mardi 25 mars 2008

La Marsouine toute nue....

Ne cachez pas les yeux de vos rejetons en hurlant à l'indécence et en criant au scandale. Je n'ai pas l'intention de vous montrer mon corps! C'est une métaphore là! :)

Dans mon envolée littéraire précédente, j'ai volontairement révélé mes origines. Depuis presqu'un an, plusieurs ont tenté de deviner sans jamais trouver de quelle île du Saint-Laurent pouvais-je bien venir. Après une réflexion qui dure depuis quelques semaines et sachant que j'avais déjà donné suffisamment de détails éparpillés pour qu'un détective motivé découvre sans peine mon identité, je trouvais un peu superflu de maintenir la mascarade.

Je vous révèle donc enfin le pourquoi et le comment de La Marsouine.

Comme vous l'avez déjà lu, j'ai passé presque toute ma vie non-adulte à l'Isle-aux-Coudres. Mes deux parents en sont originaires et y vivent encore et j'ai encore une grand-maman qui est là-bas (elle va m'apprendre à faire des beignes dimanche prochain!!!). Tantes et oncles aussi bien entendu. Lorsque je cherchais un nom à donner à mon blogue, j'ai rapidement adopté le pseudonyme de Marsouine. Tout d'abord parce que, comme tous mes compatriotes de naissance ou d'adoption, cette île, on l'a dans la peau et dans le sang et ce, jusqu'à la mort. Avec tous ses défauts et toutes ses qualités. Ensuite, parce que je constate lentement que mon désir d'écriture doit prendre ses racines dans mes origines. Le récit de la Traversée est en fait très banal et semblable à plusieurs autres dans mon patelin. Mais je me suis dit que, pour vous, il serait nouveau et peut-être même intéressant. J'apprends, lentement, à intégrer mes racines dans ma plume, pour qu'elle soit solide et intègre.

Mais pourquoi m'identifier comme Marsouine, surtout avec une photo de béluga? Très simple en réalité. «Par che nous», comme on dit, les bélugas, ça s'appelle des marsouins. Ah, on a tort, on le sait, mais on les appelle de même pareil. Fin de l'histoire. Deuxième partie: pourquoi diable m'approprier le nom erroné de ces jolis mammifères? La réponse se trouve dans un film de Pierre Perreault: «Pour la suite du monde», qui fait partie d'une trilogie (Le Règne du jour et Les Voitures d'Eau) sur l'Isle-aux-Coudres (on voit mon grand-père dedans, le fameux Edgar Bouchard à qui j'ai volé son nom pour mon conte). En fait, le premier volet raconte la fameuse pêche aux marsouins (bélugas) qui a longtemps été le principal moyen de subsistance de mes ancêtres. Tellement que, lorsque ceux-ci arrivaient à Québec pour vendre leurs prises, ils empestaient tellement la baleine que les citadins leur donnèrent le nom de Marsouins.

Et me voici donc, webambassadrice de mon patelin, m'appropriant sans remords ni consultation, le titre de Marsouine :)


p.s. Juste pour vous, j'ai pris des photos ce week-end. Je vous mets ça en ligne d'ici demain

1 commentaire:

Anonyme a dit...

La Marsouine toute nue...pendant un instant j'ai pensé à la fois où tu t'es fait bodypainté ;-)

tu retournes déjà à l'isle le week end prochain? Caline ma mère vient à MTL, je pourrai pas, mais next time...j'm'ennuie ( et j'ai une surprise à apporter à Miss Mika !)

P-S- j'aime ton conte et j'aime comment j'y entends le doux accent de l'isle que tu connais si bien