vendredi 25 juin 2010

Le camion de vidange

Depuis mercredi soir, ma rue est inaccessible. Résider en plein coeur de Limoilou a ses avantages mais aussi ses inconvénients et parfois la ligne entre les deux est très floue. Donc, Limoilou en Fête et les festivités de la Saint-Jean ont bloqué ma rue et celles environnantes jusqu'à lundi et j'ai droit à de la musique à pleine tête, bonne et moins bonne, dans mes fenêtres de salon. Mais ce matin, c'est vendredi. Et le vendredi matin, c'est le matin des vidanges et du recyclage (il fut un temps où c'était le mardi et le vendredi ET c'est peut-être encore le cas mais comme on n'a pas daigné s'informer, on prend pour acquis que c'est vendredi seulement). Donc, matin de sacs verts et de bacs bleus. Mais la rue étant fermé, COMMENT pourrons-nous nous débarrasser de toute cela? Les trucs de vidanges sont peut-être suffisamment téméraires pour arracher mon rétroviseur (longue histoire...) mais ils ne passeront tout de même pas sur la scène installée au Carrefour de ma rue?

Bon, la solution simple pour nous a été d'aller porter bacs et sacs sur la rue derrière. Mais tout ça m'a amené une réflexion. Autant en ville qu'en campagne, nous sommes incroyablement dépendants d'une multitudes de choses mais, à part peut-être l'eau, je ne crois pas qu'il y ait un service plus important que celui des vidanges (mettons le déneigement l'hiver). Les égouts à ciel ouvert de la 4e Avenue (j'ignore ce qu'ils y font mais ça dure depuis 3 semaines) me font chaque fois penser à ce que devait être la vie dans les métropole européennes au 16e siècle alors que la rue servait d'égout et la fenêtre de poubelle. L'odeur nauséabonde qui devait être constante et les détritus qu'il fallait enjamber pour se déplacer.

À voir la quantité de déchets (et de recyclage... et on va se remettre au compost) que notre petite famille amasse en une semaine (un gros sac vert bien plein), nous sommes pris au dépourvu quand on oublie la journée des ordures alors si on fait un calcul rapide de la densité de population multipliée par les sacs à ordures qui en résultent et l'absence de service d'éboueur, je crois que Limoilou disparaîtrait sous une montagne d'ordure en moins de 2 mois. Totalement arbitraire comme intervalle de temps, je n'ai même pas sorti ma calculatrice.

Tout de même, ça m'inspire un nouveau respect pour nos éboueurs au point où je suis prête à leur pardonner mon rétroviseur arraché (ils n'ont probablement pas fait exprès). Et ce matin quand j'ai croisé le camion de recyclage (parce que c'est bien beau recycler mais en bout de ligne c'est pareil, faut quelqu'un pour le ramasser) j'ai bien failli m'arrêter pour aller dire merci aux hommes qui nous "torchent" jour après jour et dont le rôle pourtant essentiel n'est probablement pas reconnu à sa juste valeur.

Donc, Merci messieurs (et mesdames) les éboueurs, j'apprécie votre travail :)

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