessairement ceux qui ont vraiment quelque chose d'intelligent à dire. Toutefois, ils le font. La base d'une démocratie, c'est que tout un chacun a le droit de s'exprimer, peu importe qu'il soit le plus grand philanthrope ou le pire néo-nazi du pays. Ce qui compte, ce sont les actions que nos élus prendront par la suite, en notre nom. Et honnêtement, pour le moment, c'est ce qui me fait le plus peur...

En conclusion, en ce qui me concerne, je jette les déguisements et les étiquettes. Je suis une fille de région qui vit dans le grand village de Québec, que j'adore. Je ne vote ni ADQ, ni Conservateurs et j'habite dans Limoilou, quartier longtemps considéré comme «crade» mais qui, selon certains est en voie de devenir le «Plateau» de Québec (quelle ironie!). Et en cette journée d'Halloween, je pense que tout le monde devrait faire l'effort d'essayer de comprendre qui se cache derrière le déguisement...

lundi 29 octobre 2007

Le pif de Miss Météo

Je sais, j'ai croisé de la neige en revenant de chez nous hier. Mais aujourd'hui, il neige à Québec! Pas de la vrai neige là, de la neige feluette, qui fond dès qu'elle touche le sol. Mais l'odeur est typique. Avez-vous remarqué que les «températures» ont une odeur? Quand il va pleuvoir, l'air prend une odeur particulière. Même chose quand il neige. L'air froid nous gèle les poumons mais il y a une effluve spéciale, unique à la neige. Même si l'été (en fait, la jonction été-automne) est ma saison favorite, je plains les gens qui ne connaissent pas l'hiver. Tout d'abord, l'hiver nous permet d'apprécier l'été d'une façon toute spéciale. Ensuite, l'hiver a un cachet bien à lui. L'envie de rester à l'intérieur, de se câliner devant un feu de foyer, de boire du porto en jouant au Scrabble.

Parlant de Scrabble, laissez-moi vous raconter une histoire. Dans la famille de l'Élu, le Scrabble est une religion. Ils en font une maladie, au point où tout le monde connaît par coeur les mots de deux lettres qu'on peut faire avec les maudites lettres à dix points. Donc, assez tôt dans notre relation, l'Élu et moi avons fait l'acquisition d'un jeu de Scrabble deluxe. Les 400 premières parties ont été gagnées par l'Élu. J'en ai ensuite gagné trois en ligne. Maintenant, je suis entrain d'inverser lentement la tendance. Et ça le déstabilise. Je dirais même: ça le fait chier! Il a gagné une partie samedi et j'ai eu droit à une danse du vainqueur. Comme quoi même les hommes les plus doux restent, dans le fond d'eux-mêmes, des êtres compétitifs.

Pour votre information: Wu et Ka. Wu est un dialecte chinois et Ka est l'abréviation de Kaon. Utile à savoir...

dimanche 28 octobre 2007

Dans l'bois

Toune de mononc' serge qui vaut la peine :)

De retour d'un week-end entre amis, dans mon chez moi natal. On s'était loué un chalet pour ne pas envahir ma maman. Bel endroit, on a fait chauffer le poêle tout le week-end. La moyenne d'heure de sommeil s'est situé autour de 7h par personne.... pour la fin de semain en entier. Je reviens épuisée, vidée et «éduquée». Ouais, je viens de comprendre une chose : je dois, à partir de maintenant, me considérer comme quelqu'un qui a la grippe. C'est pas juste dans ma tête, le surmenage, c'est dans mon corps aussi. Donc, à partir de maintenant : dodo à 10h, lever à 8-9h, déjeuner en me levant, bien manger, aller dehors. Je suis en convalescence.

L'Élu a la switch à bitch depuis deux jours, preuve qu'il s'est amusé. En remontant à Québec, cet après-midi, on est tombé sur de la neige. J'ai téléphoné à ma maman pour lui dire, puisque mon frère était parti en même temps que moi et elle s'était engueulée avec lui parce qu'il n'avait pas de pneux d'hiver, mon frère répliquant qu'il ne neigerait pas. Après avoir raccroché avec ma mère, je commence à m'extasier de long en large sur les flocons. Je dis à l'Élu : «T'a pas l'air bien bien emballé». Lui de me répondre: «Oui oui, j'trouve ça beau, mais moi j'appellerai pas ma mère pour lui dire!»

Bitch!

Sinon, je vous recommande fortement le billet de Lagacé sur le nouveau film de Desjardins, «Le Peuple invisible», sur les améridiens. Pour être tombée sur une talle d'autochtones quand j'ai commencé à sortir avec l'Élu, je peux vous dire que j'ai appris à considérer d'une toute autre façon les discours sur les amérindiens maintenant que ce sont mes amis :) Les filles ont des maudits beaux cheveux en tout cas. J'ai pas encore vu de ski-doo par contre....

Sur ce, Morphée me fait des signaux de fumée. Appelez-moi pas demain, je dors!

vendredi 26 octobre 2007

Statsaddict Anonymes

Bonjour à tous! C'est vendredi, il fait soleil et je cherche tout plein de raisons pour ne pas finir mon ultime roman de Kathy Reichs (où le sexy, magnifique et sensuel Andrew Ryan est plus présent que jamais. Non mais faut le faire, fantasmer à ce point là sur un personnage de roman!!!).

Pour repousser le moment fatidique, je renoue avec mes anciennes habitudes. J'avais, en effet, réussi à me départir de mon addiction aux stats de cet humble blog. Quel ne fut pas mon hilarité aujourd'hui en allant fouiller dans les mots-clé qui ont amené mes lecteurs dans le lagon marsouinesque! Je vous en fait une petite liste :

- «olé olé»
- «prendre un verre de bierre mon minou» (toujours agréable)
- «se magasiner» (moi je me suis achetée au Club Price, c'est pour ça que je suis en format club hihihihihi)
- «alpinisme nudisme»
- «argile verte pour cochon d'inde» (pour traiter quoi, je me le demande...)
- «banane et rhume chronique» (QUAND ai-je parlé de banane?????)
- «bière la plus fote» (fote???)
- «broue dans le toupet»
- «bureau en gros stupide» (sans commentaire)
- «c'est quoi qui mange les baleines» (ben, s't'affaire, c'est évident! C'est les gros vers dans Tremors!!!)
- «chatons qui puent et qui vomissent partout dans l'appart» .........
- «chien qui vit 14 ans»
- «comment respire un carlin» (par le nez!)
- «comment un chaton mâle fait pipi» (par le zouizoui!!!)
- «contorsion sexe» (encore une fois: regard éberlué!)
- «femmes attachées histoire d'o» (brrrrr)
- «filles en jupettes» (on tombe dans le pervers là!)
- «hormones féminines dans la bière pps» (je sais, c'est un complot pour détruire les hommes!)
- «la description la plus succinte de Céline Dion» (pioche?)
- «la vie d'une banane» (c'est quoi encore cette histoire de banane! Voulez-vous ben me dire quand est-ce que je parle de banane moi???)
- «nudisme suedoise»
- «pipi caca froc» (bon.... là je commence à me poser des questions...)
- «quand doit-on poser des pneus d'hiver» (MAINTENANT!)
- «truc qui rend fou» (lire les mots-clés qui ont mené à mon blog!!!!)

J'arrête ici je vais faire une overdose. Merde c'est assez malade ces choses-là! Pas sûre que j'apprécie que des gens qui font des recherches sur la vie d'une banane ou sur des alpiniste nus arrivent sur mon blog....

* Fait intéressant : le test du cerveau est ce qui a généré le plus de liens, les différentes combinaisons de mots-clés y faisaint référence sont légion.

jeudi 25 octobre 2007

... et ça continue!

Et quand on va fouiner à la librairie pour découvrir que le huitième roman de la série qu'on vient de terminer vient, quant à lui, de sortir en librairie, ça remet de bonne humeur! Encore quelques heures à vivre les aventures de l'héroïne et à fantasmer sur son amant (qui, dans ma tête, ressemble bizarrement à l'Élu...). La vie est bonne pour les rats de bibliothèque!

Funambule

En 2005, au Festival d'Été de Québec, une jeune femme avait traversé le ciel, toute de blanc vêtue, sur un mince fil de métal. Hypnotisés, des milliers de paires d'yeux étaient fixés soit sur elle, soit sur son ombre, savamment projetée de part et d'autre sur les buildings entourant la Place d'Youville. J'étais du nombre, adossée au café La Tribune. J'admirais sa maîtrise, son équilibre et son courage.

Ces temps-ci, j'ai l'impression d'avoir été jetée sur un fil. Novice et inapte. J'avance lentement, fébrile et effrayée. La moindre brise pourrait me faire tomber d'un million d'étages. Parfois, je me laisse tomber, accrochée au fil comme un chat sur une branche, convaincue que je n'atteindrai pas l'autre côté. Je ne le vois pas cet autre côté. Un éléphant sur de la soie dentaire.

L'histoire des pilules a fait beaucoup de bruit. Je n'ai rien fait encore, rien pris. Pourtant, je commence à y songer. J'ai l'impression que je n'y arriverai pas toute seule. J'ai fini mes livres. Ça a toujours été dur pour moi de terminer une série de livre. J'en viens à vivre par procuration, à me mettre dans la peau des personnage. Dans ces livres, j'étais adulte, mûre, forte même dans mes faiblesses, amoureuse, etc. Mais quand je tourne la dernière page, je suis à nouveau seule, confrontée à moi-même. Un petit deuil. Je suis apathique, amorphe, vidée et déprimée. J'en viens à me demander si ce n'est pas mon état normal, je n'ai plus le souvenir d'une époque où je me sentais autrement, sauf dans les brefs moments d'euphorie qui avaient lieu pour une raison précise.

Comment apprend-on à marcher sur le fil?

mardi 23 octobre 2007

Facéties

Il est 21h09. Je suis entrain de manger des sushis avec mon frère et l'Élu. Ils m'ont sournoisement fait boire du vin. Je subis une torture mentale intense.

Il y a quelques instants, mon frère a dit : Moi, je mangerais de l'humain. Mais seulement si c'était moins cher que le boeuf.

Vous voyez ce que je dois endurer?????

vendredi 19 octobre 2007

La langue de nos pensées

Un jour, ma marraine, qui a vécu pendant plusieurs années à Toronto, m'avait dit ceci: «J'ai réalisé que j'étais bilingue le jour où j'étais dans un cours, en anglais, que je prenais des notes, en anglais, tout en me demandant ce que j'allais faire pour souper. Je pensais en anglais».

J'ai un anglais excellent. Aucune idée d'où ça vient : pas d'école anglaise, pas d'immersion (1 semaine à Ottawa et 4 jours à Boston, ça ne compte même pas). Juste le cursus scolaire régulier en anglais, à partir de la 3e année, dans mon temps. Dans ma famille, on a une facilité pour les langues. Mon père, un hiver où il s'ennuyait ferme, a ressorti des vieux 33 tours d'une méthode pour apprendre le russe. J'étais en secondaire IV. Tout un hiver à se réveiller vers 7h30 et à entendre «Voit moy Druk, spasiba, da kanishna» (aucune idée de l'orthographe) à tue-tête, ça réveille mal. Le printemps suivant, lorsqu'il es retourné sur le bateau (mon papa est marin), il est tombé sur un homme de roue polonais, qui parlait russe. Mon père n'est jamais allé en Russie et pourtant, de l'avis des Russes qu'il a croisé dans sa vie, il le maîtrise assez bien.

Mais le but de ce billet n'est pas de m'auto-encenser quant à ma maîtrise de la langue de Shakespeare. Je m'interroge aujourd'hui sur un aspect de ma personne qui m'intrigue réellement. Voyez-vous, je me parle beaucoup (paraît que c'est le signe qu'on a de l'argent en banque.... j'attends...). Le plus bizarre, c'est que je me parle rarement en français. Je pense et je me parle en anglais. Quand je faisais des sondages, on nous suggérait (sans nous le dire officiellement puisque c'est un peu illégal) de prendre un pseudonyme anglophone pour les sondage en anglais, les anglos étant chatouilleux sur le fait de parler avec un francophone. Heather Williams était le mien. Bref, je me parle en anglais quand je m'invente des trucs, quand je monte des histoires. Mais le plus étrange, c'est que j'ai réalisé que pour certains sujets, j'étais incapable d'y réfléchir en français, ou difficilement. J'ai fini par comprendre que l'anglais permettait une certaine distance par rapport à moi-même. Que de réfléchir ou me parler en anglais m'empêchait de me dire les «vraies affaires», de me forcer à voir la réalité. Bref, maintenant, quand je me mets à me parler en anglais, je cherche ce que je n'ai pas envie de me dire en français.

J'ai peut-être un problème de dédoublement de personnalité. Au point où j'en suis héhé :)

jeudi 18 octobre 2007

Bouilli perdu

Vous savez, des fois, on pose quelque chose à un endroit en se disant que c'est un plan pour l'oublier là. Inévitablement, on finit par l'oublier. J'ai oublié ma boîte à lunch au resto ce matin. Gêeeeenant! :) Dedans, un plat du bouilli que j'ai fait hier. Un vif succès d'ailleurs, ce bouilli. Ma mère est venu souper et c'est son plat favori. La semaine dernière, ma première expérience de poulet chasseur m'a appris aussi que c'était le plat préféré de l'Élu (?????? un an et je ne savais pas ça????). Celui-ci m'a vertement reproché, à cet effet, d'inviter les gens dont c'est le mets préféré lorsque j'essaye une nouvelle recette. Je l'ai envoyé balader.

Sur un autre sujet, merci à tous pour les conseils/encouragements/bonnes intentions suite au billet précédent. J'ai rencontré la psychologue ce matin qui a été aussi un peu troublée par les mots du médecin mais semble-t-il que les prescriptions sont grandement en deça du diagnostic. Bref, il s'agit en fait de pilules pour m'aider à dormir et à prendre en cas d'attaque de panique. J'aurais bien aimé des explications aussi claires hier. Remarquez que maintenant, les docteurs nous fourguent une prescription et c'est le pharmacien qui nous explique les détails. Mais rassurez-vous, je vois ma doc habituelle dans peu de temps et elle n'aime pas plus les pilules que moi. Je me fierai donc à ses conseils.

En dehors de ça, la rencontre de ce matin a fait beaucoup de bien. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer en mots mais il se passe des choses dans ma tête. On verra bien où ça mène.

Je vous rassure tout de suite cependant. Je n'ai pas l'intention de poursuivre dans la tendance journal intime que ce blog a emprunté depuis une semaine. L'ouragan qui a secoué mon quotidien a nécessité que j'exploite mes billets comme d'une soupape pour éviter l'explosion. Mais j'ai la ferme intention d'en revenir à mes anciennes amours soit les péripéties du 320 (Marsouine, Élu et Naslun) et, comme je ne peux plus critiquer les cours en enseignement, je vais peut-être même me mettre à la politique...

mercredi 17 octobre 2007

La phrase qui tue

«Bonsoir, je m'appelle La Marsouine et je suis malade mentale»

Suis allé voir le docteur aujourd'hui, dans une clinique sans rendez-vous qui accueille mes urgences depuis quelques années. Le rendez-vous le plus proche que j'ai pu avoir avec ma doc de famille étant fin novembre, elle m'a recommandé d'aller là pour avoir une lettre pour l'Université. Au départ, mon objectif était simplement d'avoir tous les papiers nécessaires pour me faire rembourser mes frais de scolarité.

Je suis arrivée dans le bureau, après une ptite heure d'attente, pas si mal. Nerveuse à l'os, sans savoir quoi dire, comment l'expliquer. Surtout parce que je n'ai pas encore réussi, à mes yeux, à justifier mon arrêt d'études. Elle, elle savait comment ça marche. Elle me pose une multitude de questions, auxquelles je réponds en disant soit : «non, ce n'est pas et n'a jamais été mon cas» ou «effectivement, c'est fréquent chez moi, ça m'est déjà arrivé, etc.». Elle m'ausculte, prend en compte mes antécédents.

Et c'est là que le verdict tombe: «Mademoiselle, vous souffrez d'un trouble de l'anxiété et fort probablement d'un léger trouble bipolaire». BOUM! Le pire, c'est que ça ne me surprend pas. La prescription de pilules, elle, elle m'a surprise. La docteure m'explique que c'est probablement génétique, puisque j'en ai manifesté les symptômes très jeune. Elle me prescrit des examens, me donne une note pour l'université et pour mon médecin et me souhaite une bonne journée. La salle d'attente était pleine, mon cas n'était pas urgent, je comprends parfaitement.

Je suis donc sonnée depuis ce midi. Encore plus depuis que j'ai parlé à ma mère et à l'Élu. À ma grande surprise, à l'annonce du diagnostic, ils n'ont pas été surpris, eux. Qui me disent qu'ils s'en doutaient pas mal. Qui me disent que ce n'est rien de grave, que je suis juste un peu plus fragile, que je dois faire attention à moi.

.....

Alors pourquoi, malgré toutes les belles campagnes de sensibilisation, pourquoi moi je me sens aussi mal? Pourquoi j'ai honte d'apprendre que je souffre d'une maladie mentale? Parce que les préjugés, ça a la vie dure. Mes préjugés, cependant, n'existent qu'envers moi-même. N'importe qui d'autre viendrait m'annoncer qu'il est bipolaire et c'est moi qui aurait le discours rassurant. Mais quand c'est moi, ma tête shifte... Finalement, la pente va peut-être s'avérer plus à pic que je pensais...

mardi 16 octobre 2007

Oisiveté quand tu nous tiens

Deuxième journée officiellement off depuis mon u-turn occupationnel. Pour le moment, j'ai l'impression que mon corps est entrain de se purger de plusieurs mois de stress. Ça a à peu près les mêmes symptômes qu'une gastro. Deuxième journée et je ne me sens pas si bien que ça. Faut peut-être laisser le temps au cerveau de s'y faire, je n'en sais rien. L'oisiveté m'a toujours rendue apathique. Tellement habituée de fonctionner sous pression avec un horaire au quart de tour que quand tout se libère d'un seul coup, je déprime et je vais trop loin dans le "rien foutre". La preuve? J'ai ressorti mon PlayStation...

J'pense que j'aurais besoin d'un entraîneur de loisir. Y en a pas Club Price de ça?

samedi 13 octobre 2007

Sortie du Placard

Comme je ne pourrai plus, pour un certain temps, vous raconter les aléas de la formation en enseignement au Québec, je vais partager avec nous une autre passion de moi. Je suis une droguée de musique et, depuis quelques années, mes goûts se sont agréablement raffinés. Fini la musique commerciale (j'ai cependant gardé mes vieux bands alternatifs d'adolescence!) et bonjour scène émergente. Comme ma liste de blog a pu vous en faire part, mes goûts sont variés et billingue. Voici donc pour vous, le premier commandoditif marsouinesque.

Hier soir, grâce à mon merveilleux emploi qui, quand il n'y a pas tirage de billets parmi les employés, me permet d'obtenir des invitations de presses à certains spectacles (mon travail est en rapport avec les arts...), l'Élu et moi avons pu aller voir un spectacle que nous étions bien marris de manquer, dû à nos maigres portefeuilles: Dany Placard. En vieux fan fini de Plywood 3/4, dont Placard était le chanteur, l'Élu m'avais fait découvrir la voix de stentor saguenayenne de Dany Placard dès les premiers jours de notre relation. Toutefois, mon coup de foudre eut lieu avec le projet en duo de Dany Placard et Carl-Éric Hudon, logiquement nommé : Hudon-Placard. Je suis donc maintenant moi aussi une adepte de l'homme, que nous avons pu admirer à quelques reprises depuis le festival de la chanson de Tadoussac.*

Bref, le spectacle d'hier soir s'est amorcée avec une première partie, ma foi, tolérable. Éric Larochelle, de Pintendre, nous a servi une première chanson franchement mauvaise mais a poursuivi son opus convenablement, sans réinventer le genre de la chanson folk et termina en se commettant par une ô combien inoriginale chanson sur le Québec et son unicité.

Le vrai spectacle a commencé après un court entracte. Sur scène, Benoît Rocheleau, multi-instrumentiste et compère de Plywood, Bryan Lipson à la trompette, Jean-François Mineau, un nouveau, à la batterie et Patrick Hamilton à la basse. La dynamique est bien établie, personne ne se prend trop au sérieux, on se serait cru dans un bar avec tout le va et viens entre le comptoir de bière et la salle. À part un bébé (???) qui s'époumonait dès que les décibels partaient en ascendant, la salle était vendue d'avance et on en était presque au spectacle interactif. Placard est drôle, ne se prend pas au sérieux, jase avec le public et les musiciens plus qu'il n'anime. Les ratés deviennent un sujet de rigolade si bien qu'on ne s'en formalise pas. Bon spectacle, bon son (comme toujours au Petit Champlain), bonne ambiance. Les amateurs, dont j'étais, ont eu droit à des chansons de Plywood. Pour finir en beauté, les micros étant fermés lors du retour de Placard et ses musiciens pour le rappel, ceux-ci n'on fait ni une ni deux et sont venus s'asseoir, juste à côté de nous, pour finir la soirée accoustique.

Benoît Rocheleau, qui avait trouvé un talon de billet sur la table d'à côté, s'est tourné vers moi en me disant: «17,50$!! C'est cher il me semble». Je n'ai pas osé lui répondre que je n'avais pas payé mon billet mais une chose est certaine, à ce prix-là, tout le monde en a eu pour son argent!


*Anecdote: Dans le Voir du 21 juin, au sujet du Festival de Tadoussac, Patrick Caux disait ceci: «Parlant de coups de coeur, beaucoup de gens au goût musical sûr ont insisté pour je mentionne Dany Placard... que je n'ai malheureusement pas pu voir. Voilà, c'est fait. Je vous laisse le soin de vous renseigner sur lui!»

Ce qui m'a sidérée? Cette partie-ci, juste avant, dans le même paragraphe: «
La série des artistes en résidence a révélé le très impressionnant Benoît Paradis. Ce tromboniste-chanteur - qui est aussi membre de Plywood 3/4 dans une autre vie - propose des textes franchement séduisants sur une musique jazz.»

Comme quoi, certains journalistes devraient prendre le temps de «googler» les gens avant d'écrire... (texte intégral)

jeudi 11 octobre 2007

Après la tombée du rideau

Aujourd'hui c'est officiel, je ne suis plus une étudiante de l'Université Laval. Pour le moment, les choses sont planifiées pour un retour après les fêtes. En réalité, je ne suis pas en mesure de prendre ce genre de décision pour le moment. Toutefois, depuis hier, une chose a changé. De plus en plus de gens sont maintenant au courant de ma décision. J'ai eu peu de commentaires négatifs (mais j'en ai eu), beaucoup de témoignages de soutien. Et c'est de cela dont je veux parler aujourd'hui.

Depuis quelques semaines déjà, une publicité nous interpelle une fois de temps en temps. La première fois, elle m'a frappée de plein de fouet. La deuxième fois, c'était hier soir, et je l'ai comprise différemment. Je ne l'ai pas trouvé sur internet donc je vous la résume.

Un homme arrive au comptoir d'un fleuriste et demande à la préposée : «Croyez-vous que ça ira? On a un collègue au bureau qui fait une dépression». La collègue acquiesce avec un sourire compatissant et demande si elle inscrit quelque chose sur la carte. L'homme répond : «Oui, [je ne me souviens plus du nom du gars], t'es un maudit lâche, belle excuse pour prendre des vacances. La gang du bureau». Fin de la pub.

Je ne suis pas en dépression, je vous rassure tout de suite. Je l'ai toutefois déjà été, très tôt dans ma vie. Et c'est pour éviter de retourner dans cet état que j'ai pris ma décision hier. Mais, pour beaucoup de gens et même pour une petite voix dans ma tête, le fait de s'arrêter pour surmenage, épuisement, burn out ou dépression, c'est vu comme de la lâcheté, de l'abandon, de la faiblesse. C'est difficile de se battre contre cette idée. C'est difficile de faire face aux préjugés d'autrui. Mais ce l'est encore plus de faire face à nos propres préjugés. L'impression (même que c'est prouvé que c'est encore pire pour les hommes car ils sont moins encouragés que les femmes à verbaliser leurs sentiments) que la fatigue et le découragement, que les symptômes que l'on ressent, sont en fait le reflet de notre propre paresse.

Je n'aime pas l'actuel gouvernement du Québec. Mais, parfois, j'aime bien Couillard. Et il a raison d'avoir mis en marche cette campagne pour sensibiliser les gens au fait que la dépression est une maladie mentale, pas imaginaire.

mercredi 10 octobre 2007

Temps mort

Il y a des jours où on a l'impression que ça passe ou ça casse. Des jours critique où il faut réagir et prendre des décisions, sinon on va exploser. Aujourd'hui est l'une de ces journées. Parfois, on ne s'écoute pas vraiment... parfois, on prend des décisions pour les mauvaises raisons. On peut avoir une destination mais prendre le mauvais chemin pour y arriver. Prendre le chemin qu'on croit le bon, le plus court, au lieu de prendre le chemin qu'on a envie de prendre. Parfois, en voyage, il faut s'arrêter quelque part, même si ce n'était pas prévu, et profiter du soleil.

Aujourd'hui, j'ai pris la décision d'arrêter temporairement mes études. Je ne suis pas certaines de vouloir devenir enseignante... mais je suis absolument certaine de ne pas être en mesure de le devenir maintenant, cet automne, cette année. Je suis une marsouine qui s'est prise pour une raie. J'ai voulu rester au fond de l'eau trop longtemps et j'ai oublié de remonter respirer. Heureusement (ou non), les choses ont atteint leur paroxysme aujourd'hui.

Malgré toute la peur qui m'envahit, malgré toutes les craintes et la honte, je vais m'arrêter. Et me donner le droit d'avoir 24 ans en 2007. Je vais me faire un cadeau de fête tiens! Je vais arrêter de vivre en fonction du futur et vivre maintenant.

Les aventures de La Marsouine ne sont pas terminées, seulement, pour les prochains mois, elles seront domestiques et tranquilles. Je vais sortir du courant un instant, me reposer dans une petite crique, en attendant la marée pour reprendre mon chemin...

mardi 9 octobre 2007

La droite et la gauche

Non! Je ne parlerai pas de politique! J'ai piqué un lien sur le dernier billet de Patrick Lagacé et je le partage avec vous car je trouve ça intéressant. C'est un test pour savoir rapidement si vous utilisez plus votre cerveau gauche ou votre cerveau droit (tout le monde a une dominance). J'ai une dominance du cerveau droit (traditionnellement le cerveau émotionnel ou artistique). Le cerveau gauche, contrairement à ce que l'on peut penser, c'est le cerveau cartésien, rationnel. Bref, je lis les descriptions et je me dis damn it, c'est pas pire vrai.

J'en profite pous vous poser une question capitale: y a-t-il VRAIMENT des gens qui savent «par coeur», d'instinct, de façon automatique, de quel côté est sont la droite et la gauche? Je veux dire, perso, j'ai appris à réfléchir vite mais je me réfère encore à la main avec laquelle j'écris pour le savoir...

p.s. En passant, mon cerveau dominant est à l'opposé de mon allégeance :)

dimanche 7 octobre 2007

Jubilaire, jubilation, jubilée, jubilons!

Bon matin, peuple de la terre! Ceci est un jour spécial puisque le post que vous êtes entrain de lire est le 100e à être publié sur ce blog. Encore mieux, cet événement historique concorde avec une autre date fondamentale. Aujourd'hui, chers lecteurs, c'est mon anniversaire!!!!! Bonne fête à moi, bonne fête à moi! Bonne fête bonne fêeeeeeteeeeeeeee. Bonne fête à moi! Reste à savoir si aujourd'hui coïncidera également avec la naissance de la tant attendue petite Mika?

L'Élu et moi sommes à Baie-Comeau. Week-end de débauche et d'alcool. Chauffeure désignée du vendredi soir, 4h du matin c'est tard en mosus quand tu n'as pas bu une goutte. Sauf qu'hier, je me suis saoulée au vin blanc cheap, je dormais à minuit et pourtant, la gueule de bois atroce ce matin! Mon cerveau est en grève et il a décidé de faire la roumba dans mon crâne. Nous attendons les garçons (qui arrivent au moment où j'écris ces lignes) pour nous diriger vers mon patelin passer un petit aprem coolos!

L'Élu est arrivé en deuxième position pour le vote de «Celui qui a le plus changé depuis le secondaire». En effet, les anciens sont unanimes, l'Élu était très très laid au secondaire et il est maintenant étonnament beau! Je vous en reparle quand le mal de tête aura pris fin!

Bonne journée!

jeudi 4 octobre 2007

Contorsion mentale...

Je viens tout juste d'apprendre comment insérer des vidéos. Je vous promets, ça ne durera pas. Mais écouter ceci jusqu'au bout, vous n'en reviendrez pas...

La sublimation du moi

Ya quelques jours d'été qui sont arrivés en retard on dirait. En mon traditionnel billet du jeudi, je dois avouer qu'il ne m'est rien arrivé de particulier ces jours-ci. C'est pourquoi je ne parlerai pas de moi. Yen a marre hein de parler de moi? Qui suis-je, moi, pour mériter qu'on en parle? Personne! Bref, voici un billet qui ne parle pas de moi.



.... p.s. c'est mon anniversaire dimanche :)

mardi 2 octobre 2007

Évacuer la pression

Puis-je signifier ici mon mécontentement... non le terme n'est pas juste. Appelons ça une écoeurite aigüe de ma superviseure de stage. Vous savez, le genre de personne qui adopte en permanence un petit ton enjoué comme si elle s'adressait avec des enfants de maternelle. Même quand c'est des trucs sérieux ou un peu poches, elle le dit avec son pti ton de technicienne en garderie qui parle à des bébés pis un sourire fendu jusqu'au oreilles. Ça m'énaaaaaaarve!!!! Tsé, quand t'a quelque chose à dire à quelqu'un, des fois faut que t'assumes que ça ne lui fera peut-être pas plaisir. Pis d'autre fois, quand c'est des choses très importantes, faut adopter un ton de voix qui donne du sérieux au contenu.

Bref, je n'en peux juste plus et je sens que je vais être obligée de lui en faire part bientôt... ça s'annonce bien pour la note....

La broue dans le toupet!!!

Nous avons ouvert, versé senti, regardé et finalement, bu. C'est un grand succès, la bière blanche que l'Élu et moi avons fait, de nos blanches mains, est un délice incroyable. Nous l'avons baptisée la Sandom. Une idée des beaux-parents héhé. Bref, le party de blanche s'en vient!!! Je sens que cette petite bière va faire des ravages à Baie-Comeau ce week-end!

Mardi gras

Ce mardi est jour de fête, jour d'exception. En effet, je n'ai rien à faire. Bien, on s'entend, j'ai des milliers de choses à faire, mais je n'ai pas de cours, pas de travail, pas de rendez-vous, pas de formation, niet! Peut-être une réunion pour Ingénieur Sans Frontières cet après-midi, on verra (Je sais, je ne suis pas ingénieure ni même en voie de l'être, mais ils acceptent tout le monde y paraît...)

La deuxième journée de stage est achevée. Je l'ai commencé avec la peur au ventre et une montagne de stress. Je l'ai terminée un peu moins fatiguée que la semaine dernière et j'ai appris beaucoup. Hier, je suis entré en contact avec les élèves. Je ne suis pas restée dans le coin de la classe comme un vautour qui les observe et qui se fait observer. J'ai participé. En fait, je les ai supervisé pendant qu'ils travaillaient dans leur cahier d'exercice. Rien de glorieux mais comme j'espérais qu'ils me pose des questions! Et ils en ont posé! M'enfin, deux groupes sur trois en ont posé. Le premier, un groupe un peu plus faible, allait très lentement mais ils travaillaient fort et étaient capable de faire les liens quand je les guidaient. Le second s'annonce comme LE groupe fort en histoire IV cette année et ils ont eu l'air à se passer parfaitement bien de moi. Le dernier, un groupe de filles jacasseuses comme c'est pas possible, a fait preuve d'une paresse intellectuelle sans nom, au point où j'ai du faire des milliers de détours pour leur faire sortir les bonnes choses, ce qui n'est arrivé que rarement. Je ne voulais pas leur dire les réponses, je voulais leur dire comment les trouver.

J'ai compris que, selon les perceptions qu'un enseignant peut avoir de chaque groupe, il adopte inconsciemment une attitude différente dès qu'ils entrent en classe. J'ai compris que j'aime les «faibles», ils veulent réussir et ils travaillent fort, même si ça ne donne pas toujours cette impression. Je les trouve cent fois plus stimulant. J'ai compris que c'est bien beau toute cette belle théorie sur l'apprentissage par projet et le socioconstructivisme, mais quand tu as une heure et quart pour garder une classe attentive et passer un maximum de matière parce qu'il y a un examen ministériel à la fin de l'année.... je crois que tu fais seulement de ton mieux. Après plusieurs années d'expérience, et quelques années à enseigner le même niveau, j'imagine qu'il est possible de relâcher la pression et mettre en place le théorique... mais honnêtement je suis encore sceptique.

On verra bien.

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C'est l'anniversaire de mon frère adoré aujourd'hui! Il a 21 ans, majeur partout dans le monde, futur médecin qui va guérir toutes les maladies de ce siècle. Frère, tu es plus intelligent, plus performant et plus mince que moi. Tu as un caractère de cochon, une tendance à l'avarice et tu es cartésien comme c'est pas permis. Tu es mon double et mon opposé à la fois, je ne sais pas comment c'est possible. Bref, je t'aime! Bonne fête!

xxx