lundi 29 juin 2009

Quand une femme mariée écoute un "chick flick"

Passé minuit, je termine un "film de filles" et je dois faire face à la réalité: je suis une femme mariée. Le bébé dort depuis presque 2h et le stade où je dois me jeter sur les moindres heures de répits qu'il me laisse pour dormir est terminé. Je peux maintenant survivre au boire de 4h du matin sans être un zombie toute la journée qui suit. Et pendant que le chien dort sur le tapis d'éveil (j'ai abdiqué dans ma vaine quête pour éviter que les poils de chiens se retrouvent sur les choses de mon fils), je prends le temps d'absorber ma nouvelle vie.

Parce que le film de filles que je viens d'écouter est comme tous les autres films de filles, mais encore pire. À la toute fin, la fille pas trop laide mais pas trop jolie finit par faire craquer un peu malgré elle le garçon (le Mac des annonces de Mac... merde qu'il est mignon!). Et comme à l'époque où j'avais le temps de me laisser envahir par ces mièvreries à l'eau de rose, des petits papillons d'empathie m'envahissent lors du baiser de la fin (même Ben Affleck a réussi à m'attendrir, ce n'est pas peu dire). Et je me dis que ces fameux premiers baisers sont choses du passé pour moi. Toutefois, je ne crois pas ressentir de l'amertume ou même du regret de laisser cette étape derrière moi. Car avant le premier baiser, il y a tout le "drama". Mais surtout, il y a que l'Élu est l'élu et que bébé est là pour le prouver.

Pendant que mon homme dort dans nos nouveaux draps à 250$ (vive les cadeaux de mariage!) et que mon mini-homme dort la tête enroulée le plus possible dans sa doudou (je n'y peux rien, il le fait tout seul) je me sens contemplative. Car la vie de famille, encore plus que la vie matrimoniale, vient avec un 10-roues d'extras: la fatigue, les détails, les querelles, les corvées, les formalités, les petits stress mais aussi les petits bonheurs, la liberté, la sécurité, les surprises. Et les variations sur le thème de l'amour qu'Hollywood nous offre régulièrement, avec les vieux garçons endurcis qui sont touchés par la jouvencelle et les trentenaires mous qui renforcent les préjugés envers le couple à la "Horloge biologique" sont certes une partie de la réalité. Mais avec le recul, je me dis que je préfère de loin la chaleur de mon mari et les rires de mon fils aux papillons du premier baiser et à l'expectative incertaine de l'amour espéré. Faudrait faire un film là-dessus...

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