dimanche 30 septembre 2007

L'histoire sans fin...

Vous vous souvenez de ce film? En fait, il y a eu deux sequel et le jeune Jonathan Brandis n'a joué que dans le second. Jonathan Brandis était l'homme de ma vie quand j'avais 10-12 ans. J'ai été très surprise d'apprendre qu'il s'était suicidé en 2003. Mais ce billet n'est pas pour vous raconter la triste fin de Jonathan Brandis (mieux connu par son personnage de Lucas dans SeaQuest héhé). Non, aujourd'hui, je vous rapporte les développements de mon histoire sans fin personnelle... Le mystère du bac bleu!


Honnêtement, j'ai presque honte de vous turlupiner encore avec ça, mais afin de lever le blâme sur les innocents, le devoir et la décence m'oblige à le faire. En effet, vendredi vers 18h, l'Élu et moi sommes alé cogner chez Sof afin de savoir si elles avaient notre bac. Parce que celui-ci avait ENCORE disparu. Bref, jase avec la coloc de Sof qui nous dit qu'effectivement, la semaine précédente, elles avaient pris le premier bac qu'elles avaient vu. Toutefois, cette semaine, elles étaient aussi au dépourvu puisque le bandit sévissait AUSSI CHEZ ELLES!!!!!

Nous avons donc maintenant la preuve formelle et indéniable que sévit un marché noir lucratif de recel de bac bleu. Et comme je ne veux pas me retrouver à pourrir dans la rivière Saint-Charles pour avoir trop publicisé leurs activités, c'est la dernière fois que j'en parle ici. Je cède sous la menace mes amis, je ne suis qu'une poltrone...

vendredi 28 septembre 2007

Zut!

Pour une rare fois, je dois dire que je suis 100% d'accord avec un billet de Patrick Lagacé. J'aurais pu l'écrire ce foutu billet!!! Je vous le mets en lien ici parce que j'ai eu un petit échange à ce sujet sur un autre blog. Voici donc mon opinion sur le port du voile, écrite par Patrick Lagacé mais bon, il m'a volé mes idées :P


pour ceux qui ne comprendraient pas le second degré, ce n'est pas MON opinion, c'est seulement la même que la mienne. Je ne veux pas me faire poursuivre pour droits d'auteurs!

Un criminel si proche!

Le mystère est finalement résolu!!! Nous avons découvert QUI volait notre bac bleu. C'était mon ami Sof!!! qui est déménagée à côté de chez nous cet été. Ironique que ce soit mon amie du BACC qui me vole mon BAC! (hihihih). Nous ne l'avons pas encore confronté avec son larcin, mais l'arme du crime est de retour à sa place.

personnellement, je crois qu'elle n'a juste pas le courage d'aller s'en chercher un à la ville et comme elle ne connaît pas nécessairement le nom de famille de l'Élu (qui est inscrit sur le bac) elle ne sait probablement même pas que c'est le nôtre...

jeudi 27 septembre 2007

L'histoire se répète

Ça semble devenir la norme les jeudis, mais le Voir m'inspire. Je lisais, plus tôt aujourd'hui, le texte de Josée Legault et mon cerveau s'est emballé. Son portrait de la situation au PQ me plonge loin dans le passé, en 1838 pour être exacte. Suivez-moi...

En 1839, le Bas-Canada pleure. La rébellion des patriotes de 1837 (insérer ici, le référendum de 1980) a échoué. L'insurrection de 1838 (insérer ici le référendum de 1995) n'a pas non plus fonctionné et a entraîné des conséquences lourdes pour les patriotes (insérer ici PQ). Papineau est en disgrâce (insérer ici Parizeau) et se succède à la tête du mouvement plusieurs de ses «lieutenants» (insérer ici Lulu et/ou Landry et/ou Boisclair). Les patriotes lèchent leurs plaies et ne se battent plus pour obtenir leur indépendance. Ils attendent le bon vouloir de l'Anglais (insérer ici le Canada) pour l'obtenir. C'est sous le leadership de George-Étienne Cartier (insérerons-nous ici Pauline Marois? Je ne lui souhaite pas, la comparaison ne serait pas flatteuse), qui multiplie les courbette auprès du Haut-Canada et de l'Angleterre, que le Canada-Uni se verra «concéder», plusieurs décennies plus tard, une indépendance constitutionnelle, l'Angleterre (insérer ici le Canda) n'ayant plus les moyens de maintenir toutes ses colonies de toute façon (si je poussais, je dirais d'insérer ici la péréquation ou encore la constitution ou tout autre sujet de discorde Québec-Canada. Mais je ne pousserai pas....).

Bref, ce résumé très simpliste et un peu caricatural nous montre une vérité fondamentale : plus ça change, plus c'est pareil.

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Je vous recommande la deuxième partie du papier de Desjardins sur les iPod et autres lecteurs du genre.

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Une dernière chose. Mardi, j'ai vu un curé se magasiner un cellulaire. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a troublé. On aurait dit un anachronisme...


mardi 25 septembre 2007

Récidive

Quelqu'un a encore volé notre bac bleu.... est-ce qu'il y a un marché noir pour les bacs de recyclage à propos duquel je ne connais absolument rien? C'est à n'y rien comprendre.

lundi 24 septembre 2007

Plongeon réussi!

Je suis épuisée! Épuisée dans le genre : je m'effouarerais (???) devant la télé avec un joint, un café, un sac de cheetos et un marathon de Simpsons. Aujourd'hui était ma première journée de stage. C'était grisant! Journée chaotique toutefois, un élève de l'école étant décédé jeudi dernier. Un élève de secondaire IV... mon enseignant-associé enseigne exclusivement l'histoire de IV..... et c'est la classe du jeune homme qui était sa dernière période de la journée. Bref, c'était plein de tension dans l'air, les jeunes étaient apathiques, beaucoup d'yeux mouillés dans les couloirs... mais, malgré tout, une sapré bonne opportunité d'observation pour une apprentie professeur. Ça reste dramatique, on s'entend, mais autant prendre les choses du bon côté quand c'est possible.

J'ai adoré. Mon enseignant-associé est super, on s'entend à merveille, j'aurais le goût d'y retourner demain (grrrr je dois attendre lundi prochain). Ça ne faisait pas deux minutes que le cours était commencé que je fourmillais d'idée et que l'envie me démangeais de me lever et de me mettre à enseigner. J'ai pris des pages et des pages de notes sur les élèves et le prof. Bref, je crois que je suis dans la bonne voie. Je me sens sûre de moi, confiante, heureuse et enthousiaste. Un changement radical depuis le début du mois, je sais, mais ça fait du bien!

Sur ce, je redeviens une étudiante pour le reste de la semaine et vais aller poursuivre les travaux qui m'attendent. La suite de cette histoire lundi prochain!

p.s. Nous sommes allés chez mes parents ce week-end. C'est l'opulence dans le potager maternel. J'en suis revenue avec des sacs chargés de légumes! À notre grande déception, toutefois, les mûres n'étaient pas encore prêtes.....

jeudi 20 septembre 2007

Sherlocksouine

Vous vous souvenez que dans le billet intitulé Soubresaut estival, je vous avais mis sur la piste d'un mystérieux voleur de bac bleu à recyclage. Le crime s'est déroulé entre le vendredi, pendant Envol et Macadam, et le dimanche suivant. Notre cher bac bleu, qui avait été déposé sur le bord de la rue le vendredi matin, jour des vidanges, avait été machiavéliquement subtilisé, malgré les informations inscrites au crayon indélébile, permettant d'affirmer notre possession de l'objet.

Hé bien plus d'une semaine plus tard, soit lundi dernier, vers 16h, l'arme du crime a été restituée. L'Élu était venu me chercher à l'Université après son travail. Nous sommes arrivés à la maison, en face de laquelle il n'y avait pas de bac bleu quand nous sommes partis le matin même, et que vis-je? Un bac solitaire, identifié à notre nom et adresse, qui trône devant notre escalier.

Je ne sais pas si je dois cet acte magnifique à un justicier masqué qui se trouve parmi mes lecteurs adorés (prof masqué, si vous n'étions point montréaliais, j'me poserions des questions...) ou encore si c'est une puissance divine qui a voulu nous manifester sa présence. Dans les deux cas, sachez que le 320 a repris ses activités de recyclage et que Naslun le chien en est bien désolé, tout heureux qu'il était de déchiqueter les cartons qui traînaient sur la galerie dès qu'il échappait à notre surveillance.

Rencontre d'un certain type, part II

Ce midi, en terminant mon cours, je suis allé, comme d'habitude, prendre l'autobus à l'arrêt du pavillon Desjardins. En passant devant le FAS (pavillon Félix-Antoine-Savard), des employés de la construction s'affairent à déplacer d'énormes camions (symbole phallique? sais pas. Mon prof du cours Psychologie de l'adolescence a trop parlé de sexe cette semaine. Déclaration du jour: Freud était d'abord et avant tout un obsédé.) Arrivé à l'arrêt, pas d'autobus (des dizaines en réalité, mais dans la mauvaise direction). Je prends le temps de fumer une p'tite clope (ma saison achève, j'arrête toujours vers mon anniversaire, en octobre). Avant tout, je suis allé prendre une copie du Voir de la semaine et j'attends d'être bien assise dans l'autobus pour voir si mes attentes sont comblées. Malheur! La première 800 qui arrive est pleine, je dois faire la majeure partie du trajet debout. Après avoir indiqué à un américain comment se rendre sur la rue Couillard, je peux enfin m'assoir après l'arrêt Place d'Youville. Mais mon trajet s'achève, pas le temps de lire!

Une fois au travail, je peux enfin accomplir mon rituel hebdomadaire soit lire Desjardins et attendre d'avoir du temps pour finir le Voir. Ouiiii! C'est bien ce que je pensais. Même si l'auteur lui-même avait confirmé mes présomptions, j'étais impatiente de voir comment tout cela allait sortir sur papier. (à lire ici) Bien sûr, je suis absente du texte mais ça me satisfait, ma notoriété étant déjà suffisament grande pour mon petit moi. Toutefois, je constate que mon Bourgeois Bollé préféré occupe une grande place dans l'article! Je venais justement de passer un petit quinze minutes avec lui avant de me diriger vers l'autobus.

Je dois vous parler un peu de BB. BB est très intelligent. Le problème, c'est qu'il le sait. Et il a beaucoup d'idées préconçues. Que je m'empresse de détruire dès que j'en ai l'occasion. C'est pourquoi, au début de nos fréquentations, je le détestais. Et j'aimais le détester. Et puis, tache comme il l'est, he grew on me. Aujourd'hui, je le considère comme l'un de mes meilleurs amis, qui a la grande qualité de me donner l'opportunité de lui dire tout ce que je pense de lui en pleine face, sans aucun ménagement, et je ne me gêne pas, et qui reçoit mes commentaires soit avec humour, soit avec suprise, soit avec frustration (parce que j'ai toujours raison, c'est ce qui l'énerve). Bref, on s'aime.

Donc, merci BB d'avoir dit des choses intelligentes. Toi et moi, on devrait avoir une émission de radio.

p.s. Je dois préciser qe BB ne lis pas mon blog, auquel il reproche de s'enfoncer trop régulièrement dans le quotidien insipide. Vous voyez le genre de relation? :)

lundi 17 septembre 2007

La lumière au bout du tunnel

Seconde étape dans l'épopée de l'enseignement. Aujourd'hui j'ai eu ma rencontre préparatoire au stage. Et je me sens un peu plus enthousiaste et rassurée. J'ai maintenant une équipe, des contacts et SURTOUT, du soutien. Selon ma superviseure, mon enseignant-associé a beaucoup d'encadrement pour ses stagiaires, ce que je trouve très pertinent dans mon cas. Restera à établir les bases de notre coopération en mettant au point ma situation particulières, nos attentes respectives, ses exigences, etc. Je commence à me sentir mieux!

Je suis allé faire une razzia dans les livres d'histoire au marché du livre usagé. J'ai trouvé des perles à des prix dérisoires. J'ai claqué 130$!!! (ma comptable m'arracherait la tête, mais pour moi, des livres, ce sont des investissement)

Finalement, on commence l'embouteillage ce soir. Dernière étape avant la consommation, il faudra laisser encore quelques jours à la bière pour la dernière fermentation, en bouteille. Le party de la blanche brassée approche à grands pas.

dimanche 16 septembre 2007

Montréal, t'es tellement froide!

Petit trip à Montréal. 24h, rien de bien long. L'Élu et moi sommes allé voir des cadavres au centre des sciences. Intéressant en soi mais, surtout, ça va me faire un outil didactique incroyable pour les cours d'éthique.

On a profité du voyage pour voir des amis qu'on ne voit pas souvent. J'ai passé mon temps à essayer de voir les chauffeurs de taxi, sachant très bien que je ne reconnaîtrais pas Pierre-Léon même si il me faisait des bye-bye. Mon constat est toujours le même quand je vais dans la métropole: j'aime pas ça. Je comprends que certaines personnes trippent, je ne leur en veux pas. Mais je suis une fille de la campagne, j'ai besoin d'espace. Montréal, c'est compact, ça pue, c'est laid (ya juste les coins riches qui sont beaux et je trouve ça un peu hypocrite). Les routes sont pleines de trous, ya trop de sens unique, on ne peut pas tourner à droite aux feux rouges. J'aime bien y être pour un jour ou deux mais je peux vous assurer que je n'y vivrai jamais. Ni dans aucune autre grande ville. Québec est le maximum que je suis prête à supporter, et encore, parfois j'ai les bleus quand je reviens de ma région.

C'est l'automne, tant pis pour le 21 septembre. Je viens de redémarrer le chauffage et les feuilles affichent leurs couleurs. Aujourd'hui, il y a une partie du Rouge et Or (football), et je la manque pour rédiger mon projet de stage. Les choses sérieuses commencent demain,
alors je vais aller réfléchir sur la profession enseignante. Profitez de la journée!

p.s. Update sur la game: il est 13h36, après moins de dix minutes de jeu, McGill se fait laver à 14-0 pour le Rouge et Or et EN PLUS on vient d'intercepter le ballon dans leur zone. Ouccch!

p.p.s. À 2 minutes 50 de la demie (14h18) le score est de 37 à zéro pour le Rouge et Or.... c'est presque triste pour McGill... :))))

p.p.p.s 41-7 pour le Rouge et Or.... WE ROCK!!!!!


jeudi 13 septembre 2007

Ce qui mène à la violence

Depuis deux jours, j'ai eu l'occasion de lire plusieurs textes sur ce qui s'est passé à Dawson, l'an passé. Je ne m'étais jamais vraiment attardé à l'auteur du drame, Kimveer Gill. Comme tout le monde, je ne voulais pas m'approcher d'un individu qui a commis un acte qui semble si peu humain. Je ne voulais pas le comprendre, je ne voulais pas voir quoi que ce soit d'autre en lui.

J'ai lu quelque chose à propos de vidéos, sur YouTube, qui font l'éloge de Gill. Ce soir, en tentant de savoir ce qui a bien pu se passer dimanche avec Britney Spears, j'ai eu l'impulsion d'aller voir ces vidéos. J'y ai lu ce que Kimveer Gill a écrit avant les événements du 13 septembre 2006. Et c'est à ce moment que j'ai compris beaucoup de choses. Pour que vous compreniez la suite, je dois vous expliquer ce qui suit.

Pendant toute ma scolarité primaire et secondaire, j'ai été un «rejet». Pour plusieurs raisons et pour rien en même temps, j'étais différente des autres. Ma famille était différente des autres. Mais, de par la taille de mon patelin, j'étais condamnée à faire toute ma scolarité avec les même 15 ou 16 autres personnes. Cette période est relativement floue dans ma mémoire. Ce que j'en sais, c'est ce que ma mère m'a raconté. Toutes les fois où je suis revenue en pleurant, en maternelle, en première année, parce que les autres me traitaient de nom et me disaient des choses que je ne comprenais même pas. Toutes ces inombrables récréations où je tentais de passer inaperçue ou encore de m'inclure dans un groupe, sans succès. Toutes les fois où on m'ignorait, où on me refusait dans une équipe, quand on refusait de venir à mon anniversaire... Quelques fois, les professeurs, le psychologue et autres intervenants, ont fait des sermons à ma classe pendant que j'attendais dehors. Je me faisais salement ramasser par les autres, une fois de retour en classe, parce que pour eux, j'étais toujours un problème et qu'à cause de moi, ils s'étaient fait chicaner. Ce serait très long d'énumérer tout ce qui faisait que pour moi, même si j'adorais apprendre, l'école était aussi un enfer.

Qui est responsable de ces situations? Je ne sais pas. Je sais toutefois qu'il y avait de la violence en moi, de la violence qui s'est exprimée à l'adolescence, quand j'étais en dépression, hystérique, que je voulais frapper ma mère, que je hurlais. Quand je voulais me faire du mal, quand j'ai essayé de passer à l'acte. J'écrivais alors, pour passer ma rage, pour passer ma peine. Je rageais contre le monde, contre les autres, contre la société. Heureusement pour moi, beaucoup plus tard, il n'y a pas si longtemps, j'ai compris que, peu importe si le problème venait des autres ou pas, la solution pouvait uniquement venir de moi. Et j'ai commencé à guérir. Oh, rien n'est terminée. Ma vie entière est influencée par ces onze années. Mais au moins, j'en suis consciente.

Et c'est ici que je fais le lien avec Kimveer Gill. Ce qu'il a écrit, ce que j'ai lu ce soir dans ce vidéo, je l'ai écrit cent fois quand j'étais ado. Des comme lui, il y en a des miliers. Pourtant, très peu vont en arriver à de telles extrêmes de violence. L'accès aux armes, peut-être? Je n'en sais rien. Rien au monde ne peut excuser ou sanctionner de tels actes. Mais, pour éviter qu'ils se reproduisent, il faut comprendre pourquoi ils se produisent. Je ne crois pas que quelqu'un qui n'est jamais passé par là puisse vraiment comprendre l'impact sur une personne d'être rejeté systématiquement. Ce que je constate, c'est que le rejet est encore un immense tabou. On ne reconnaît même pas l'existence d'un tel problème. Pourquoi? Parce que les personnes rejetés vont souvent «prendre leur trou». Ils vont se taire, se replier sur eux-mêmes et ruminer leur tristesse, leur douleur et leur rage en silence. C'est probablement pire pour les garçons, qui ne sont pas, socialement, encouragés à verbaliser leurs sentiments autant que les filles. Ils ne dérangent personne, donc pas besoin d'intervenir. Jusqu'à ce qu'ils pètent les plombs.

Je ne diminue en rien la gravité et le répréhensible des gestes de Kimveer Gill. Mais je crois comprendre d'où il vient et comment il en est arrivé à ne plus voir de solution. Et ça me rend triste.

Rencontre d'un certain type

Bonjour! En ce merveilleux jeudi, qui marque pour moi la fin de la semaine de cours, j'ai décidé de trancher avec ma dépression chronique des derniers jours et de vous offrir autre chose pour la journée.

Après mon cours du jeudi matin, je me suis dirigée d'un pas lent vers la station d'autobus du pavillon Desjardins. En passant devant le FAS (Félix-Antoine-Savard, l'une des typiques tour de l'Université Laval), j'ai constaté que celui-ci était en réparation, avec une grosse clôture en plastique orange qui me coupait le chemin piéton (trottoir). Je me suis donc engagée autour de la clôture, en observant les gens que je croisais. Il y en avait beaucoup, puisque c'était l'heure où tout le monde sort des cours ou arrive pour le suivant, majoritairement des filles en jupettes très peu efficaces contre le froid d'aujourd'hui. En arrivant à la hauteur d'un des travailleurs de la construction, j'entends celui-ci dire à son voisin : «Ouais, 11h30, s'tune maudite belle heure!» J'ai bien rigolé.

Après ce moment de détente, j'ai poursuivi mon chemin vers l'arrêt d'autobus. À peine approchais-je de l'arrêt qu'une jolie 801 fit son apparition. Rapide comme l'éclair, je courrus attraper le nouveau Voir avant de monter dans l'autobus, pour m'installer dans la section «à quatre» (c'est-à-dire, le seul endroit dans l'autobus ou deux sièges doubles se font face). Devant moi : deux jeunes filles du style trendy. C'est alors qu'arrive à mes côté, un jeune homme que je n'ai qu'entraperçu. Il me bouscule involontairement, l'autobus ayant démarré pendant qu'il s'asseyait. J'ouvre le Voir pour lire Desjardins mais je tombe d'abord sur une critique de la performance de Karkwa à Envol et Macadam (selon moi: MAGISTRAL, ENVOÛTANT, PÉNÉTRANT, etc. etc.). J'ai lu environ la moitié de Desjardins quand mon voisin (qui gribouille depuis notre départ dans un petit cahier, ce que je trouvais très mignon d'ailleurs) commence à interviewer la fille devant moi à propos de la musique qu'elle écoute au même moment dans son iPod. J'écoute leur conversation, me disant en mon for que c'était bien dommage, mon mini étant dans l'auto pour prendre la relève du lecteur CD, qui a remis sa démission. J'aurais eu bien plus à dire sur la musique que la jolie dame. Je ne lève toutefois pas les yeux de mon Voir, ne voulant pas avoir l'air d'écouter. La conversation se termine, le jeune homme précise que c'est pour un article, sans nommer le média auquel il est lié. Ça me démange de lui poser la question mais j'avais la nausée et je ne voulais pas lui gerber dessus (je ne suis pas capable de lire dans un véhicule en mouvement, et pourtant je m'acharne!). À l'arrêt suivant, il se lève et quitte l'autobus. Je retourne à Desjardins et le reste du trajet est sans histoire, à part un homme sandwich (vraiment sandwich, les pancartes étaient des tranches de pain) qui faisait de la pub pour le Cochon Dingue au coin de Sallaberry et René-Lévesque.

J'arrive au travail, j'ouvre MSN et mon ami BB (bourgeois bollé, mais je l'aime quand même) m'écrit : «Je crois que je viens d'être interviewé à l'université par David Desjardins.» CLING CLING CLING dans ma tête. Je confirme mes soupçons en demandant à BB si c'était à propos de ce qui jouait dans son iPod. Confirmation de la part de BB.

Donc, si les suppositions de BB sont justes (car je n'ai jamais envisagé mon voisin directement, et ma vision périphérique n'est plus ce qu'elle était. Et Desjardins écrit, donc je n'ai jamais entendu sa voix) David Desjardins interviewait la demoiselle devant moi pendant que je lisais son éditorial! Messemblait aussi qu'il avait eu l'air de trouver ça drôle que je lise le Voir. Donc, surveillez le Voir de Québec, si Desjardins sort un article sur la musique que les gens écoute sur leur iPod et qu'il mentionne qu'il interviewait une fille dans l'autobus pendant qu'une autre à côté de lui le lisait sans savoir qu'il était à côté et bien sachez que c'était moi!

.... sinon ben c'était beaucoup de mots pour rien dire. Au moins, il avait l'air cute :)

mercredi 12 septembre 2007

Vide intellectuel

J'aurais aimé vous parler de l'article 94 et de son potentiel pour la cause souverainiste. J'aurais aimé vous parler de plusieurs trucs mais mon cerveau est en compote, ma motivation est à l'agonie et mon dernier idéal face à la formation enseignante a été empalé toute la journée. Bref, ne vous attendez à rien de moi, je vais finir par céder sous la pression et devenir une machine conditionnée au Renouveau pédagogique et prête à défendre bec et ongle le socioconstructivisme.

Bullshit.

mardi 11 septembre 2007

Conflit cognitif

Si quelqu'un maîtrise cette notion et sait la vulgariser, pleeeeeze, expliquez-moi. Comment passer d'un état de satisfaction béate après un journée productive à un état d'incompréhension totale accompagnée d'une envie de vomir parce qu'on essaie de «rétablir l'équilibre» après avoir été confronté à un conflit cognitif? Assister à un cours de Gestion de classe.

Heureusement, j'ai eu l'occasion de discuter avec plusieurs de mes confrères et consoeurs passerelleux qui sont eux-aussi au bord de la crise de nerf parce qu'ils ne savent pas non plus qui est Piaget et ce qu'est le socio-constructivisme. J'ai l'impression que la faculté des sciences de l'Éducation nous en veut d'en savoir plus que les autres (comprendre ici le fait d'avoir un bacc ou une maîtrise, et même, dans certains cas, un doctorat, dans une autre discipline). Ils veulent donc s'assurer qu'on ait la sensation de ne rien savoir ni ne rien comprendre dès le début de notre cheminement pour nous laver le cerveau et faire de nous des émules endoctrinés du Renouveau pédagogique. Rassurez-vous, ils ne m'auront pas.

Fin de la montée de lait


p.s. en passant, je viens d'avoir un coup de fil. J'ai eu l'emploi. Hey! auxiliaire de recherche, c'est pas mal plus impressionnant sur un cv que «avoir fait des téléphones pour demander à des familles de participer à un projet de recherche». Et on m'a fait savoir que si je faisais du bon travail, on me proposerait de participer à la suite de l'étude après les fêtes. Yeah!

Call me Mme Élu

Non, je ne me suis pas mariée. Je viens de recevoir un téléphone d'une compagnie qui veut laver mes tapis (on n'en a pas de tapis! Juste du bois franc!). Quand j'ai répondu, une voix a dit : oui, Madame **** ? (**** étant le nom de famille de l'Élu). J'ai du prendre un bon 15 secondes avant de comprendre qu'elle parlait de moi.

Anecdote sans attrait me direz-vous. Je sais, mais ça me permet d'introduire la suite de ce billet, que nous nommerons : «Aboutissements et joies ou comment la vie va mieux». Bref, hier, je suis allé à l'université pour faire ma sélection des dix stages qui me tentaient.... sur un total de dix. Heureusement, j'ai pu les mettre dans un ordre de préférence. En tant que no. 6 du panel, je ne m'attendais guère à obtenir le SEUL et UNIQUE stage en histoire restant. Ô comble de joie! Je l'ai obtenu, dans un poly de Beauport, donc pas très loin, et surtout, en secondaire IV!!! Je ne voulais pas commencer avec des plus jeunes, fouillez moi pourquoi. Seul hic: mon enseignant associé et moi, en plus de partager le même nom de famille, avons relativement le même prénom. Je sens que les jeunes vont avoir du fun.

De plus, ce matin, je suis allé passer une entrevue pour l'emploi dont je parlais dans un billet précédent et tout semble sur la bonne voie. Bref, les choses se remettent en place tranquillement. Il ne me reste qu'à m'auto-botter le derrière pour me mettre à jour dans mes lectures (deuxième semaine, déjà en retard...) Je vous quitte sur une autre anecdote, cette fois pleine de suspense et de rebondissement.

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2:34 du matin. Je me réveille brusquement. L'Élu est debout à côté du lit. Il me regarde et se dirige vers la porte de la chambre en criant : «aie c'est qui qui est là?». Je suis toute endormie et je tente de me réveiller. Je comprends qu'il y a quelqu'un dans l'appart, que l'Élu est entrain d'aller le confronter en boxer, sans même prendre la peine de s'armer, ne serait-ce que d'une brosse à cheveux. Je saute du lit à sa suite (en bobette, pas vraiment plus intelligent). Il me chuchote qu'il a entendu des pas et quelqu'un fouiller et qu'il s'est réfugié probablement dans la petite chambre (bureau). Il ouvre la lumière de la cuisine. Aucun signe que quoi que ce soit ait été déplacé, perplexe, nous nous apprêtons à aller vérifier dans la salle d'ordi quand quelque chose bouge sous la table. Nous nous penchons pour y découvrir.... le gros chat noir qui n'arrête pas de venir sur notre galerie (qui est fermée par une barrière et de la cage à poule afin d'éviter, quand il n'était pas plus gros que la main de l'Élu, que Naslun se pitche en bas du 3e). J'avais remarqué en me réveillant qu'il s'était mis à pleuvoir et ma première pensée avait été: ai-je du linge sur la corde. Le chat, profitant de la fenêtre ouverte du bureau, s'était réfugié à l'intérieur pour éviter la pluie. Dès qu'il se vit découvert, il pris ses pattes à son cou et repartit par où il était venu. Sans que je comprenne ce qui s'était passé, nous sommes retournés nous coucher.

Ce matin, en revenant de faire les courses, le même chat était sur la galerie avant du voisin du 1er et attendait le moment propice pour sauter par LEUR fenêtre... au moins l'heure est plus décente.


dimanche 9 septembre 2007

Soubresaut estival

Pas pire week-end hein? Envol et Macadam est terminé et nous allons enfin pouvoir reprendre nos droits sur notre rue. Pleins d'inconnus qui vomissent dans la ruelle pendant que je soupe, c'est pas ce qu'il y a de plus appétissant. Toutefois, en grande fan de musique que je suis, je ne fais aucun reproche :)

Je dois remercier le prof masqué pour ma soudaine notoriété. On me lit maintenant! Et particulièrement parmi la blogosphère enseignante, semble-t-il. À mes fidèles et mes amis imaginaires, je vous rassure toutefois, je ne laisserai pas la célébrité me changer. Je vais continuer de vous parler des aventures de Naslun et de l'Élu, même si, inévitablement, mes écrits ne pourront qu'être régulièrement influencés par ma nouvelle réalité d'aspirante enseignante.

Quand j'ai commencé ce blog, il y a presque six mois, j'étais en pleine recherche. Je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, j'avais abandonné l'idée d'être acceptée en passerelle. L'Élu me turlupinait déjà depuis un moment pour que je me commence un blog. Déjà que je ne savais que depuis quelques semaines seulement ce qu'étais un blog, j'avoue qu'à l'époque, je ne savais pas vraiment dans quoi je m'embarquais. Mon objectif principal était simple: me remettre à écrire. Jusqu'ici, je suis assez satisfaite à ce niveau.


Bref, retour à la programmation régulière. Aujourd'hui, l'objectif est de commencer et avancer mes lectures de la semaine. C'est une journée décisive puisque, si je réussis à atteindre cet objectif, je mettrai derrière moi plusieurs années de procrastination professionnelle et de laisser aller. Toutefois, si je suis fidèle à moi-même, je perdrai mon temps toute la journée en culpabilisant de ne pas être entrain de faire ce que j'ai à faire, mais sans le faire quand même.

Ah oui! Des individus mal intentionnés nous ont volé notre bac à recyclage. Le nom de famille de l'Élu ainsi que notre numéro de porte sont inscrits au gros crayon feutre mais, rien n'arrête ces voyous. Quelqu'un aurait-il la gentillesse de demander à Claude Poirier de faire un appel à tous?

vendredi 7 septembre 2007

Insécurité

Je suis entrain de lire mon nouveau lecteur (et en écrivant ceci, je suis toute gonflée d'orgueil!), le prof masqué. Comme d'habitude, lorsque je découvre un blog, je commence par me taper la totalité des archives. J'ai dû interrompre ma lecture en mars ce matin. Parce qu'une sensation de vide me tenaille les entrailles depuis une heure. Non, je n'ai pas faim, je viens de déjeuner. J'angoisse en fait.

Je lis ces profs qui blogguent et j'ai la trouille. J'ai eu 4 cours de pédagogie depuis le début de la semaine et j'ai dû remettre en question mon nouveau choix de carrière une quinzaine de fois minimum. J'ai consulté les offres de stages avant de dormir hier et j'en ai presque fait de l'insomnie. Moi??? Dans une école secondaire??? Devant des élèves qui me feront inévitablement peur??? Pfff! J'ai dû trop consommer de drogue à une certaine époque. L'enseignement en soi, le fait d'être devant une classe, d'être suffisamment structurée et disciplinée pour préparer un cours, juste ça, ça me fait badtripper!

J'imagine ensuite les préjugés autour : ah, vous les profs, deux mois de congé par année! vous ne travaillez même pas 40 heures semaine (calculant ici seulement le nombre d'heures de cours, la correction, la planification, la réflexion, etc. ça compte pas ça!). Je vais devoir justifier mon salaire toute ma vie à des gens qui ont l'impression qu'ils me payent de leur poche mais qui ne connaissent rien à ma réalité. En plus, je ne pourrai pas compter sur l'appui du milieu puisqu'il y a des guerres entre enseignants, entre les enseignants et leur syndicat, entre les enseignant et la direction, entre les enseignants et le ministère (il y a un couple d'opposants à créer avec tous les types d'intervenants sus-mentionnés). Dans quel bourbier me suis-je foutue?

Je capote très sincèrement et j'envoie cette bouteille à la mer: profs de tout acabits, bloggueurs ou lecteurs, je vous en supplie, pourriez-vous passer par ici m'encourager ou me parler de ce qui pourrait éventuellement me faire tripper quand je vais entrer dans une classe le 17 septembre?

jeudi 6 septembre 2007

Toujours vivant, je suis celui qui mange su'l'divan

Descendez de ce rebord de fenêtre du 18e étage IMMÉDIATEMENT!!!!!! Le fait que je n'aie rien écrit depuis lundi n'est pas une raison pour mettre fin à vos jours!

:)

Beau titre hein? Je sais, c'est au masculin mais au féminin ça scrappait la rime. Je suis donc toujours de ce monde, barely alive mais bon. Le retour à l'école, c'est dangereux. Depuis deux jours, j'ai du alterner 300 fois entre la détresse profonde, convaincue que je ne serais jamais capable d'enseigner, et la conviction que tout irait bien. Maniaco-dépression? Troubles bipolaire? Sais pas...

Éditorial du jour: c'est quoi le trip de la faculté de l'éducation de toujours vouloir nous faire travailler en équipe? Y a-t-il une autre raison que le but, avoué sans aucune gêne par tous les chargés de cours/profs que j'ai eu jusqu'à maintenant, de diminuer la masse de correction? Gang de paresseux!

Cependant, cette paresseuse de faculté m'a offert aujourd'hui une possibilité d'alléger grandement le fardeau financier qui me tiens éveillée la nuit depuis une semaine. Le ministère veut connaître les effets de la réforme au secondaire et devinez qui va probablement être engagée pour travailler comme intervieweuse??? Bibi! Heures flexibles, travail à la maison, salaire décent. Le RÊVE!

Bref, j'ai été trop coupée du monde réel cette semaine pour vous parler d'art, de culture ou d'actualité. J'ai même 4 Devoir qui traînent sur ma table de cuisine, hurlant d'impatience de me mettre à jour dans l'actualité. Personne d'autre n'est mort cette semaine? (Personnalités publiques on s'entend, sinon il y a quoi, une mort au 3 secondes?)

Bref, c'est Envol et Macadam, Karkwa ce soir! Je vous reviens demain avec ma critique et plein de choses spirituelles sur la vie et les cuillères à cantaloup.

p.s. L'avant dernier paragraphe se voulait humoristique. Toutefois, en prenant le temps de lire Lagacé, je viens d'apprendre que Pavarotti est mort...

lundi 3 septembre 2007

Changement de cap

De retour à la maison après un week-end en famille. Je vous épargne le récit de la fin de semaine, sachez seulement qu'il y eut un déjeuner d'anniversaire, un après-midi sur la terrasse, un spectacle, un baptême, une ambulance, une grosse peur, des larmes, du gâteau et des chiens qui couraient partout.

Ce lunti matin férié me rend morose. L'été est terminé et, encore cette année, la fête du travail correspond pour moi au retour à l'école. Contrairement aux autres années, c'est avec beaucoup moins d'enthousiasme que j'aborde cette nouvelle année scolaire. En plus d'une espèce de sensation d'épuisement après un été très chargé, on dirait que je ne me sens pas encore prête à changer de rythme. Bref, je manque d'inspiration et de motivation. Je vous reviendrai quand les muses me rendrons visite!