mercredi 10 octobre 2007

Temps mort

Il y a des jours où on a l'impression que ça passe ou ça casse. Des jours critique où il faut réagir et prendre des décisions, sinon on va exploser. Aujourd'hui est l'une de ces journées. Parfois, on ne s'écoute pas vraiment... parfois, on prend des décisions pour les mauvaises raisons. On peut avoir une destination mais prendre le mauvais chemin pour y arriver. Prendre le chemin qu'on croit le bon, le plus court, au lieu de prendre le chemin qu'on a envie de prendre. Parfois, en voyage, il faut s'arrêter quelque part, même si ce n'était pas prévu, et profiter du soleil.

Aujourd'hui, j'ai pris la décision d'arrêter temporairement mes études. Je ne suis pas certaines de vouloir devenir enseignante... mais je suis absolument certaine de ne pas être en mesure de le devenir maintenant, cet automne, cette année. Je suis une marsouine qui s'est prise pour une raie. J'ai voulu rester au fond de l'eau trop longtemps et j'ai oublié de remonter respirer. Heureusement (ou non), les choses ont atteint leur paroxysme aujourd'hui.

Malgré toute la peur qui m'envahit, malgré toutes les craintes et la honte, je vais m'arrêter. Et me donner le droit d'avoir 24 ans en 2007. Je vais me faire un cadeau de fête tiens! Je vais arrêter de vivre en fonction du futur et vivre maintenant.

Les aventures de La Marsouine ne sont pas terminées, seulement, pour les prochains mois, elles seront domestiques et tranquilles. Je vais sortir du courant un instant, me reposer dans une petite crique, en attendant la marée pour reprendre mon chemin...

4 commentaires:

A.B. a dit...

Ton billet me touche beaucoup. Je m'y reconnais. J'ai longtemps douté de mon choix de carrière. Encore dans mon tout dernier stage, en quatrième année de bac. (2000), je doutais. Le doute m'a fait retourner aux études supérieures dès ma deuxième année d'enseignement. J'y suis d'ailleurs encore. Je doute presque tous les jours de mon choix de carrière. C'est un métier à la fois prenant et difficile mais aussi unique.

Je ne peux rien te dire de vraiment utile mis à part le fait de prendre le temps qu'il faut.

Bonne réflexion :o)

On attend tes «réflexions domestiques tranquilles».

La Marsouine a dit...

Merci pour le soutien! Dans mon cas, le doute est là mais c'est surtout le surmenage des sept dernières années qui me rattrape. L'enseignement est une profession (donc une formation) très exigeante et je ne suis pas en mesure d'y mettre l'énergie suffisante en ce moment puisque je ne l'ai même pas pour moi cette énergie. Bref, les professionnels m'ont ordonné (oui oui!) d'apprendre à m'amuser et me reposer... une formation parallèle qu'ils ont dit héhé.

Anonyme a dit...

Salut Marsouine!

Je peux comprendre ce que tu ressens. Je suis à ma troisième année de bacc et je me sens si loin du marché du travail. Je regarde des amis accepter des contrats et moi, je ne fais même pas de suppléance. Pour moi, l'enseignement est une flamme et, justement, je ne veux pas l'éteindre en me mettant dans des conditions dégueues comme la suppléance.

Mais bon, je te souhaite de profiter du temps pour toi. Et je te souhaite de tout coeur que tu reviennes un jour vers l'enseignement, ou vers tout autre projet qui t'allumera.

Bonne chance!

Le professeur masqué a dit...

La marsouine: Je te trouve très sage et très avisée. Il faut une bonne dose de courage pour savoir quand s'arrêter pour s'occuper de la personne la plus importante dans notre vie. J'ai dû vivre un épisode d'épuisement professionnel et passer proche d'un deuxième pour apprendre à mieux placer mes limites et à m'amuser dans la vie.

J'espère que tu continueras à nous faire part de tes réflexions.