samedi 13 octobre 2007

Sortie du Placard

Comme je ne pourrai plus, pour un certain temps, vous raconter les aléas de la formation en enseignement au Québec, je vais partager avec nous une autre passion de moi. Je suis une droguée de musique et, depuis quelques années, mes goûts se sont agréablement raffinés. Fini la musique commerciale (j'ai cependant gardé mes vieux bands alternatifs d'adolescence!) et bonjour scène émergente. Comme ma liste de blog a pu vous en faire part, mes goûts sont variés et billingue. Voici donc pour vous, le premier commandoditif marsouinesque.

Hier soir, grâce à mon merveilleux emploi qui, quand il n'y a pas tirage de billets parmi les employés, me permet d'obtenir des invitations de presses à certains spectacles (mon travail est en rapport avec les arts...), l'Élu et moi avons pu aller voir un spectacle que nous étions bien marris de manquer, dû à nos maigres portefeuilles: Dany Placard. En vieux fan fini de Plywood 3/4, dont Placard était le chanteur, l'Élu m'avais fait découvrir la voix de stentor saguenayenne de Dany Placard dès les premiers jours de notre relation. Toutefois, mon coup de foudre eut lieu avec le projet en duo de Dany Placard et Carl-Éric Hudon, logiquement nommé : Hudon-Placard. Je suis donc maintenant moi aussi une adepte de l'homme, que nous avons pu admirer à quelques reprises depuis le festival de la chanson de Tadoussac.*

Bref, le spectacle d'hier soir s'est amorcée avec une première partie, ma foi, tolérable. Éric Larochelle, de Pintendre, nous a servi une première chanson franchement mauvaise mais a poursuivi son opus convenablement, sans réinventer le genre de la chanson folk et termina en se commettant par une ô combien inoriginale chanson sur le Québec et son unicité.

Le vrai spectacle a commencé après un court entracte. Sur scène, Benoît Rocheleau, multi-instrumentiste et compère de Plywood, Bryan Lipson à la trompette, Jean-François Mineau, un nouveau, à la batterie et Patrick Hamilton à la basse. La dynamique est bien établie, personne ne se prend trop au sérieux, on se serait cru dans un bar avec tout le va et viens entre le comptoir de bière et la salle. À part un bébé (???) qui s'époumonait dès que les décibels partaient en ascendant, la salle était vendue d'avance et on en était presque au spectacle interactif. Placard est drôle, ne se prend pas au sérieux, jase avec le public et les musiciens plus qu'il n'anime. Les ratés deviennent un sujet de rigolade si bien qu'on ne s'en formalise pas. Bon spectacle, bon son (comme toujours au Petit Champlain), bonne ambiance. Les amateurs, dont j'étais, ont eu droit à des chansons de Plywood. Pour finir en beauté, les micros étant fermés lors du retour de Placard et ses musiciens pour le rappel, ceux-ci n'on fait ni une ni deux et sont venus s'asseoir, juste à côté de nous, pour finir la soirée accoustique.

Benoît Rocheleau, qui avait trouvé un talon de billet sur la table d'à côté, s'est tourné vers moi en me disant: «17,50$!! C'est cher il me semble». Je n'ai pas osé lui répondre que je n'avais pas payé mon billet mais une chose est certaine, à ce prix-là, tout le monde en a eu pour son argent!


*Anecdote: Dans le Voir du 21 juin, au sujet du Festival de Tadoussac, Patrick Caux disait ceci: «Parlant de coups de coeur, beaucoup de gens au goût musical sûr ont insisté pour je mentionne Dany Placard... que je n'ai malheureusement pas pu voir. Voilà, c'est fait. Je vous laisse le soin de vous renseigner sur lui!»

Ce qui m'a sidérée? Cette partie-ci, juste avant, dans le même paragraphe: «
La série des artistes en résidence a révélé le très impressionnant Benoît Paradis. Ce tromboniste-chanteur - qui est aussi membre de Plywood 3/4 dans une autre vie - propose des textes franchement séduisants sur une musique jazz.»

Comme quoi, certains journalistes devraient prendre le temps de «googler» les gens avant d'écrire... (texte intégral)

2 commentaires:

Anonyme a dit...

J'ai eu la chance de voir Plywood 3/4 cet été aux Francofolies de Montréal et c'était tout simplement fabuleux. Tu résumes très bien comme est Dany Placard sur scène : simple et talentueux.

Et que dire de l'album Hudon-Placard ? Un délice!

La Marsouine a dit...

Je suis une addict d'Hudon-Placard, faut que je me contrôle :)