mercredi 29 septembre 2010

L'apocalypse

Mon dernier billet parlait de l'automne, de ce qu'il signifiait avant, de ce qu'il signifie maintenant. De ce que l'automne représente de promesse et d'espoir, même si la nature se prépare à prendre des vacances sous la neige.

C'était avant l'apocalypse. Avant que la vie ne m'envoie une série d'uppercuts qui me laissent K.O. sur le tapis, tentant tant bien que mal de reprendre mon souffle, m'accrochant aux câbles. Je ne sais pas encore si je pourrai me relever.

La stabilité professionnelle (et financière) que je cherchais avidement et qui semblait s'être enfin matérialisée m'a glissé d'entre les doigts, pour des raisons sur lesquelles je n'ai aucun contrôle et d'une manière qui me laisse un goût amer dans la bouche. Je suis donc de nouveau en quête de cette stabilité, en catimini, assommée de me retrouver encore dans cette situation, en colère de retomber dans un état dont je pensais m'être enfin sortie.

L'insécurité financière qui en découle amène un sentiment profond d'échec. L'échec en tant que mère à pourvoir aux besoins de mon fils par moi-même, en tant qu'épouse à assumer ma part des responsabilités familiales. Un échec en tant qu'adulte à reprendre les rennes qui m'avaient échappées pendant mes études et les années qui ont précédées la fin de mon congé de maternité et mon arrivée officielle sur le marché du travail. Et la colère contre ma voiture qui rend l'âme au même moment :)

Mais si ce n'avait été que cela, ça aurait été un ouragan. L'apocalypse qui se dessine aujourd'hui est beaucoup plus sournoise. Le mot qui commence par C a fait son apparition dans nos vies. Et c'est ce tremblement de terre, dont nous ne sentons pour le moment que les secousses qui l'annonce, qui apporte le coup de grâce. L'ombre de la mort qui plane sans se poser, la perspective des traitements, de la maladie, de la famille à gérer, de tout ce qu'on ne peut pas anticiper qu'il faudra confronter. Et je ne suis même pas certaine que cette personne a envie de se battre. Est-ce qu'il faudra la regarder abandonner la bataille avant même qu'elle commence?

Je ne crois pas au karma, ni à quoi que ce soit d'autre en réalité, mais j'ai hâte que les mauvaises nouvelles cessent et que l'espoir revienne dans nos vies. Parce qu'aujourd'hui, l'avenir me semble sombre...

2 commentaires:

MJ a dit...

Je ne peux que t'offrir une oreille (ou plutôt des yeux) attentive. Parfois, on a l'impression que la vie nous en veut personnellement. Et le fait d'être mère, d'être responsable, c'est comme une double responsabilité.
Mais tu sais quoi? T'es forte. Tu sauras trouver comment rester debout pendant la tempête. Aies confiance.
Braille un bon coup, renifle, essuie ton nez sur ta manche et relève la tête. Ça marche. Crois-moi. On sait pas pourquoi, ni comment, mais on passe au travers. Toujours. Promis.

Maigrir a dit...

A quand le retour ?