dimanche 23 décembre 2007

L'air du temps

Dimanche, 23 décembre, 12h36.

Pendant que l'Élu passe l'aspirateur et que je me prépare mentalement à travailler de dans quelques heures jusqu'à minuit, je prends ces quelques instants pour vous souhaiter à tous un Joyeux temps des Fêtes et une bonne nouvelle année. Je vous souhaite de passer les Fêtes comme vous en avez envie avec les gens que vous aimez et de profiter à fond des petits plaisirs de la vie. Ce blog est dans ma vie depuis plus de six mois et je dois dire que, jusqu'à maintenant, j'aime bien l'expérience. C'est une grande source de rire et de défoulement. Je me considère privilégiée de profiter de votre participation, active ou silencieuse, et j'espère que la lecture vous est aussi intéressante que l'est pour moi l'écriture.

On se retrouve en 2008 pour d'autres aventures de La Marsouine, l'Élu, Naslun le chien et les autres.

Meilleurs voeux!

mercredi 19 décembre 2007

Les représailles

En cette mausus de période de Noël où je me soumets docilement au calvaire du magasinage (le moins souvent possible), je me suis laissée tenter, lundi dernier, par une virée au Dollorama.

** Avis public: Le dollorama de Place Fleur de Lys (Québec) ACCEPTE INTERAC!!!!! Wouhou!

Donc, en pleine séance dolloramesque, je suis tombée sur un bac rempli d'habits de Noël cheaps, pour chiens. N'écoutant que la capitaliste en moi, j'ai agrippé encore et encore accessoires, grelots, jouets, chapeaux, colliers, foulards et, surtout, une veste de Père Noël, sous les rires amusés de mon amie Géaime. De retour à la maison, en cachette de l'Élu qui, très prévisible, s'opposerait à nos plans diaboliques, nous avons capturé le Naslun et nous sommes esclaffées comme des écolières, en immobilisant tant bien que mal la créature pour lui enfiler ses nouveaux colifichets. Penaud et contrit, Naslun profita d'un moment d'inattention pour échapper à notre poigne et se réfugier sur le tapis de la porte arrière. L'Élu gronda, Naslun gronda, si bien que nous lui otâmes ses si jolis habits.

Toutefois, l'histoire ne s'arrête pas là. Blessé dans son orgueil et sa dignité, échaudé dans sa confiance aveugle, Naslun ne voulu plus que ni moi, ni Géaime (que pourtant il adore au point de gicler de joie sur ses bottes lorsqu'elle nous rends visite), ne l'approchions. La seule solution fut donc de l'amener dans la ruelle pour qu'il puisse se livrer à sa nouvelle activité favorite: courir après des balles de neiges et fouiller pour essayer de les trouver (les balles, une fois au sol, se confondant avec le RESTE de la neige, vous imaginez bien que la fouille est longue et rigolote). Je crus donc que la hache de guerre était enterrée.


ERREUR


Paraît que les chiens n'ont pas de mémoire à court terme. Paraît que les chiens ont un registre d'émotions limité: peur, joie, faim, soumission, domination, etc. Et bien hier soir, après une journée particulièrement pénible, je rentrai à la maison pour découvrir que NASLUN le chien avait déchiqueté, réduit en miette, complètement anihilé mon coffret DVD de collection du Seigneur des Anneaux!!!!

La morale de cette histoire: attention aux chiens habillés en Père Noël, ils sont entrain de ruminer leur vengeance.

samedi 15 décembre 2007

La détresse

Mardi dernier, l'Élu et moi sommes allé voir, au Périscope, la pièce «On achève bien les chevaux». La pièce est une adaptation libre, par la metteure en scène, Marie-Josée Bastien, du roman d'Horace McCoy. Je vous renvoie également au film du même nom, de 1969, par Sydney Pollack (They shoot horses, don't they?).

La pièce se passe dans le Québec de la crise économique, entre les deux guerres. Pour détourner l'attention d'une énorme transaction d'alcool, un bootlegger organise un marathon de danse, où le couple gagnant repart avec la somme de 1500$, une fortune pour l'époque, encore plus dans ces temps de misère. Sur la scène, la piste de danse, le commerçant sans scrupule profite de la misère humaine pour divertir son public (personnifié par LE public) et détourner l'attention du port, où ses hommes embarquent la cargaison.

Parmi les concurrents, nous sommes entraîné dans l'évolution d'une micro société entre cinq couples de danseurs, tous différents et avec chacun leur petit drame. Il y a les jeunes mariés encore idéaliste, l'épouse enceinte de cinq mois. Il y a le vétéran et sa compagne, tous deux blessés par la vie. Il y a la starlette en puissance et son maquereau du moment. Il y a le couple de bourgeois, notables de la ville qui ont tous perdus, réduits à se donner en spectacle, espérant ne pas être vus ou reconnus. Finalement, il y a Élizabeth, femme blessée et refoulée, pleine de rage, qui, privés de son partenaire par le médecin, recrute un jeune employé de la salle, à la dernière minute.

Et on danse et on balance, pendant 2h30, les histoires se révélant lentement à nous, avec ce qu'elles comptent de désillusions et de surprises. Chaque couple s'enfonce encore plus et, simultanément, se révèle à lui-même et devient plus vrai. La trame de fond et l'amorce de la pièce, le procès pour meurtre du jeune employé, procure une narration froide et tranchante des évènements, nous laissant deviner ce que la fin nous réserve, soit l'identité de sa victime.

Toujours plus assoiffé de la misère de ses victimes, le bootlegger/bourreau invente sans cesse des moyens de les torturer encore plus, pour le plaisir de son public. Le moment fort de la pièce: la bourgeoise ruinée, qui cède à la misère et ôte sa robe, en regardant dans les yeux la crapule qui se repaît de son humiliation. À la toute fin, Élizabeth et son partenaire, ultimement vainqueurs du marathon, après près d'un mois de danse ininterrompue, sauf par les quelques pauses de quinze minutes, se précipitent dans le bureau pour obtenir leur 1500$. Arnaqueur jusqu'au bout, le bootlegger se sauve en leur laissant les factures. L'objet de sa liberté lui filant entre les doigts, Élizabeth sombre et demande la grâce d'être libérée de son existence. Retour au procès où on demande au jeune homme, pourquoi il l'a tué. Et sa réponse?

On achève bien les chevaux.



Je souligne la performance d'Érika Gagnon, qui joue Élizabeth avec une blessure à la cheville. Malencontreux handicap dans une pièce qui requiert autant de chorégraphie et de mouvement. Chapeau!

jeudi 13 décembre 2007

Mise à l'Index

Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est l'Index, je vous envoie encore une fois sur l'honnie Wikipédia. Mon sujet de ce matin, je vous rassure, n'a aucun lien avec les frasques et déclarations de nos élus (ya juste le mien d'Élu dont j'aime les frasques héhé).

Il y a une dizaine de jours, sur un blogue que je ne nommerai pas, j'ai laissé un commentaire à contre sens de tout ce qui y avait été laissé jusque-là, y compris dans le billet concerné. J'ai constaté, peu après, que j'avais été censurée. Et cela m'amène a réfléchir. Personnellement, je ne filtre pas les commentaires. Jusqu'à maintenant, j'ai retiré deux commentaires: un en espagnol qui ressemblait à un truc générique et publicitaire et un commentaire d'un de mes amis qui se révélait injurieux et, ne voulant pas l'exposer à la vindicte de mes proches qui lisent ce blogue et le connaisse, je l'ai retiré, en l'en avisant. Jusqu'à maintenant, je n'ai aucun problème avec les commentaires que vous laissez. Toutefois, lorsque je visite d'autre bouts de blogosphère, je constate que plusieurs bloggueurs filtrent les commentaires. Je ne condamne pas la pratique, loin de là. Toutefois, une question s'impose: comment savoir si l'auteur du blogue ne pratique pas la censure de tout ce qui s'oppose à sa vision?

Bien entendu, le blogue est un élément relativement inoffensif. Bien que je n'approuve pas tout à fait la vision récemment exprimée par Patrick Lagacé, comme quoi le fait de blogguer vient d'un besoin inné de reconnaissance, je suis consciente du peu d'impact que l'immense majorité des bloggueurs peuvent avoir sur le cours des choses. Et c'est probablement bien ainsi. Toutefois, quelqu'un qui décide de blogguer doit être conscient que, à moins de restreindre son blogue à des invités choisis, ce qui est possible, il se retrouve, de ce fait, sur la scène publique. Très petite scène, j'en conviens, mais publique tout de même. Quelles sont donc les droits et devoirs du bloggueur? On l'a vu dernièrement, avec le cas du blogue de Richard Martineau (que je n'affectionne pas particulièrement) que, pour les blogues «mainstream» des quotidiens et personnalités publiques, les bloggueurs peuvent être considérés comme responsables des propos qui sont tenus sur leur blogues, surtout lorsqu'il y a un quelconque processus de modération en place. La diffamation est une chose bien précise et inacceptable, surtout si elle est protégée par l'anonymat d'un pseudonyme. Mais dans une moindre mesure, le bloggueur est-il responsable de censurer ses commentaires? Et les risque de tomber dans la complaisance? De, comme dans le cas qui nous occupe, ne laisser passer que les commentaires conformes à sa vision? Dans ce cas, le blogue perd-il son utilité? Devient-il l'objet de propagande personnelle accessible à quiconque considère son opinion comme la seule valable?

Je suis une partisane du dialogue. Bien sûr, je tiens à mes opinions et à mes visions. Toutefois, et je crois que cela est imputable à ma formation, j'essaie toujours de tendre à l'objectivité ou, du moins, de prendre en considération des perspectives différentes afin de ne pas juger des situation uniquement selon mon biais personnel. Je n'y arrive pas toujours, au contraire, mais je considère l'objectif louable.

Je vous lance donc cette question: quelle sont les responsabilités du bloggueur? Et surtout, doit-on se doter d'un certain code d'éthique, même s'il est officieux, qui, si on affiche que l'on y adhère, permettrait à ce médium d'atteindre une certaine crédibilité dans l'opinion publique?

mercredi 12 décembre 2007

Super Mario a mangé un champignon mauve

Vous savez, dans je ne sais plus trop quel tome des aventures du plombier bionique, il y avait ces «anti-champignons» qui faisait du tort à notre héros? Et bien, Super Mario Dumont, qui plane déjà très haut dans les sphères de la débilité, en rajoute.

Aujourd'hui, il ne demande rien de moins que le retrait du cours «Éthique et culture religieuse». L'article est ici. Je vous laisse lire et vous indigner. Je tiens toutefois à mettre en lumière cette citation particulièrement révélatrice: «La croix, c'est pas dans la même catégorie que la crécelle, les herbes sacrées, le croissant, la fleur de lotus, la roue à huit branches et le collier à fleurs».

J'ai des petites nouvelles pour M. Dumont. D'un point de vue totalement objectif, quand on y réfléchit vraiment, le symbole de la croix peut paraître aussi ridicule aux yeux de certains que le collier à fleur peut le paraître à nos yeux. Et c'est d'ailleurs une tendance que nous tentons encore et encore d'éviter quand nous faisons de l'histoire, ou tout autre science sociales : juger d'une situation avec nos yeux d'Occidentaux moderne.

Prenons quelque chose de simple. Au 13e siècle, l'Occident tout entier était convaincu que la Terre était plate. Quiconque affirmait le contraire risquait la mort. Aujourd'hui, nous pourrions regarder cela en disant: quelle bande d'imbéciles! Et ce serait tout aussi imbécile de porter ce genre de jugement. La science historique nous oblige à se remettre dans le contexte de l'époque pour analyser une situation. De la même façon, nous ne pouvons pas porter de jugement sur les symboles religieux des autres peuples, en les jugeant inférieurs aux nôtres, pour la simple et bonne raison que ce jugement est complètement biaisé par notre héritage et notre propre perception.

Quand on y réfléchit, la croix représente la mort du christ, les pierres tombales. Pas très jojo comme symbole de la foi. On aurait pu faire mieux finalement.

Est-ce que quelqu'un pourrait dire à ce chef de l'opposition, qui n'a, selon moi, mais absolument rien d'un chef, de se taire et de réfléchir avant de proféré d'aussi sombres inepties???

jeudi 6 décembre 2007

«Ces choses qui ne se sont pas passées» une histoire fleur bleue pour ceux qui les aiment

Mesdames, aujourd'hui, je m'adresse plus particulièrement à vous. Messieurs, vous pouvez lire, peut-être même que cette histoire vous semblera plus familière que je ne le crois. Aujourd'hui, je vais vous raconter ce qui ne m'est pas arrivé.

Je vous imagine, clignant des yeux, croyant avoir mal lu. Nonon, je parle bien d'une histoire qui n'est pas arrivée. Car ce sont les pires, ces choses que nous n'avons pas faites. Elles nous hantent, reviennent aux moments les plus inattendus pour nous donner une pichnotte derrière la tête et nous faire penser «Et si....».

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J'avais 18 ans. J'étais une petite collégienne fraîchement pêchée et déposée dans le grand aquarium qu'est Québec. Ne frayant presque qu'exclusivement avec des marsouins, je commençais, lentement, à fraterniser avec le monde extérieur. Je terminais une adolescence difficile de laquelle j'avais conservé une tendance au mélodrame et au romantisme (dans le vrai sens du terme, pas dans le sens fleurs et chocolat. Je sortais également d'un grand amour, à sens unique ET platonique, bien entendu. Pendant deux ans, j'ai souffert physiquement (j'étais intense comme ado voyez-vous) d'un amour impossible avec un collègue, qui vient d'ailleurs récemment de convoler, on lui souhaite du bonheur. Donc, récemment éconduite, j'étais à la recherche de mon prochain soupiré (en effet, on ne soupirait pas pour moi, JE soupirais pour d'autre). J'ai rencontré, au début de novembre, celui qui, après plusieurs mois de tergiversations ridicules, deviendrait mon premier «chum» sérieux, appelons le Mister J, avec qui j'ai partagé trois années un peu bizarres. Mais ce n'est pas lui mon histoire.

Mon histoire commence une semaine après la rencontre de Mister J. Des amies m'invitèrent chez elles pour rencontrer le copain de l'une d'elle. Copain qui était venu avec son meilleur ami. Des gaspésiens, avec un très très léger accent sexy. Bizarrement, le meilleur ami avait le même prénom que ma flamme précédente. À la différence près que celui-ci est tombé amoureux de moi, ce que j'ai appris assez rapidement. Il est devenu mon meilleur ami, celui qui partageait la plupart de mes activités, celui qui écoutait des films avec moi, même si je m'endormais toujours après 10 min (et que je ronflais... paraît-il). Et il m'écoutait lui parler de Mister J., stoïque et ferme, avec parfois, un drôle de regard. Une veille de Saint-Valentin, j'ai appris la mort d'un ami. Nous sommes allés dans mon bar de prédilection, j'étais amortie par l'alcool, fuyant cette nouvelle. Et là-bas, pour la seule et unique fois, il m'a embrassée.

Je crois que je n'oublierai jamais ce baiser. Un peu comme s'il m'avait transféré toute la force de ses sentiments par ce simple contact. J'ai été secouée. Après quelques minutes, je l'ai repoussé, marmonnant quelque chose à propos de Mister J. Nous n'en avons plus jamais parlé. Il est resté dans ma vie, acteur important mais spectateur transi de ma vie amoureuse. Trois ans plus tard, une semaine après ma 3e et dernière rupture avec Mister J., il disparut.

J'en gardais le souvenir du premier homme qui tomba amoureux de moi. Je me torturais à me demander ce qui se serait passé si j'avais fait un choix différent. Je l'ai retrouvé, il y a deux ans. Il habitait avec la femme qu'il avait rencontré quelques temps après que l'on se soit perdus de vue. Je ne sais pas pourquoi, ça m'a démolie. Égoïstement, une partie de moi voulait qu'il m'attende encore, comme dans les romans. Nous nous sommes revus, chez lui, seuls. Nous avons discuté, quelques heures. Sans savoir pourquoi, je m'étais coiffée et maquillée. Je voulais être à mon meilleur. Je suis partie, croisant sa conjointe à l'extérieur, sans qu'elle sache qui je suis. Juste avant de sortir, j'avais eu une impulsion, je m'étais jettée dans ses bras. Et, que ça ait été le fruit de mon imagination ou non, j'ai su, à ce moment précis, que, d'une certaine façon, il m'aimerait toujours, et moi aussi.

Depuis, il a une famille et semble heureux. Nous gardons un contact sporadique et légèrement superficiel, volontairement. J'ai depuis rencontré l'Élu et suis la Marsouine la plus heureuse du monde. Parce que je sais que le pouvoir de cette histoire, son intensité, vient du fait qu'elle ne s'est jamais produite. Si nous avions fait un bout de chemin ensemble, cette histoire ne serait que celle d'une relation passée. Mais sa beauté réside dans son souvenir, un souvenir qui nous fait frissonner et qui nous tapote l'épaule de temps en temps, et nous fait penser: «et si....»

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Et vous? Quelle est votre histoire qui ne s'est pas passée?

mercredi 5 décembre 2007

Les arpents blancs

Ma mère vient de m'appeler. Pour me dire que mon père s'était acheté un tracteur. Et qu'il est allé le chercher dans le village d'à côté. Sachez donc, chers lecteurs, qu'en ce moment précis, à 11h53, mon papa est entre la maison et le village, dans les côtes féroces de ma région. Et ce, à dos de tracteur!!!

Mon père a beaucoup de défauts, mais c'est pour des trucs fantasques et saugrenus comme ça que je l'aime.

:)

Fin de la tranche de vie

mardi 4 décembre 2007

Titre provocateur

J'ai préféré m'abstenir de titre. Parce que, quel qu'il soit, il aurait été limité, provocateur et sans nuances. Ce que je ne veux pas pour ce billet-ci. J'écris suite à la lecture du blog de Patrick Lagacé, de sa chronique et, surtout, du forum auquel un de ses billets réfère. Et je le lis, et je bouille!!!

Je le lis et j'ai l'impression de lire un livre sur la France du 16e siècle. Un des intervenants, entre autre, s'insurge devant le fait que les Québécois en aient contre le fait que les musulmans considèrent comme de la fornication une union hors mariage, même si elle dure 50 ans. Et ce n'est qu'un exemple. Je n'irais pas jusqu'à dire que l'Islam n'a pas évolué. En fait, tout comme le christianisme, l'Islam a évolué en gardant une ligne dure et anachronique qui n'est plus du tout adaptée aux années 2000. En tout cas, pas en occident. Mais, minute. En Occident? C'est un sujet qui revient souvent sur le dit forum. «Si c'est comme ça en Occident» ou «Pour eux, être normal, c'est vivre à l'occidentale». Hum... je n'ai pas regardé un globe terrestre depuis quelques temps mais, il me semble que le Québec est encore en Occident. J'en ai marre de devoir m'excuser d'être occidentale!! On peut vivre en Occident sans être Américain! Mais surtout, s'ils y sont en Occident, s'ils ont choisi d'y venir, pourquoi alors balayer l'Occident du revers de la main? Je ne comprends tout simplement pas! Le débat est grand et nécéssiterait plusieurs paragraphes supplémentaires. Je sais que ce texte semble québécois-de-souche-qui-vote-ADQ à prime abord. Mais il ne l'est pas, croyez-moi. Mon problème réside dans ceci: oui, le Québec a peur pour rien. Oui, le Québec devrait apprendre à connaître et comprendre ce fameux «autre». Mais toutes ces affirmations partent d'un point commun: nous prenons pour acquis que cet «autre» veut s'intégrer, être compris et être accepté. Mais selon ce que j'ai lu dans ce forum, l'«autre» en question, en tout cas celui qui s'y exprime, ne veut qu'une chose: qu'on les laisse vivre dans leur coin sans interactions. Et ça, c'est, selon moi, aussi pire qu'un Québécois de souche d'un quartier francophone de Montréal (yen a marre de toujours porter le blâme sur les régions aussi) qui veut déménager à Hérouxville au lieu de composer avec les «étranges», comme disait mon grand-père (en parlant du monde qui venait de la côte).

Comme quoi, des mottés, il y en a partout!

p.s. Je tiens à préciser une chose. L'Église catholique aussi considère comme de la fornication les unions hors mariage. Et il y en a des crinqués chrétiens, vous avez lu mes billets sur les Born again Christian et ils me font pas mal plus capoter que les 150 000 musulmans au Québec. L'Église catholique, la chrétienté pratiquante et fermement croyante en générale, est arriérée, mysogine, illogique, cruelle, etc. Je peux en parler parce que je l'ai étudiée la religion catholique au fil du temps. Et on en a tué du monde, beaucoup de juifs et de musulmans pendant tout le Moyen Âge et l'Époque moderne. Beaucoup de gais aussi et des femmes, engrossées par des gros porcs, qui ont été démembrées pour avoir avorté ou tué leur bébé. Un jour je vous parlerai des différents châtiments pour différents crimes, l'athéisme entre autre. Heureusement, nous avons maintenant, théoriquement à tous le moins, placé les droits de l'homme et, surtout, les libertés de l'hommes, avant toute forme de religion. Et ce nous englobe toute personne qui respecte l'intégrité de l'humain. À vous de faire le reste.

samedi 1 décembre 2007

L'absence d'absolu

En ce samedi soir de décembre, le premier de l'année, l'Élu et moi venons de terminer un documentaire intitulé The Trials of Darryl Hunt. Nous en ressortons émus, bouleversés et avec un sentiment profond de frustration et d'impuissance. Pour faire une histoire courte, le matin du 10 août 1984, une femme, blanche, a été violée, volée et poignardée à mort. On recherche un homme noir, de 20 à 35 ans. Darryl Hunt est arrêté, accusé du crime et trouvé coupable malgré son alibi. Il clame son innocence depuis la première minute de son arrestation. Ses avocats réussissent à lui épargner la peine de mort mais il est tout de même condamné à la prison à vie. Après 2 procès et une ribambelle de tentatives d'appel qui ont toutes échouées, malgré l'apparition de nouvelles preuves dont un test d'ADN qui innocentait Darryl Hunt, ce dernier est finalement libéré le 24 décembre 2003 et déclaré innocent en février 2004. Pendant 19 ans, un homme a été incarcéré à tort. Pendant 19 ans, d'autres hommes se sont battus pour faire reconnaître son innocence, en se battant contre un service de police corrompu, des procureurs qui dissimulaient des preuves, des juges qui refusaient de prendre en compte de nouvelles preuve. Ce combat s'est transformé en une quête contre le racisme encore tellement présent dans la ville de Winston-Salem, en Caroline du Nord.

Je vous suggère fortement de visionner ce film. Je me suis exprimée déjà à plusieurs reprises sur la «nouvelle politique» du gouvernement Harper en ce qui concerne les canadiens condamnés à mort à l'étranger, plus particulièrement le cas de Ronald Allen Smith, qui d'ailleurs serait peut-être innocent.

La peine de mort est la pire arrogance de l'homme. La justice des hommes est tout sauf absolue. Nous sommes des êtres faillibles, nos décisions et nos jugements le sont aussi. Aussi, aucune condamnation, même avec des aveux, ne peut être absolue et donc punie par la peine absolue: la mort. Je préfère mille fois voir un coupable en liberté qu'un innocent en prison. Aussi aberrant et immoral que cela puisse paraître à certains. Et c'est pourquoi j'ai mal à l'âme quand le Canada refuse d'entériner une motion de l'ONU qui se prononce contre la peine de mort. C'est pourquoi je frémis quand je vois des gens réclamer les pires châtiments pour certains criminels sur le principe du «Oeil pour oeil, dent pour dent».

«L'homme est un loup pour l'homme» - Thomas Hobbes

mercredi 28 novembre 2007

Trip à trois

Maintenant que j'ai votre attention :) Mais non, mon titre a réellement un lien avec ce que je m'apprête à vous rencontrer.

Certains m'affubleront de l'épithète «redondante», mais je tiens à vous raconter ce que l'Élu et moi sommes allés faire à Montréal, dans Hochelaga, vendredi dernier. Montréal n'est pas seulement une ville qui pue, c'est aussi une ville où la culture québécoise, malheureusement, prolifère. Surfant sur les raz-de-marée internetiens, l'Élu a appris que vendredi dernier, notre cher Dany Placard (voir commandoditif précédent) et son comparse Carl-Éric Hudon, qui, ensemble, ont formé le duo Hudon-Placard, donnaient une soirée à la Maison de la Culture Hochelaga-Maisonneuve. En effet, pour 5$, nous pouvions assister au dernier spectacle officiel d'Hudon-Placard, avec, en prime, une première partie assurée en solo par les dit Hudon et Placard successivement. Un trois pour un, qui était écrit sur les billets. Sautant sur l'occasion de profiter d'une soirée de jouissance auditive, l'Élu et moi n'avons fait ni une ni deux et avons enfourché notre véhicule, direction 40 Ouest.

La salle était très intéressante. Intime, style cabaret, épurée. Rien à redire sur la sono, ni exceptionnelle ni mauvaise. Carl-Éric Hudon a commencé la première partie (ils avaient «droit» à 5 chansons chacun) avec la chanson Sans titre que nous adorons. Hudon a une voix qui donne l'impression de se prêter mieux aux chuchotements et à la douceur. Pourtant, quand il entonne Corrigan (je m'interroge sur le titre. Sur mon îlot, c'est un poisson...) et pousse sa voix, dans un cri rauque et douloureux qui pourtant nous fait vibrer. Peu bavard, il fait tout de même l'effort de nous entretenir un peu, en soulignant son malaise avec la chose et combien il est commode pour lui de s'étendre sur la dite chose! Fait à souligner, la soeur d'Hudon et moi partageons le même prénom et, chose encore plus mémorable, il lui a écrit une chanson, me donnant des frissons quand j'entends mon nom. Je vais devoir arrêter de me plaindre qu'il ne se prête pas à la poésie!

Placard enchaîne en solo après le départ d'Hudon, nous annonçant tout de suite son oubli de préparer un set list. Comme Hudon avant lui, il réclama de l'éclairagiste qu'il allume les lumières de la salle, pour mieux voir le public. L'ordre des chansons est donc improvisé et il amorce, à mon plus grand bonheur, avec une version de Rose Murder un peu plus smooth. Étonnament silencieux, Placard interprète ses cinq chansons d'une voix douce, gardant le coffre qui est le sien pour les poussées vocales réclamées par l'apogée des pièces. N'oubliant personne, nous avons aussi eu droit à Relaxe de Plywood 3/4.

Une petite pause pour nous mettre en appétit et Hudon-Placard apparaît sur scène, accompagné d'un guitariste et d'un batteur, dont j'ai oublié les noms (mea culpa). Guitariste talentueux ressemblant étrangement à Éric Goulet (Monsieur Mono), qui manipule son instrument de façons très peu conventionnelle, faisant geindre et de plaindre sa guitare avec un tube en métal et maniant le banjo plus vitre que son ombre. Avant la première note, je suis enthousiaste, le quatuor s'annonçant prometteur et différent de ce qu'Hudon-Placard avaient présentés seuls à l'International de Folk. Les chansons ressemblaient beaucoup à ce que l'on peut entendre sur l'album, entremêlés de quelques pièces tirés des albums solo de nos deux têtes d'affiches. Encore une fois, Placard est silencieux, ce dont même Hudon s'étonne, la charge de l'animation reposant sur ses épaules. Rien de désagréable, toutefois, les interludes interminables et comiques de Placard m'ont manqué. J'espérais le tour de leur chanson en duo, Dis-moi donc. À Québec, cet été, pendant le dernier refrain, Placard s'était livré à des vocalises d'une puissance enivrante. Je dois encore souligner l'intensité de sa voix quand il se laisse aller de tout son coffre à clamer sa prose. J'en vibre de tout mon être.

La soirée s'est terminée par un rappel, d'un public hésitant, ne sachant trop s'il devait le réclamer. Comme au Petit Champlain, Placard entraîna ses accolytes à la première rangée, inoccupée, pour nous régaler d'une chason dont j'oublie le nom. Hudon a clôt la soirée par sa version personnelle de C'est zéro, de Julie Masse, que l'Élu m'a chantonné dans les oreilles (ignorant les paroles) et ce pendant les deux jours suivants. Maudit sois-tu Carl-Éric Hudon! :)

Soirée agréable teintée de lourdeur, dont je ne sais si elle était imputable à la voix lancinante de Carl-Éric Hudon, au malaise indéfinissable et silencieux de Dany Placard ou à la nostalgie qui imprègne un spectacle annoncé comme le dernier d'un duo d'artistes, tellement opposés dans le style et le son qu'on aurait pu les croire incompatibles, et qui, pourtant, ont créé une saveur unique et un son saisissant. À eux deux, merci d'avoir osé!

jeudi 22 novembre 2007

Le train

Il monte et il descend. Il tourne et retourne, avale les mètres, les kilomètres, les minutes et les heures, un monstre vorace et insatiable. Un fragile véhicule qui traîne toute une vie, petite et grande, selon l’altitude, l’attitude ou la latitude. Dans le noir aléatoire des nuits sur Terre. Nuits d’été sans lune, chaudes et douillettes. Nuits d’hiver et de pleine lune qui se réverbère sur la neige, illuminant les arbres dans un monde plus proche des limbes que du paradis. Silence et quiétude, froid enveloppant et engourdissant. Et il tournoie, vertigineusement, dans un tourbillon sans fin, qui mène à des nuits sans saison, sans raison et sans chaleur. Des nuits de vacarme dans le silence. Des nuits blanches. Qui précèdent la page blanche, la page vide et intimidante. Pas celle pleine de promesses et d’image, comme la neige qui enveloppe l’automne. Celle qui avale dans le néant. Et il avance, un centimètre à la fois, sur des rails invisibles, à la pente indicible...

mercredi 21 novembre 2007

Mon chien est stupide

Il y a deux ans, pendant une courte période nébuleuse où je m'autodétruisait par l'entremise d'un conjoint abusif, je suis tombée. Et je me suis fait mal à la cheville gauche. Microdéchirures ligamentaires. Ça ne se guérit pas, ça ne se soigne pas, ça prend deux ans à arrêter de faire mal et ça recommence chaque fois qu'on se tourne le pied ou qu'on se foule la cheville.

Depuis un an, je gambade, en faisant attention où je mets mes grands pieds. Mais voilà, je n'avais pas pris en compte le facteur Naslun. Vous savez, mon vieux chien Mickey a vécu 16 ans. 16 ans à courir après TOUTES les voitures qui arrivaient ou partaient de la cour ou qui passaient dans la rue. 16 ans et aucun accident. Particulièrement habile à éviter de se faire écraser même s'il court à deux pouces des roues. Je croyais que tous les chiens étaient comme ça.

ERREUR!

Je ne sais pas si c'est seulement lui ou si Mickey était une exception, mais Naslun est comme un chevreuil hypnotisé par les phares. Pire! S'il est dans un endroit sûr, il va inévitablement aller se placer dans la trajectoire des objets en mouvement. Donc, s'il est dehors quand nous partons en voiture, il court s'asseoir devant l'auto. Si nous marchons dans la rue, il faut toujours le tasser du chemin. Si nous jouons dehors avec lui, il va systématiquement venir nous couper en courant. Bref, c'est un con. Et comme ce con ne me laisse pas aller aux toilettes sans lui, hier matin, il s'est jeté dans mes jambes pendant que j'y entrais. Résultat: ma %$@?%$ de cheville fait mal, le poignet et l'omoplate qui ont absorbé le choc font mal et j'ai dû m'arracher un bon pouce carré de peau sur le dessus du pied.

Ce chien est stupide!

* Je vous aurais bien mis une photo de Naslun avec un entonnoir sur la tête pour illustrer mon propos mais, semble-t-il que mon chien a peur des entonnoirs. Ça fait deux maintenant : les danois et les entonnoirs...

lundi 19 novembre 2007

Interlude

Je n'ai rien à dire ces temps-ci, veuillez donc me pardonner mes temps morts. Je suis encore dans des foutues démarches pour organiser la prise en charge de mon corps et de mon esprit. Après l'échec du public, j'ai du avoir recours aux services du privé, accessibles par mon employeur, pour avoir un suivi psychologique. Deux semaines d'attentes au public pour me faire dire: désolée, il y a un an d'attente, je vous suggère d'essayer ailleurs. J'appelle ce midi le programme d'aide de mon employeur, j'ai un psy qui m'appelle ce soir pour me donner rendez-vous après demain... Grrrrrr la socialiste en moi pleure.

Nouveau développements côté pelules! J'ai vu ma doc aujourd'hui! Après une heure et demie dans son bureau, elle me donne une échéance. Si dans un mois, malgré le suivi en psycho, je n'ai pas réussi à me motiver pour me mettre en forme, à contrôller mes crise d'angoisses et mon hypoglycémie ou à me sentir mieux de façon générale, elle recommande fortement une légère médication... au moins c'est plus clair.

Je suis malaaaaaaaaaaaaaade! :) Paraît que je dois me réconcilier avec cette idée. Donc, je commence par jouer à MarioKart au SuperNintendo (c'était mon activité principale quand j'avais la grippe au secondaire). Je vous reviens avec quelque chose d'infiniment plus intéressant dès que possible.

p.s. j'ai passé la journée avec un bébé! ça me démange.....

p.p.s. j'ai fait une constatation dimanche dernier : je suis grosse. J'ai même forcé l'Élu à me le dire en pleine face. En fait, l'allergie au poisson de monsieur changeant radicalement mon alimentation, j'ai, depuis un ans, dépassé de trente livres mon poids santé. Minçavi, me voici!

mardi 13 novembre 2007

Sainte-Paris, patronne des dumbos

Comme vous le savez déjà, je lutte contre une dépendance au Star Système. J'ai énormément diminué ma conso depuis la dernière année. Toutefois, s'il y a une chose qui me répugnait dans ces revues, c'étaient les frasques et bourrasques de l'héritière hôtelière. Je tombe aujourd'hui, sur Cyberpresse, sur la chose la plus burlesque que j'ai vu de ma vie. En effet, la riche blondasse (pardon à toutes les blondes du monde mais il faut avouer que Paris est le genre de fille qui donne raison aux «jokes» de blondes...) fait les manchettes de la section Insolite avec sa nouvelle lubie. En effet, elle s'est portée à la défense de pauvres créatures sans défenses, des éléphants, d'Inde, qui se sont saoulés à la bière de riz. Ils sont devenus fous et se sont électrocutés contre une clôture. C'est la seconde fois que quelque chose du genre se produit. Oyant la chose, l'Élu s'est écrié «C'est scandaleux! Il faut faire quelque chose», allant ensuite déposer son recyclage dans le bac. Et bien, n'ait crainte, Élu choisi! P. H. vole à leur rescousse!

Mais moi, je m'interroge. En effet, c'est bien beau les éléphants indiens, mais quand, dites-moi, QUAND agirons-nous pour assurer la santé des mouettes, forcées de se nourrir de McDo?????

*Fait à souligner: Il est intéressant de constater que c'est le sort de quatre pachydermes alcooliques qui émeut Mlle Hilton alors qu'on apprend aujourd'hui que 30 000 oiseaux sont morts des suites du récent déversement de 4800 tonnes de fioul dans la Mer noire...

dimanche 11 novembre 2007

L'apocalypse

Avez-vous écouté le film Zodiac de David Fincher? Excellent film même si j'ai la pire sensation d'insatisfaction depuis que j'ai terminé God of War II au PlaysSatation... et je dois attendre 2008 pour la sortie du Director's Cut pour enfin comprendre! Frustrant.

Le film terminé, l'Élu et moi avons zappé lentement pour trouver quelque chose qui finirait bien la soirée. Nous sommes tombés, sur CBC Newsworld (vive la télé par satellite!), sur une émission qui s'appelle The Passionate Eye. Le sujet de la semaine, en traduction libre, ressemblait à ceci: un aperçu des croyances des born-again christian aux États-Unis et la troublante réalité qu'ils créent. Je savais ce que j'ai vu ce soir, j'ai lu La Dernière croisade de Barbara Victor. 70 millions d'Américains qui "parlent" quotidiennement à Dieu, qui prennent la Bible au pied de la lettre, qui sont contre l'avortement, farouchement pro-Israël, contre la séparation de l'Église et de l'État, pour qui George W. Bush accomplit l'oeuvre de Dieu, etc. Mais ce que j'ai vu ce soir m'a effrayé. Je ne sais pas si c'est la puissance de l'image mais les extraits d'émissions chrétiennes sont troublants. Dans les entrevues et ces clips, on retrouve un alarmant discours recommandant des preemptive strikes contre l'Iran, la Russie et tout l'Orient. Des gens affirment, le plus sérieusement du monde, qu'il faut protéger Israël de ses ennemis, quitte à détruire le monde dans une guerre nucléaire. Il y avait un segment d'émission qui martelait un discours contre la Cour suprême américaine. J'ai arrêté de regarder quand ils se sont mis à citer Hitler. Ah oui! j'oubliais! Je vous annonce que l'Apocalypse est prévu d'ici les 50 prochaines années. Oui oui!

Je suis baptisée, mes grands-parents étaient pratiquants, mon père va encore régulièrement à la messe, j'ai servi la messe et ce même récemment (enterrements entre autre), j'aimerais bien me marier (reste à convaincre l'Élu... grosse job). Je crois que l'humain a besoin d'une spiritualité, quelle qu'elle soit. Mais le jusqu'au-boutisme de ce genre de profession de foi me fout la trouille. Encore plus que l'intégrisme musulman en fait. Je ne peux m'empêcher de voir tout ça dans une perspective historique et, jusqu'à maintenant, c'est le christiannisme qui fut une religion intolérante, passéiste, rétrograde et meurtrière. Les croisades, l'inquisition, les guerres de religions, la colonisation et j'en passe. Il y a des tonnes d'exemples que je vous épargne. Là où ça devient dangeureux, selon moi, c'est quand on en vient à justifier des actions politiques au nom de Dieu. Que peut-on opposer à "la volonté de Dieu"? Comment peut-on discuter la "volonté de Dieu"? La "volonté de Dieu" c'est l'équivalent, quand nous étions enfants, à quand notre mère disait : "C'est comme ça parce que je suis ta mère et que c'est moi qui décide". Quand cette phrase-là sortait, on savait qu'il n'y avait plus de discussion possible.

Ce genre d'argumentaire coupe court à toute forme de discussion, donc d'évolution dans la pensée et dans le discours. Comment, en tant que société, pouvons nous être démocratique et prendre ne compte l'avis de tous si quelqu'un sort "la volonté de Dieu"? Bref, vous comprenez le message.

Je fais trois constats suite à ce visionnement. Premièrement: on capote vraiment pour rien avec toutes ces histoires d'accomodements raisonnables. Deuxièmement: vraiment génial que, malgré les beaux efforts des conservateurs, le Québec, et le Canada dans une moindre mesure, ait encore une tête sur les épaules. Troisièmement: j'ai peur quand même parce que même si nous ne sommes pas impliqués, une guerre nucléaire, ça concerne tout le monde.

Je sens que je vais faire des beaux rêves, et vous?

vendredi 9 novembre 2007

Mystification et révélations

Je vous ai mentis. Éhontément et affreusement. Je ne suis pas une marsouine. Je suis un flétan d'eau douce, une pleutre, un poisson indigne de l'appellation des majestueux mammifères marins (ouhhhhh alitération).

Suffit l'auto-flagellation. J'ai quand même un peu honte de moi aujourd'hui. Je vous explique parce que là je sens que vous êtes dans le noir et vous vous dites : mais qu'est-ce qu'elle raconte????

Je n'ai pas besoin de vous rappeler ma situation actuelle. En arrêt de travail, mais d'étude, parce que je travail encore, c'est la même chose c'est juste qu'il n'y a pas de nom pour arrête d'études... en tout cas. Donc, en période de rien-foutisme, je commence à fouiner par ci par là pour trouver un emploi qui, j'aimerais bien, me permettra de donner le botté d'envoi (Go Rouge et Or!) à ma carrière. Mon choix antérieur de l'enseignement avait été fait pour trois raisons majeures: les congés de maternités, les horaires et la possibilité de travailler en région. Eh bien, figurez-vous que, aujourd'hui, j'ai trouvé une offre d'emploi, d'une communauté religieuse, dans une petite ville que je connais bien parce que je viens du patelin d'à côté, qui cherchent quelqu'un pour répertorier leurs trésors et organiser une expo. On parle d'un emploi permanent, à temps plein, en région, MA région. Wow! Payant en plus, avec des congés, des avantages sociaux, de l'avancement et, la cerise sur le sundae, dans mon domaine. J'ai postulé, n'ayez crainte.... mais seulement après une grosse séance de pep téléphonique avec l'Élu.

Je suis une poule mouillée. J'ai la chienne, la chienne de commencer ma «vraie» job de grande. D'être une grosse pareusseuse incompétente dans ma «vraie» job de grande. De prendre des décisions qui vont chambouler ma vie (comprendre ici : lâcher ma job ultra-payante mais ô combien servile au journal).

Après son cégep, mon génie et futur médecin de frère (mesdames, il est célibataire et TRÈS mignon) est parti en Europe. Trois mois en sac à dos, dont deux semaines à vivre parmi les quêteux corses (il ne savait pas qu'en novembre, la Corse n'a AUCUN établissement touristique ouvert). Je l'ai envié à ce moment-là. Je l'envie encore. Mais moi, j'avais ma grosse job payante et mes études à faire. J'ai continué mon train-train. J'ai l'impression d'être constamment effrayée de prendre des décisions. Des grosses décisions qui pourraient changer ma vie. Donc, la plupart du temps, la vie s'occupe de les prendre à ma place (genre me rendre folle au point où je dois abandonner l'école ou devenir schizo). Mais je me rends compte que j'arrive au bout de ma luck, comme on dit. Je vais devoir commencer à me lancer dans le vide. Et ça me fait peur. Mais en même temps, j'ai des rêves que je tiens à réaliser... et ce n'est pas en attendant qu'ils se réalisent tout seuls que je vais les atteindre. Bref, si les bonnes soeurs décident que je suis la bonne personne pour recenser leur trésor, je vais peut-être devoir me fermer les yeux et sauter!

Bungeeeeeeeeeeeeeeeee

jeudi 8 novembre 2007

Comme un poisson rouge

Juste pour vous rassurer, je suis toujours vivante et, malgré les pronostics défaitistes des médecins, semble-t-il que je serai le premier cas documenté de survivante d'une grippe. Bien que mes symptômes s'atténuent lentement (au rythme de mes heures de sommeils qui sont 100% du temps sauf quand je travaille) mon cerveau me donne la sensation de flotter dans un bol. Donc, chaque fois que je bouge, il prend une infinité de temps à se stabiliser et me fait très très mal. N'espérez donc rien de spirituel, intelligent ou le moindrement drôle de moi.

J'ai l'intention de prendre de l'alcool demain, nous avons un petit souper entre amis au programme. Si jamais le mélange avec les Tylenol Sinus a des conséquences intéressante, je vous tiens au courant!

lundi 5 novembre 2007

Monday, bloody Monday

Je sais, je sais, ce n'est pas ça la chanson. J'invoque la license artistique. Lundi matin, 8h11 (mais encore 9h11 dans ma tête). Ça me prend toujours au moins une semaine à m'ajuster au changement d'heure. Une semaine à Paris, 6h de décalage et je n'en ressens aucune conséquence ou presque mais passer ou revenir de l'heure d'été me fout en l'air pour plusieurs jours! Allez comprendre.

Pour en rajouter, j'ai comme un début de grippe qui veut pas aboutir depuis trois jours. Mal de gorge, nez plein, fatigue, bouffée de chaleur, etc. Mais, pas encore au stade respectable de maladie, qui me donnerait le droit d'être couchée, d'être insupportable envers tous ceux qui partagent mon domicile (donc l'Élu) et de ne pas m'habiller pendant une semaine. Donc, en attendant que mon corps vainque ou abandonne contre le virus, je passe la moitié de mes journées à somnoler sur le futon et l'autre à faire des tâches ménagères.

Il y a de ces journées où je m'ennuie de ma maman....

vendredi 2 novembre 2007

Conjuguer débattre

Ce verbe me laisse perplexe. Aie! 3 dans une journée, ça paraît tu que c'est une p'tite journée tranquille au travail (mon travail consistant à attendre que les gens téléphonent) ? D'ailleurs, une p'tite madame vient de m'appeler pour savoir à quelle heure on changeait d'heure. Bienvenue au Journal ou La ligne 1-800-Posez votre question!

Donc, je viens à l'essentiel de ce post. Hier, en jouant au Scrabble, l'Élu et moi avons écouté le Canal Savoir. Intéressant ce petit canal qui diffusait un débat de l'UQÀM sur «L'Hypersexualisation chez les jeunes». La seconde panelliste, dont j'ai oublié le nom, mea culpa, tenait un discours hypnotisant et ô combien incroyablement pertinent. Comme quoi, la société d'aujourd'hui prônait la performance, l'instantanéité dans la satisfaction des désirs, l'apparence, la consommation, etc., etc. Sa conclusion étant, en gros, que dans une société où la pornographie est tellement banalisée, où les gens doivent avoir tout et tout de suite, où on valorise le vedettariat et où la jeunesse est reine, les jeunes ne peuvent qu'être le symptôme de cette société. Ainsi, ils n'attendent plus pour satisfaire leurs envies sexuelles et, phrase percutante de son exposé à mon sens, les jeunes ayant de moins en moins de pouvoir, c'est par leur peau, belle, lisse et ferme, qu'ils réclament les fragments de pouvoir qu'il leur reste, celui de la jeunesse. Son message était, en gros, que ce ne sont pas les jeunes le problème tant que la société.

Il y a eu un gros débat sur les parents et tout. Et aussi les ardents défenseurs des statistiques qui démontrent que l'âge médian des premières relations sexuelles n'a pas vraiment varié depuis 25 ans. Info du jour: mon prof du cours «L'adolescence» nous avait aussi parlé de cela. TOUTEFOIS, il avait apporté une nuance intéressante.

*Petit cours de stats 101 : savez-vous quelle est la différence entre la médiane et la moyenne? La moyenne est le chiffre obtenu par l'addition de toutes les données, divisé par le nombre de données. La médiane est le point sur la courbe où l'on a autant de données inférieures que de données supérieures. (Ainsi, si les chiffres disponibles sont: 1,3,6,7,8. La médiane est 6 et la moyenne est 5.*

Donc, bien que l'âge médian des premières relations n'ai pas varié, l'âge le plus jeune des premières relations ne cesse de diminuer. Ainsi, une courbe qui, au départ, pouvait ressemble à un U à l'envers, peut devenir un petit arc très peu élevé, sans toutefois changer de médiane. Ça change un peu la perception hein?

Merci de votre attention, on se revoit la semaine prochaine!

La fatalité a bon dos

Eh oui ! Un deuxième post du vendredi, triste celui-ci. Je viens de lire les textes de Patrick Lagacé et de Christiane Desjardins, à propos de la petite fille de L'Île-Perrot... J'ai été frappée par un truc, dans la conversation que Lagacé rapporte, avec la blonde d'un des accusés. Comme quoi c'est un bon gars normalement, comme quoi il n'est pas le seul à commettre des imprudences au volant. Comme quoi il s'est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. La fatalité, que voulez-vous.

NON! Non, non et non! Bravo pour la déresponsabilisation! «Tout le monde le fait, c'est pas vraiment grave, c'est un accident». FUCK! Il y a des règles et ces règles existent pour notre sécurité. Moi aussi j'ai déjà déconné. Du 220 km/h dans une zone de 50. Ça a duré deux semaines ma folie du volant. J'étais stupide, c'était inexcusable et c'est une chance que je n'aie blessé ou tué personne. J'avais 16 ans. Entre 14 et 17 ans, j'ai passé proche d'une mono, j'ai pris de la drogue dure, j'ai eu des relations sexuelles non protégées et j'ai fait du vol à l'étalage. Et j'étais relativement censée comme adolescente!!!! Ce qui m'a forcé à grandir? À cause de mon éloignement régional, j'ai dû partir en appart à 16 ans. Après deux ans à vivre seul et à assumer graduellement de plus en plus de responsabilités, t'as pas le choix, faut que tu te prennes en main.

J'en ai marre de cette culture de l'inévitable, de la fatalité. J'ai perdu deux amis dans des accidents de voiture. Des accidents ou la vitesse n'était pas en cause... enfin presque. Parce que, dans les deux cas, ils roulaient, non pas à la vitesse permise, mais à la vitesse tolérée, soit 70 km/h dans une zone de 50 pour les premiers et 120 km/h dans une zone de 90 pour les seconds. Une bagatelle? Pas nécessairement. Pour le premier cas, c'était l'hiver, une place de glace, un léger dérapage dans l'autre voie et BOUM! le côté passager a été percuté par un VUS, qui allait lui aussi à ~70 km/h. Yannick est mort sur le coup, Mathieu a été sauvé par son manteau de cuir, avec 4 membres fracturés et un poumon perforé, plusieurs jours aux soins intensifs. Dans le deuxième cas, deux chums de gars, dont un avec qui j'allais à l'école depuis 3 ans, originaires de la même région. Ils retournaient là-bas d'ailleurs, pour le week-end. À la même vitesse que moi quand je sais que je suis serrée pour le traversier. Un peu avant une station-service, sur la 138, il y avait une voiture devant eux. Qui venait seulement de s'engager sur la route. Qui n'accélérait pas. Arrivé trop rapidement derrière, le conducteur a eu le réflexe de la contourner par la gauche. Collision frontale avec un véhicule en sens inverse. Un mort, Jérôme, mon ami, qui venait de tomber amoureux au début de l'été. Passager. À l'instant même de sa mort, je jasais avec une connaissance commune à qui j'étais entrain de dire que j'allais téléphoner à Jérôme la semaine suivante pour avoir de ses nouvelles.

Des accidents bêtes, mais qui, avec des conducteurs plus expérimentés et plus prudents, auraient été évités. Nous avons une sérieuse réflexion à effectuer en tant que société. Un jour, peut-être, avec l'évolution du système GPS, les voitures pourront elles-mêmes réguler la vitesse en fonction de la zone. Mais, ce serait encore, se déresponsabiliser. Et pour paraphraser Pierre Légaré, dans un texte sur cette même déresponsabilisation: un conducteur inexpérimenté, au volant d'un autobus en mauvais état, se crashe dans une pente, entraînant des dizaines de personnes dans la mort. Qu'est-ce qu'on dit? C'est la faute de la côte! Investissons des millions pour la rendre moins dangereuse au lieu de s'attaquer au vrai problème!

Pincez-moi, je vous en supplie!

Je suis sciée, en ce vendredi matin. Je n'ai eu le temps que de lire la Une du Devoir et, déjà, j'ai envie d'émigrer. Faisons l'indépendance au plus criiiiissssse (pardon my french)! Non, ça mérite vraiment le juron. Imaginez-vous donc, chers confrères partisans d'une société démocratique et égalitaire (du moins je l'espère), que notre CHER premier ministre du Canada, Stephen Harper, vient de faire un pas vers le rétablissement de la peine de mort!

En effet, aujourd'hui, on annonce, son l'égide de cette aberration de la nature qu'est Stockwell Day, que le Canada ne demandera plus la clémence pour la citoyens canadiens condamnés à mort dans les États américains. !!!!!! L'article est ici. Je vous épargne tout l'argumentaire qui y est mentionné, à savoir que le Canada refuse l'extradition des ressortissants américains coupables d'actes criminels vers des États où on pratique la peine de mort et que le Canada a aboli la peine de mort en 1976. Je suis ahurie, honteuse de mon pays, sidérée par l'impudence de premier ministre d'un gouvernement minoritaire.

Il s'en va où, le Canada? Stephen Harper a l'intention de faire de nous une véritable succursale des États-Unis? Je n'y comprends rien. Même Chrétien a tenu bon devant les menaces de Bush quand il a refusé d'envahir l'Irak. Quand on voit ce qui se passe avec le discours entourant l'intervention en Afghanistan (guerre préventive, protection de la démocratie, etc.), et encore, cette mission est onusienne!

J'ai peur que les États-Unis envahissent l'Iran et, surtout, de la réponse du Canada si Stephen Harper est encore au pouvoir à ce moment-là....

*Voyez de quoi on aurait l'air si on devenait américains!

jeudi 1 novembre 2007

Miroir, miroir, dis-moi qui est le plusse bon!

Aujourd'hui, sur Cyberpresse, je suis tombée sur l'article suivant. Or, je me suis sentie interpellée par le passage suivant «on aurait peut-être pu se passer des Weakerthans (75e), de Ian Tyson (96e) ou Willie P. Bennett (95e). Surtout si leur présence se fait au détriment des artistes francophones du Québec». N'écoutant que mon courage, j'ai écris le message suivant à l'auteur de l'article:

Bonjour M. *********,

je viens de lire votre article sur le top 100 et, bien que je sois entièrement d'accord avec vous sur l'incroyable aberration qu'est la quasi-absence des artistes francophones, je vous demanderais ceci: de quel droit choisissez-vous les artistes qui devraient être exemptés de la liste au profit des artistes francophones? Par exemple, votre exemple des Weakerthans démontre que vous n'avez pas la moindre idée de quoi il s'agit, ce groupe tenant un discours engagé, ayant fait des chansons en français, et étant, à mon sens, un des meilleurs groupes de la scène anglo-canadienne. Je crois que vous errez en désignant qui devrait être ôté et au profit de qui. Effectivement, l'absence d'artistes francophones est extrêmement regrettable. Toutefois, si vous préfèreriez en ôter les groupes/artistes de la scène émergente ou alternative du canada anglais pour les remplacer par des artistes québécois de la scène pop, formatés au format StarAcadémie et à la sauce commerciale qui innonde actuellement les radios mainstream du Québec, je préfère de loin l'absence d'artiste francophones qu'une intégration de la scène musicale francophones par ses pires représentants. Au lieu de vous insurger du fait que les anglophones négligent la scène francophone, vous feriez mieux de consacrer votre énergie à dénoncer le fait que la scène francophone ignore elle-même ses éléments les plus novateurs au profit des mieux financés et publicisés.

La Marsouine


Bien entendu, j'ai signé de mon vrai nom. Si l'on a pas le courage de ses opinions, autant aller se planquer la tête dans le fumier! Je n'espérais pas de réponse ni de réaction. J'ai pourtant eu droit à ceci:

Vous avez raison sur ce point.

Merci de l'info.

Wow! Je dois avouer que je n'en demandais pas tant. Je suis toutefois contente qu'il ait pris le temps de considérer mon commentaire, malgré le ton légèrement vindicatif de celui-ci. Petite histoire, je l'admets, mais qui m'amène à me poser deux questions :

1- D'où vient cette manie d'établir des palmarès à propos de tout et de rien?

2- Comment expliquer l'incroyable conformisme de la scène musicale québécoise?

Pour la première, mon hypothèse est simple : dans une société de performance comme la nôtre, nous en sommes au point où nous voulons établir un rappot de supériorité dans toutes les sphères afin de pouvoir nous réclamer du meilleur. Ridicule!

Pour la seconde, ma position est moins tranchée. En effet, mon hypothèse relève de la fameuse question concernant l'oeuf et la poule. Je ne peux m'empêcher de faire deux constats: 1- la plupart des artistes qui sont les plus publicisés sont insipides et 2- la majorité du public ne fait aucun effort et ne consomme que ce à quoi il est exposé sur les réseaux commerciaux.

Mais si les deux faits sont interdépendants, quelle est la cause et quelle est la conséquence ? La logique semble nous amener à conclure que c'est parce que le public est «paresseux» que les réseaux commerciaux ne font plus d'efforts pour dénicher le talent et la substance. Toutefois, je ne crois pas que ce soit aussi simple. En effet, certains pourraient facilement défendre l'idée que c'est la machine commerciale qui a «tchoké» en cours de route et que le public en est venu à ne plus faire d'effort et avaler ce qui lui est présenté.

C'est probablement un peu des deux. Je trouve toutefois dommage de constater à quel point l'art est devenu subordonné à l'argent. Ne parle-t-on pas d'un industrie de la musique? du cinéma? du théâtre? etc. Bref, le résultat est le même : il y a maintenant deux scènes musicales, au Québec ou ailleurs: la scène commerciale et la scène alternative. Je ne résoudrai pas cette question aujourd'hui, c'est certain. Mais, tant qu'à régler le sort du monde, autant aller le faire autour de bières de la Barberie!

mercredi 31 octobre 2007

À la recherche d'un déguisement...

Je viens de réaliser que c'est l'Halloween aujourd'hui. J'ai adoré l'Halloween jusqu'à il y a deux ans. J'étais alors à Paris et tout le monde se fichait du 31 octobre comme d'une guigne. Étrangement, j'ai été contaminée et, maintenant, ça ne me fait plus ni chaud, ni froid. Il y a une autre chose dont je me fiche comme de l'an quarante actuellement : la Commission Bouchard-Taylor. Je trouve l'exercice particulièrement inutile. J'ai lu quelques petits papiers à ce sujet jusqu'à maintenant et j'en tire les conclusions suivantes:

1- Les audiences publiques sont un prétexte qui permet à l'élite bien-pensante de se gargariser de leur grandeur et de continuer à proclamer qu'il faut faire taire le petit peuple qui dit des insanités pour laisser les sages éduqués s'exprimer

2- Elle encourage les rivalités régionalistes et fait émerger un discours d'intolérance envers les différentes région du Québec (la commission n'est pas encore passé à Montréal. Oh que j'espère pour ceux qui bitchent que les épais de la grande île ne sortiront pas de leur trou eux-aussi) qui, à mon sens, est aussi répréhensible que l'intolérance culturelle ou religieuse manifestés par certains INDIVIDUS lors des audiences publiques

3- Les gens qui s'y expriment sont souvent ceux qui sont perpétuellement à la recherche d'une tribune et leur discours ne sont certainement pas représentatifs de leurs congénères, peu importe leur provenance.

Je suis saoulée, épuisée et mal à l'aise face à tout ce débat, que je juge stérile et complètement inutile. J'en discutais, récemment, avec un journaliste éditorial d'un quotidien dont je tairai le nom. Je paraphrase ses dires : Peu importe de quelle façon on retourne la question des accomodements raisonnables et de l'intégration des immigrants, peu importe qu'on utilise le terme identité ou citoyenneté, le problème à la base de tout cela reste la question nationale.

Et il a raison! Tout le débat actuel est centré autour du fait suivant, pardonnez le frustre de ma théorie: Va-t-on laisser aux immigrants le choix d'intégrer la majorité anglophone et nous «squeezer» encore plus ou les forcer à gonfler les rangs des francophones nationalistes qui résistent encore et toujours à l'envahisseur. Je trouve complètement hypocrite tout le sugar coating qu'on tente de mettre autour ces temps-ci.

Ne me répulse encore plus que les discours virulents contre telle ou telle région ou ville. Actuellement, c'est Québec qui mange une râclée. Il y a eu Trois-Rivière, Gatineau, la Gaspésie. Je viens moi même d'une région qui n'en porte malheureusement pas le nom. Il y avait deux noirs chez moi quand j'étais jeune : une jeune fille adopté, qui était dans la classe de mon frère, et le prof d'anglais du secondaire. Ah oui, et deux chiliennes adoptées aussi. Mais leur peau était pâle donc ça se remarquait moins. À cinq ans, quand les seuls noirs qu'on a vu son des petits enfants dans les livres «Que signifie... ?», on reste intrigué lorsqu'une petite fille à la peau noire arrive à l'école. Ce n'est pas du raciste, c'est humain. Quand quelqu'un vient du Grand Nord, si on n'y est jamais allé, on lui pose une multitude de question. Normal, c'est nouveau! Quand quelqu'un est végétarien et qu'on ne connaît rien au végétarisme, on lui pose des questions. Quand quelqu'un est musulman et que c'est la première personne de cette religion qu'on rencontre dans notre vie, on lui pose des questions! C'est la même chose. C'est humain, la curiosité et parfois la peur de ce qui est différent.

La plupart des régions du Québec compte une population majoritairement blanche, catholique (non-pratiquante le plus souvent) et francophone. La plupart des gens ne sont pas malveillants, seulement «ignorants» de certaines réalités et différences. Cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas éduqués où qu'ils sont stupides. Ils n'ont simplement pas l'opportunité de s'ouvrir à la différence parce qu'il ne sont jamais en contact avec cette différence. Et pas nécessairement par choix, simplement parce «ça n'adonne pas». Dans ce contexte, des rumeurs, des clichés et des fausses croyances se répandent. Et avec la tendance des médias et des politiciens actuels qui donnent dans le sensationnalisme et la démagogie, ce n'est pas près de s'améliorer. Je crois, humblement, que le problème du Québec en est un d'éducation et de sensibilisation. Les mentalités sont longues à changer, certanis sujets sont délicats et sensibles. Je ne crois toutefois pas à l'actuelle lapidation de tout ce qui n'est pas le Montréal cosmopolite.

Je n'aime pas Montréal dans le sens que je n'aimerais pas y vivre. J'aime y aller, quelques jours, mais je m'y sens comme un poisson hors de l'eau. J'ai besoin d'espace, d'air pur, de paysages à couper le souffle. Même Québec commence à être trop gros pour moi. Ne voyez pas dans mon intervention de l'anti-Montréalisme. Je crois simplement que, au même titre que certains individus ne sont jamais sortis de leur région profonde, certains Montréalais, ne sont jamais sortis de leur île. (Parenthèse: le même phénomène se remarque à New York, qui a aussi la particularité d'être une ville sur une île) Je crois aussi que certains individus partagent les mêmes préjugés que certaines personnes des régions. Pour résumer : il y a des imbéciles partout.

Je dirais toutefois une chose: les gens qui parlent à la Commission Bouchard-Taylor sont ceux qui VEULENT parler. Et ceux qui sont en perpétuelle recherche d'une tribune ne sont pas nécessairement ceux qui ont vraiment quelque chose d'intelligent à dire. Toutefois, ils le font. La base d'une démocratie, c'est que tout un chacun a le droit de s'exprimer, peu importe qu'il soit le plus grand philanthrope ou le pire néo-nazi du pays. Ce qui compte, ce sont les actions que nos élus prendront par la suite, en notre nom. Et honnêtement, pour le moment, c'est ce qui me fait le plus peur...

En conclusion, en ce qui me concerne, je jette les déguisements et les étiquettes. Je suis une fille de région qui vit dans le grand village de Québec, que j'adore. Je ne vote ni ADQ, ni Conservateurs et j'habite dans Limoilou, quartier longtemps considéré comme «crade» mais qui, selon certains est en voie de devenir le «Plateau» de Québec (quelle ironie!). Et en cette journée d'Halloween, je pense que tout le monde devrait faire l'effort d'essayer de comprendre qui se cache derrière le déguisement...

lundi 29 octobre 2007

Le pif de Miss Météo

Je sais, j'ai croisé de la neige en revenant de chez nous hier. Mais aujourd'hui, il neige à Québec! Pas de la vrai neige là, de la neige feluette, qui fond dès qu'elle touche le sol. Mais l'odeur est typique. Avez-vous remarqué que les «températures» ont une odeur? Quand il va pleuvoir, l'air prend une odeur particulière. Même chose quand il neige. L'air froid nous gèle les poumons mais il y a une effluve spéciale, unique à la neige. Même si l'été (en fait, la jonction été-automne) est ma saison favorite, je plains les gens qui ne connaissent pas l'hiver. Tout d'abord, l'hiver nous permet d'apprécier l'été d'une façon toute spéciale. Ensuite, l'hiver a un cachet bien à lui. L'envie de rester à l'intérieur, de se câliner devant un feu de foyer, de boire du porto en jouant au Scrabble.

Parlant de Scrabble, laissez-moi vous raconter une histoire. Dans la famille de l'Élu, le Scrabble est une religion. Ils en font une maladie, au point où tout le monde connaît par coeur les mots de deux lettres qu'on peut faire avec les maudites lettres à dix points. Donc, assez tôt dans notre relation, l'Élu et moi avons fait l'acquisition d'un jeu de Scrabble deluxe. Les 400 premières parties ont été gagnées par l'Élu. J'en ai ensuite gagné trois en ligne. Maintenant, je suis entrain d'inverser lentement la tendance. Et ça le déstabilise. Je dirais même: ça le fait chier! Il a gagné une partie samedi et j'ai eu droit à une danse du vainqueur. Comme quoi même les hommes les plus doux restent, dans le fond d'eux-mêmes, des êtres compétitifs.

Pour votre information: Wu et Ka. Wu est un dialecte chinois et Ka est l'abréviation de Kaon. Utile à savoir...

dimanche 28 octobre 2007

Dans l'bois

Toune de mononc' serge qui vaut la peine :)

De retour d'un week-end entre amis, dans mon chez moi natal. On s'était loué un chalet pour ne pas envahir ma maman. Bel endroit, on a fait chauffer le poêle tout le week-end. La moyenne d'heure de sommeil s'est situé autour de 7h par personne.... pour la fin de semain en entier. Je reviens épuisée, vidée et «éduquée». Ouais, je viens de comprendre une chose : je dois, à partir de maintenant, me considérer comme quelqu'un qui a la grippe. C'est pas juste dans ma tête, le surmenage, c'est dans mon corps aussi. Donc, à partir de maintenant : dodo à 10h, lever à 8-9h, déjeuner en me levant, bien manger, aller dehors. Je suis en convalescence.

L'Élu a la switch à bitch depuis deux jours, preuve qu'il s'est amusé. En remontant à Québec, cet après-midi, on est tombé sur de la neige. J'ai téléphoné à ma maman pour lui dire, puisque mon frère était parti en même temps que moi et elle s'était engueulée avec lui parce qu'il n'avait pas de pneux d'hiver, mon frère répliquant qu'il ne neigerait pas. Après avoir raccroché avec ma mère, je commence à m'extasier de long en large sur les flocons. Je dis à l'Élu : «T'a pas l'air bien bien emballé». Lui de me répondre: «Oui oui, j'trouve ça beau, mais moi j'appellerai pas ma mère pour lui dire!»

Bitch!

Sinon, je vous recommande fortement le billet de Lagacé sur le nouveau film de Desjardins, «Le Peuple invisible», sur les améridiens. Pour être tombée sur une talle d'autochtones quand j'ai commencé à sortir avec l'Élu, je peux vous dire que j'ai appris à considérer d'une toute autre façon les discours sur les amérindiens maintenant que ce sont mes amis :) Les filles ont des maudits beaux cheveux en tout cas. J'ai pas encore vu de ski-doo par contre....

Sur ce, Morphée me fait des signaux de fumée. Appelez-moi pas demain, je dors!

vendredi 26 octobre 2007

Statsaddict Anonymes

Bonjour à tous! C'est vendredi, il fait soleil et je cherche tout plein de raisons pour ne pas finir mon ultime roman de Kathy Reichs (où le sexy, magnifique et sensuel Andrew Ryan est plus présent que jamais. Non mais faut le faire, fantasmer à ce point là sur un personnage de roman!!!).

Pour repousser le moment fatidique, je renoue avec mes anciennes habitudes. J'avais, en effet, réussi à me départir de mon addiction aux stats de cet humble blog. Quel ne fut pas mon hilarité aujourd'hui en allant fouiller dans les mots-clé qui ont amené mes lecteurs dans le lagon marsouinesque! Je vous en fait une petite liste :

- «olé olé»
- «prendre un verre de bierre mon minou» (toujours agréable)
- «se magasiner» (moi je me suis achetée au Club Price, c'est pour ça que je suis en format club hihihihihi)
- «alpinisme nudisme»
- «argile verte pour cochon d'inde» (pour traiter quoi, je me le demande...)
- «banane et rhume chronique» (QUAND ai-je parlé de banane?????)
- «bière la plus fote» (fote???)
- «broue dans le toupet»
- «bureau en gros stupide» (sans commentaire)
- «c'est quoi qui mange les baleines» (ben, s't'affaire, c'est évident! C'est les gros vers dans Tremors!!!)
- «chatons qui puent et qui vomissent partout dans l'appart» .........
- «chien qui vit 14 ans»
- «comment respire un carlin» (par le nez!)
- «comment un chaton mâle fait pipi» (par le zouizoui!!!)
- «contorsion sexe» (encore une fois: regard éberlué!)
- «femmes attachées histoire d'o» (brrrrr)
- «filles en jupettes» (on tombe dans le pervers là!)
- «hormones féminines dans la bière pps» (je sais, c'est un complot pour détruire les hommes!)
- «la description la plus succinte de Céline Dion» (pioche?)
- «la vie d'une banane» (c'est quoi encore cette histoire de banane! Voulez-vous ben me dire quand est-ce que je parle de banane moi???)
- «nudisme suedoise»
- «pipi caca froc» (bon.... là je commence à me poser des questions...)
- «quand doit-on poser des pneus d'hiver» (MAINTENANT!)
- «truc qui rend fou» (lire les mots-clés qui ont mené à mon blog!!!!)

J'arrête ici je vais faire une overdose. Merde c'est assez malade ces choses-là! Pas sûre que j'apprécie que des gens qui font des recherches sur la vie d'une banane ou sur des alpiniste nus arrivent sur mon blog....

* Fait intéressant : le test du cerveau est ce qui a généré le plus de liens, les différentes combinaisons de mots-clés y faisaint référence sont légion.

jeudi 25 octobre 2007

... et ça continue!

Et quand on va fouiner à la librairie pour découvrir que le huitième roman de la série qu'on vient de terminer vient, quant à lui, de sortir en librairie, ça remet de bonne humeur! Encore quelques heures à vivre les aventures de l'héroïne et à fantasmer sur son amant (qui, dans ma tête, ressemble bizarrement à l'Élu...). La vie est bonne pour les rats de bibliothèque!

Funambule

En 2005, au Festival d'Été de Québec, une jeune femme avait traversé le ciel, toute de blanc vêtue, sur un mince fil de métal. Hypnotisés, des milliers de paires d'yeux étaient fixés soit sur elle, soit sur son ombre, savamment projetée de part et d'autre sur les buildings entourant la Place d'Youville. J'étais du nombre, adossée au café La Tribune. J'admirais sa maîtrise, son équilibre et son courage.

Ces temps-ci, j'ai l'impression d'avoir été jetée sur un fil. Novice et inapte. J'avance lentement, fébrile et effrayée. La moindre brise pourrait me faire tomber d'un million d'étages. Parfois, je me laisse tomber, accrochée au fil comme un chat sur une branche, convaincue que je n'atteindrai pas l'autre côté. Je ne le vois pas cet autre côté. Un éléphant sur de la soie dentaire.

L'histoire des pilules a fait beaucoup de bruit. Je n'ai rien fait encore, rien pris. Pourtant, je commence à y songer. J'ai l'impression que je n'y arriverai pas toute seule. J'ai fini mes livres. Ça a toujours été dur pour moi de terminer une série de livre. J'en viens à vivre par procuration, à me mettre dans la peau des personnage. Dans ces livres, j'étais adulte, mûre, forte même dans mes faiblesses, amoureuse, etc. Mais quand je tourne la dernière page, je suis à nouveau seule, confrontée à moi-même. Un petit deuil. Je suis apathique, amorphe, vidée et déprimée. J'en viens à me demander si ce n'est pas mon état normal, je n'ai plus le souvenir d'une époque où je me sentais autrement, sauf dans les brefs moments d'euphorie qui avaient lieu pour une raison précise.

Comment apprend-on à marcher sur le fil?

mardi 23 octobre 2007

Facéties

Il est 21h09. Je suis entrain de manger des sushis avec mon frère et l'Élu. Ils m'ont sournoisement fait boire du vin. Je subis une torture mentale intense.

Il y a quelques instants, mon frère a dit : Moi, je mangerais de l'humain. Mais seulement si c'était moins cher que le boeuf.

Vous voyez ce que je dois endurer?????

vendredi 19 octobre 2007

La langue de nos pensées

Un jour, ma marraine, qui a vécu pendant plusieurs années à Toronto, m'avait dit ceci: «J'ai réalisé que j'étais bilingue le jour où j'étais dans un cours, en anglais, que je prenais des notes, en anglais, tout en me demandant ce que j'allais faire pour souper. Je pensais en anglais».

J'ai un anglais excellent. Aucune idée d'où ça vient : pas d'école anglaise, pas d'immersion (1 semaine à Ottawa et 4 jours à Boston, ça ne compte même pas). Juste le cursus scolaire régulier en anglais, à partir de la 3e année, dans mon temps. Dans ma famille, on a une facilité pour les langues. Mon père, un hiver où il s'ennuyait ferme, a ressorti des vieux 33 tours d'une méthode pour apprendre le russe. J'étais en secondaire IV. Tout un hiver à se réveiller vers 7h30 et à entendre «Voit moy Druk, spasiba, da kanishna» (aucune idée de l'orthographe) à tue-tête, ça réveille mal. Le printemps suivant, lorsqu'il es retourné sur le bateau (mon papa est marin), il est tombé sur un homme de roue polonais, qui parlait russe. Mon père n'est jamais allé en Russie et pourtant, de l'avis des Russes qu'il a croisé dans sa vie, il le maîtrise assez bien.

Mais le but de ce billet n'est pas de m'auto-encenser quant à ma maîtrise de la langue de Shakespeare. Je m'interroge aujourd'hui sur un aspect de ma personne qui m'intrigue réellement. Voyez-vous, je me parle beaucoup (paraît que c'est le signe qu'on a de l'argent en banque.... j'attends...). Le plus bizarre, c'est que je me parle rarement en français. Je pense et je me parle en anglais. Quand je faisais des sondages, on nous suggérait (sans nous le dire officiellement puisque c'est un peu illégal) de prendre un pseudonyme anglophone pour les sondage en anglais, les anglos étant chatouilleux sur le fait de parler avec un francophone. Heather Williams était le mien. Bref, je me parle en anglais quand je m'invente des trucs, quand je monte des histoires. Mais le plus étrange, c'est que j'ai réalisé que pour certains sujets, j'étais incapable d'y réfléchir en français, ou difficilement. J'ai fini par comprendre que l'anglais permettait une certaine distance par rapport à moi-même. Que de réfléchir ou me parler en anglais m'empêchait de me dire les «vraies affaires», de me forcer à voir la réalité. Bref, maintenant, quand je me mets à me parler en anglais, je cherche ce que je n'ai pas envie de me dire en français.

J'ai peut-être un problème de dédoublement de personnalité. Au point où j'en suis héhé :)

jeudi 18 octobre 2007

Bouilli perdu

Vous savez, des fois, on pose quelque chose à un endroit en se disant que c'est un plan pour l'oublier là. Inévitablement, on finit par l'oublier. J'ai oublié ma boîte à lunch au resto ce matin. Gêeeeenant! :) Dedans, un plat du bouilli que j'ai fait hier. Un vif succès d'ailleurs, ce bouilli. Ma mère est venu souper et c'est son plat favori. La semaine dernière, ma première expérience de poulet chasseur m'a appris aussi que c'était le plat préféré de l'Élu (?????? un an et je ne savais pas ça????). Celui-ci m'a vertement reproché, à cet effet, d'inviter les gens dont c'est le mets préféré lorsque j'essaye une nouvelle recette. Je l'ai envoyé balader.

Sur un autre sujet, merci à tous pour les conseils/encouragements/bonnes intentions suite au billet précédent. J'ai rencontré la psychologue ce matin qui a été aussi un peu troublée par les mots du médecin mais semble-t-il que les prescriptions sont grandement en deça du diagnostic. Bref, il s'agit en fait de pilules pour m'aider à dormir et à prendre en cas d'attaque de panique. J'aurais bien aimé des explications aussi claires hier. Remarquez que maintenant, les docteurs nous fourguent une prescription et c'est le pharmacien qui nous explique les détails. Mais rassurez-vous, je vois ma doc habituelle dans peu de temps et elle n'aime pas plus les pilules que moi. Je me fierai donc à ses conseils.

En dehors de ça, la rencontre de ce matin a fait beaucoup de bien. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer en mots mais il se passe des choses dans ma tête. On verra bien où ça mène.

Je vous rassure tout de suite cependant. Je n'ai pas l'intention de poursuivre dans la tendance journal intime que ce blog a emprunté depuis une semaine. L'ouragan qui a secoué mon quotidien a nécessité que j'exploite mes billets comme d'une soupape pour éviter l'explosion. Mais j'ai la ferme intention d'en revenir à mes anciennes amours soit les péripéties du 320 (Marsouine, Élu et Naslun) et, comme je ne peux plus critiquer les cours en enseignement, je vais peut-être même me mettre à la politique...

mercredi 17 octobre 2007

La phrase qui tue

«Bonsoir, je m'appelle La Marsouine et je suis malade mentale»

Suis allé voir le docteur aujourd'hui, dans une clinique sans rendez-vous qui accueille mes urgences depuis quelques années. Le rendez-vous le plus proche que j'ai pu avoir avec ma doc de famille étant fin novembre, elle m'a recommandé d'aller là pour avoir une lettre pour l'Université. Au départ, mon objectif était simplement d'avoir tous les papiers nécessaires pour me faire rembourser mes frais de scolarité.

Je suis arrivée dans le bureau, après une ptite heure d'attente, pas si mal. Nerveuse à l'os, sans savoir quoi dire, comment l'expliquer. Surtout parce que je n'ai pas encore réussi, à mes yeux, à justifier mon arrêt d'études. Elle, elle savait comment ça marche. Elle me pose une multitude de questions, auxquelles je réponds en disant soit : «non, ce n'est pas et n'a jamais été mon cas» ou «effectivement, c'est fréquent chez moi, ça m'est déjà arrivé, etc.». Elle m'ausculte, prend en compte mes antécédents.

Et c'est là que le verdict tombe: «Mademoiselle, vous souffrez d'un trouble de l'anxiété et fort probablement d'un léger trouble bipolaire». BOUM! Le pire, c'est que ça ne me surprend pas. La prescription de pilules, elle, elle m'a surprise. La docteure m'explique que c'est probablement génétique, puisque j'en ai manifesté les symptômes très jeune. Elle me prescrit des examens, me donne une note pour l'université et pour mon médecin et me souhaite une bonne journée. La salle d'attente était pleine, mon cas n'était pas urgent, je comprends parfaitement.

Je suis donc sonnée depuis ce midi. Encore plus depuis que j'ai parlé à ma mère et à l'Élu. À ma grande surprise, à l'annonce du diagnostic, ils n'ont pas été surpris, eux. Qui me disent qu'ils s'en doutaient pas mal. Qui me disent que ce n'est rien de grave, que je suis juste un peu plus fragile, que je dois faire attention à moi.

.....

Alors pourquoi, malgré toutes les belles campagnes de sensibilisation, pourquoi moi je me sens aussi mal? Pourquoi j'ai honte d'apprendre que je souffre d'une maladie mentale? Parce que les préjugés, ça a la vie dure. Mes préjugés, cependant, n'existent qu'envers moi-même. N'importe qui d'autre viendrait m'annoncer qu'il est bipolaire et c'est moi qui aurait le discours rassurant. Mais quand c'est moi, ma tête shifte... Finalement, la pente va peut-être s'avérer plus à pic que je pensais...

mardi 16 octobre 2007

Oisiveté quand tu nous tiens

Deuxième journée officiellement off depuis mon u-turn occupationnel. Pour le moment, j'ai l'impression que mon corps est entrain de se purger de plusieurs mois de stress. Ça a à peu près les mêmes symptômes qu'une gastro. Deuxième journée et je ne me sens pas si bien que ça. Faut peut-être laisser le temps au cerveau de s'y faire, je n'en sais rien. L'oisiveté m'a toujours rendue apathique. Tellement habituée de fonctionner sous pression avec un horaire au quart de tour que quand tout se libère d'un seul coup, je déprime et je vais trop loin dans le "rien foutre". La preuve? J'ai ressorti mon PlayStation...

J'pense que j'aurais besoin d'un entraîneur de loisir. Y en a pas Club Price de ça?

samedi 13 octobre 2007

Sortie du Placard

Comme je ne pourrai plus, pour un certain temps, vous raconter les aléas de la formation en enseignement au Québec, je vais partager avec nous une autre passion de moi. Je suis une droguée de musique et, depuis quelques années, mes goûts se sont agréablement raffinés. Fini la musique commerciale (j'ai cependant gardé mes vieux bands alternatifs d'adolescence!) et bonjour scène émergente. Comme ma liste de blog a pu vous en faire part, mes goûts sont variés et billingue. Voici donc pour vous, le premier commandoditif marsouinesque.

Hier soir, grâce à mon merveilleux emploi qui, quand il n'y a pas tirage de billets parmi les employés, me permet d'obtenir des invitations de presses à certains spectacles (mon travail est en rapport avec les arts...), l'Élu et moi avons pu aller voir un spectacle que nous étions bien marris de manquer, dû à nos maigres portefeuilles: Dany Placard. En vieux fan fini de Plywood 3/4, dont Placard était le chanteur, l'Élu m'avais fait découvrir la voix de stentor saguenayenne de Dany Placard dès les premiers jours de notre relation. Toutefois, mon coup de foudre eut lieu avec le projet en duo de Dany Placard et Carl-Éric Hudon, logiquement nommé : Hudon-Placard. Je suis donc maintenant moi aussi une adepte de l'homme, que nous avons pu admirer à quelques reprises depuis le festival de la chanson de Tadoussac.*

Bref, le spectacle d'hier soir s'est amorcée avec une première partie, ma foi, tolérable. Éric Larochelle, de Pintendre, nous a servi une première chanson franchement mauvaise mais a poursuivi son opus convenablement, sans réinventer le genre de la chanson folk et termina en se commettant par une ô combien inoriginale chanson sur le Québec et son unicité.

Le vrai spectacle a commencé après un court entracte. Sur scène, Benoît Rocheleau, multi-instrumentiste et compère de Plywood, Bryan Lipson à la trompette, Jean-François Mineau, un nouveau, à la batterie et Patrick Hamilton à la basse. La dynamique est bien établie, personne ne se prend trop au sérieux, on se serait cru dans un bar avec tout le va et viens entre le comptoir de bière et la salle. À part un bébé (???) qui s'époumonait dès que les décibels partaient en ascendant, la salle était vendue d'avance et on en était presque au spectacle interactif. Placard est drôle, ne se prend pas au sérieux, jase avec le public et les musiciens plus qu'il n'anime. Les ratés deviennent un sujet de rigolade si bien qu'on ne s'en formalise pas. Bon spectacle, bon son (comme toujours au Petit Champlain), bonne ambiance. Les amateurs, dont j'étais, ont eu droit à des chansons de Plywood. Pour finir en beauté, les micros étant fermés lors du retour de Placard et ses musiciens pour le rappel, ceux-ci n'on fait ni une ni deux et sont venus s'asseoir, juste à côté de nous, pour finir la soirée accoustique.

Benoît Rocheleau, qui avait trouvé un talon de billet sur la table d'à côté, s'est tourné vers moi en me disant: «17,50$!! C'est cher il me semble». Je n'ai pas osé lui répondre que je n'avais pas payé mon billet mais une chose est certaine, à ce prix-là, tout le monde en a eu pour son argent!


*Anecdote: Dans le Voir du 21 juin, au sujet du Festival de Tadoussac, Patrick Caux disait ceci: «Parlant de coups de coeur, beaucoup de gens au goût musical sûr ont insisté pour je mentionne Dany Placard... que je n'ai malheureusement pas pu voir. Voilà, c'est fait. Je vous laisse le soin de vous renseigner sur lui!»

Ce qui m'a sidérée? Cette partie-ci, juste avant, dans le même paragraphe: «
La série des artistes en résidence a révélé le très impressionnant Benoît Paradis. Ce tromboniste-chanteur - qui est aussi membre de Plywood 3/4 dans une autre vie - propose des textes franchement séduisants sur une musique jazz.»

Comme quoi, certains journalistes devraient prendre le temps de «googler» les gens avant d'écrire... (texte intégral)

jeudi 11 octobre 2007

Après la tombée du rideau

Aujourd'hui c'est officiel, je ne suis plus une étudiante de l'Université Laval. Pour le moment, les choses sont planifiées pour un retour après les fêtes. En réalité, je ne suis pas en mesure de prendre ce genre de décision pour le moment. Toutefois, depuis hier, une chose a changé. De plus en plus de gens sont maintenant au courant de ma décision. J'ai eu peu de commentaires négatifs (mais j'en ai eu), beaucoup de témoignages de soutien. Et c'est de cela dont je veux parler aujourd'hui.

Depuis quelques semaines déjà, une publicité nous interpelle une fois de temps en temps. La première fois, elle m'a frappée de plein de fouet. La deuxième fois, c'était hier soir, et je l'ai comprise différemment. Je ne l'ai pas trouvé sur internet donc je vous la résume.

Un homme arrive au comptoir d'un fleuriste et demande à la préposée : «Croyez-vous que ça ira? On a un collègue au bureau qui fait une dépression». La collègue acquiesce avec un sourire compatissant et demande si elle inscrit quelque chose sur la carte. L'homme répond : «Oui, [je ne me souviens plus du nom du gars], t'es un maudit lâche, belle excuse pour prendre des vacances. La gang du bureau». Fin de la pub.

Je ne suis pas en dépression, je vous rassure tout de suite. Je l'ai toutefois déjà été, très tôt dans ma vie. Et c'est pour éviter de retourner dans cet état que j'ai pris ma décision hier. Mais, pour beaucoup de gens et même pour une petite voix dans ma tête, le fait de s'arrêter pour surmenage, épuisement, burn out ou dépression, c'est vu comme de la lâcheté, de l'abandon, de la faiblesse. C'est difficile de se battre contre cette idée. C'est difficile de faire face aux préjugés d'autrui. Mais ce l'est encore plus de faire face à nos propres préjugés. L'impression (même que c'est prouvé que c'est encore pire pour les hommes car ils sont moins encouragés que les femmes à verbaliser leurs sentiments) que la fatigue et le découragement, que les symptômes que l'on ressent, sont en fait le reflet de notre propre paresse.

Je n'aime pas l'actuel gouvernement du Québec. Mais, parfois, j'aime bien Couillard. Et il a raison d'avoir mis en marche cette campagne pour sensibiliser les gens au fait que la dépression est une maladie mentale, pas imaginaire.

mercredi 10 octobre 2007

Temps mort

Il y a des jours où on a l'impression que ça passe ou ça casse. Des jours critique où il faut réagir et prendre des décisions, sinon on va exploser. Aujourd'hui est l'une de ces journées. Parfois, on ne s'écoute pas vraiment... parfois, on prend des décisions pour les mauvaises raisons. On peut avoir une destination mais prendre le mauvais chemin pour y arriver. Prendre le chemin qu'on croit le bon, le plus court, au lieu de prendre le chemin qu'on a envie de prendre. Parfois, en voyage, il faut s'arrêter quelque part, même si ce n'était pas prévu, et profiter du soleil.

Aujourd'hui, j'ai pris la décision d'arrêter temporairement mes études. Je ne suis pas certaines de vouloir devenir enseignante... mais je suis absolument certaine de ne pas être en mesure de le devenir maintenant, cet automne, cette année. Je suis une marsouine qui s'est prise pour une raie. J'ai voulu rester au fond de l'eau trop longtemps et j'ai oublié de remonter respirer. Heureusement (ou non), les choses ont atteint leur paroxysme aujourd'hui.

Malgré toute la peur qui m'envahit, malgré toutes les craintes et la honte, je vais m'arrêter. Et me donner le droit d'avoir 24 ans en 2007. Je vais me faire un cadeau de fête tiens! Je vais arrêter de vivre en fonction du futur et vivre maintenant.

Les aventures de La Marsouine ne sont pas terminées, seulement, pour les prochains mois, elles seront domestiques et tranquilles. Je vais sortir du courant un instant, me reposer dans une petite crique, en attendant la marée pour reprendre mon chemin...

mardi 9 octobre 2007

La droite et la gauche

Non! Je ne parlerai pas de politique! J'ai piqué un lien sur le dernier billet de Patrick Lagacé et je le partage avec vous car je trouve ça intéressant. C'est un test pour savoir rapidement si vous utilisez plus votre cerveau gauche ou votre cerveau droit (tout le monde a une dominance). J'ai une dominance du cerveau droit (traditionnellement le cerveau émotionnel ou artistique). Le cerveau gauche, contrairement à ce que l'on peut penser, c'est le cerveau cartésien, rationnel. Bref, je lis les descriptions et je me dis damn it, c'est pas pire vrai.

J'en profite pous vous poser une question capitale: y a-t-il VRAIMENT des gens qui savent «par coeur», d'instinct, de façon automatique, de quel côté est sont la droite et la gauche? Je veux dire, perso, j'ai appris à réfléchir vite mais je me réfère encore à la main avec laquelle j'écris pour le savoir...

p.s. En passant, mon cerveau dominant est à l'opposé de mon allégeance :)

dimanche 7 octobre 2007

Jubilaire, jubilation, jubilée, jubilons!

Bon matin, peuple de la terre! Ceci est un jour spécial puisque le post que vous êtes entrain de lire est le 100e à être publié sur ce blog. Encore mieux, cet événement historique concorde avec une autre date fondamentale. Aujourd'hui, chers lecteurs, c'est mon anniversaire!!!!! Bonne fête à moi, bonne fête à moi! Bonne fête bonne fêeeeeeteeeeeeeee. Bonne fête à moi! Reste à savoir si aujourd'hui coïncidera également avec la naissance de la tant attendue petite Mika?

L'Élu et moi sommes à Baie-Comeau. Week-end de débauche et d'alcool. Chauffeure désignée du vendredi soir, 4h du matin c'est tard en mosus quand tu n'as pas bu une goutte. Sauf qu'hier, je me suis saoulée au vin blanc cheap, je dormais à minuit et pourtant, la gueule de bois atroce ce matin! Mon cerveau est en grève et il a décidé de faire la roumba dans mon crâne. Nous attendons les garçons (qui arrivent au moment où j'écris ces lignes) pour nous diriger vers mon patelin passer un petit aprem coolos!

L'Élu est arrivé en deuxième position pour le vote de «Celui qui a le plus changé depuis le secondaire». En effet, les anciens sont unanimes, l'Élu était très très laid au secondaire et il est maintenant étonnament beau! Je vous en reparle quand le mal de tête aura pris fin!

Bonne journée!

jeudi 4 octobre 2007

Contorsion mentale...

Je viens tout juste d'apprendre comment insérer des vidéos. Je vous promets, ça ne durera pas. Mais écouter ceci jusqu'au bout, vous n'en reviendrez pas...

La sublimation du moi

Ya quelques jours d'été qui sont arrivés en retard on dirait. En mon traditionnel billet du jeudi, je dois avouer qu'il ne m'est rien arrivé de particulier ces jours-ci. C'est pourquoi je ne parlerai pas de moi. Yen a marre hein de parler de moi? Qui suis-je, moi, pour mériter qu'on en parle? Personne! Bref, voici un billet qui ne parle pas de moi.



.... p.s. c'est mon anniversaire dimanche :)

mardi 2 octobre 2007

Évacuer la pression

Puis-je signifier ici mon mécontentement... non le terme n'est pas juste. Appelons ça une écoeurite aigüe de ma superviseure de stage. Vous savez, le genre de personne qui adopte en permanence un petit ton enjoué comme si elle s'adressait avec des enfants de maternelle. Même quand c'est des trucs sérieux ou un peu poches, elle le dit avec son pti ton de technicienne en garderie qui parle à des bébés pis un sourire fendu jusqu'au oreilles. Ça m'énaaaaaaarve!!!! Tsé, quand t'a quelque chose à dire à quelqu'un, des fois faut que t'assumes que ça ne lui fera peut-être pas plaisir. Pis d'autre fois, quand c'est des choses très importantes, faut adopter un ton de voix qui donne du sérieux au contenu.

Bref, je n'en peux juste plus et je sens que je vais être obligée de lui en faire part bientôt... ça s'annonce bien pour la note....

La broue dans le toupet!!!

Nous avons ouvert, versé senti, regardé et finalement, bu. C'est un grand succès, la bière blanche que l'Élu et moi avons fait, de nos blanches mains, est un délice incroyable. Nous l'avons baptisée la Sandom. Une idée des beaux-parents héhé. Bref, le party de blanche s'en vient!!! Je sens que cette petite bière va faire des ravages à Baie-Comeau ce week-end!

Mardi gras

Ce mardi est jour de fête, jour d'exception. En effet, je n'ai rien à faire. Bien, on s'entend, j'ai des milliers de choses à faire, mais je n'ai pas de cours, pas de travail, pas de rendez-vous, pas de formation, niet! Peut-être une réunion pour Ingénieur Sans Frontières cet après-midi, on verra (Je sais, je ne suis pas ingénieure ni même en voie de l'être, mais ils acceptent tout le monde y paraît...)

La deuxième journée de stage est achevée. Je l'ai commencé avec la peur au ventre et une montagne de stress. Je l'ai terminée un peu moins fatiguée que la semaine dernière et j'ai appris beaucoup. Hier, je suis entré en contact avec les élèves. Je ne suis pas restée dans le coin de la classe comme un vautour qui les observe et qui se fait observer. J'ai participé. En fait, je les ai supervisé pendant qu'ils travaillaient dans leur cahier d'exercice. Rien de glorieux mais comme j'espérais qu'ils me pose des questions! Et ils en ont posé! M'enfin, deux groupes sur trois en ont posé. Le premier, un groupe un peu plus faible, allait très lentement mais ils travaillaient fort et étaient capable de faire les liens quand je les guidaient. Le second s'annonce comme LE groupe fort en histoire IV cette année et ils ont eu l'air à se passer parfaitement bien de moi. Le dernier, un groupe de filles jacasseuses comme c'est pas possible, a fait preuve d'une paresse intellectuelle sans nom, au point où j'ai du faire des milliers de détours pour leur faire sortir les bonnes choses, ce qui n'est arrivé que rarement. Je ne voulais pas leur dire les réponses, je voulais leur dire comment les trouver.

J'ai compris que, selon les perceptions qu'un enseignant peut avoir de chaque groupe, il adopte inconsciemment une attitude différente dès qu'ils entrent en classe. J'ai compris que j'aime les «faibles», ils veulent réussir et ils travaillent fort, même si ça ne donne pas toujours cette impression. Je les trouve cent fois plus stimulant. J'ai compris que c'est bien beau toute cette belle théorie sur l'apprentissage par projet et le socioconstructivisme, mais quand tu as une heure et quart pour garder une classe attentive et passer un maximum de matière parce qu'il y a un examen ministériel à la fin de l'année.... je crois que tu fais seulement de ton mieux. Après plusieurs années d'expérience, et quelques années à enseigner le même niveau, j'imagine qu'il est possible de relâcher la pression et mettre en place le théorique... mais honnêtement je suis encore sceptique.

On verra bien.

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C'est l'anniversaire de mon frère adoré aujourd'hui! Il a 21 ans, majeur partout dans le monde, futur médecin qui va guérir toutes les maladies de ce siècle. Frère, tu es plus intelligent, plus performant et plus mince que moi. Tu as un caractère de cochon, une tendance à l'avarice et tu es cartésien comme c'est pas permis. Tu es mon double et mon opposé à la fois, je ne sais pas comment c'est possible. Bref, je t'aime! Bonne fête!

xxx

dimanche 30 septembre 2007

L'histoire sans fin...

Vous vous souvenez de ce film? En fait, il y a eu deux sequel et le jeune Jonathan Brandis n'a joué que dans le second. Jonathan Brandis était l'homme de ma vie quand j'avais 10-12 ans. J'ai été très surprise d'apprendre qu'il s'était suicidé en 2003. Mais ce billet n'est pas pour vous raconter la triste fin de Jonathan Brandis (mieux connu par son personnage de Lucas dans SeaQuest héhé). Non, aujourd'hui, je vous rapporte les développements de mon histoire sans fin personnelle... Le mystère du bac bleu!


Honnêtement, j'ai presque honte de vous turlupiner encore avec ça, mais afin de lever le blâme sur les innocents, le devoir et la décence m'oblige à le faire. En effet, vendredi vers 18h, l'Élu et moi sommes alé cogner chez Sof afin de savoir si elles avaient notre bac. Parce que celui-ci avait ENCORE disparu. Bref, jase avec la coloc de Sof qui nous dit qu'effectivement, la semaine précédente, elles avaient pris le premier bac qu'elles avaient vu. Toutefois, cette semaine, elles étaient aussi au dépourvu puisque le bandit sévissait AUSSI CHEZ ELLES!!!!!

Nous avons donc maintenant la preuve formelle et indéniable que sévit un marché noir lucratif de recel de bac bleu. Et comme je ne veux pas me retrouver à pourrir dans la rivière Saint-Charles pour avoir trop publicisé leurs activités, c'est la dernière fois que j'en parle ici. Je cède sous la menace mes amis, je ne suis qu'une poltrone...

vendredi 28 septembre 2007

Zut!

Pour une rare fois, je dois dire que je suis 100% d'accord avec un billet de Patrick Lagacé. J'aurais pu l'écrire ce foutu billet!!! Je vous le mets en lien ici parce que j'ai eu un petit échange à ce sujet sur un autre blog. Voici donc mon opinion sur le port du voile, écrite par Patrick Lagacé mais bon, il m'a volé mes idées :P


pour ceux qui ne comprendraient pas le second degré, ce n'est pas MON opinion, c'est seulement la même que la mienne. Je ne veux pas me faire poursuivre pour droits d'auteurs!

Un criminel si proche!

Le mystère est finalement résolu!!! Nous avons découvert QUI volait notre bac bleu. C'était mon ami Sof!!! qui est déménagée à côté de chez nous cet été. Ironique que ce soit mon amie du BACC qui me vole mon BAC! (hihihih). Nous ne l'avons pas encore confronté avec son larcin, mais l'arme du crime est de retour à sa place.

personnellement, je crois qu'elle n'a juste pas le courage d'aller s'en chercher un à la ville et comme elle ne connaît pas nécessairement le nom de famille de l'Élu (qui est inscrit sur le bac) elle ne sait probablement même pas que c'est le nôtre...