dimanche 27 avril 2008

À go, tout le monde accouche!

L'amie de l'Élu qui était enceinte jusqu'au bout des ongles a accouché la semaine dernière. Nous avons donc, cet après-midi, fait connaissance avec bébé Alyss! Jolie petit minois, un popotin d'enfer, des yeux à damner un saint, vraiment cette fille est à tomber! :) Avec tout ces bébés qui déboulent un peu partout, je ne peux m'empêcher d'être complètement soufflée à l'idée que ces petits bout d'hommes et de femmes vont un jour devenir des individus à part entière avec une personnalité, une vie, une destinée! Ahurisssant, quand on s'arrête deux minutes pour y penser.

Mais là, je veux vous emmener ailleurs, dans un monde plus littéraire. Il y a environ deux semaines, inspiré par les reprises diffusées par ArTv, j'ai eu une envie folle de réécouter la série Marguerite Volant. Mon amie Audrey-Anne et moi étions complètement folle du Capt. James Chase (Michael Sapieha, qu'est-il devenu by the way? Je ne l'ai jamais revu dans autre chose depuis...). Bref, une rapide recherche sur le net m'apprend que, ô le timing incroyable, le coffre DVD sortait le 14 avril, exclusivement chez Québec Loisirs. Je l'achèterai avec le compte de ma mouman, me suis-je dit. Mais le destin voulait qu'il en soit autrement. Deux jours plus tard, sur l'heure du souper, le téléphone sonna. C'était une petite madame téléphoniste pour Québec Loisirs qui voulait m'offrir de m'abonner. J'étais éberluée! L'univers avait entendu mes prières. J'ai donc volontiers adhéré à ce club select réservé à l'élite de la société québécoise. Pour me remercier, on m'offrit un roman gratuit: Les accoucheuses, d'Anne-Marie Sicotte.

Honnêtement, comme c'était un livre de courtoisie, je m'attendais à de la schnoutte. D'autant plus que, en tant qu'historienne, je suis un petit peu têteuse concernant les livre historique. Je demande un minimum de crédibilité. Et bien, je fus soufflée. J'ai dévorée la brique de presque 900 pages en deux jours et dès que j'ai appris l'existence d'un tome 2, je me suis ruée à la librairie pour l'acheter. Je ne vous résume pas l'histoire, c'est le rôle d'une 4e de couverture ça. Mais voici ce que j'en pense: tout d'abord, l'auteur tombe dans mes cordes. En effet, le 19e siècle québécoise est une de mes périodes d'études ET de prédilection. Rébellions et post-rébellion, pour vous situer un peu. D'ailleurs, à ce sujet, je vous recommande fortement
les trois ouvrages de Micheline Lachance. L'histoire est très intéressante, le sujet est original et relativement peu traité. Les personnages sont attachants et humains. Mon seul reproche est la lourdeur des dialogues et de la narration qui, pour passer un message, sont parfois un peu dense et artificiels. Et, attention aux yeux sensibles, certains passages sont limites érotiques. Ça m'a un peu troublé (dans le bon sens), l'Élu pourrait vous en parler. ;)

J'ai terminé le second tome hier. Et j'étais triste. Je sais qu'il y aura certainement un troisième tome qui, je l'espère, patchera une histoire qui semble s'en aller au yable. Je parle du sort des personnages là, pas du livre. La fin du deuxième livre est tragique, douloureuse. J'ai un sens de l'empathie très développé voyez-vous. Dans les films mais surtout dans les livres, la fiction me touche énormément. Je ne fais pas que lire un livre, je le vis, je le ressens. Lorsqu'une histoire est bonne et bien écrit, je développe un lien très fort avec le monde du roman et je vis toujours un certain deuil lorsque je finis un livre, surtout s'il s'agit d'un saga. C'est pour ça que j'aime Fortune de France, en treize tome, je retarde le moment fatidique au maximum :)

Bref, j'ai pas feelé pendant au moins 24 heures à cause de la fin du tome 2. Ma recommandation: lisez le tome 1, attendez que le tome 3 sorte et laissez-moi le temps de le lire. Si l'histoire s'arrange pour les personnages, je vais vous le dire et vous pourrez lire le tome 2. Sinon, de grâce, abstenez-vous, ça va vous briser le coeur...

mercredi 23 avril 2008

L'appel de la nature

Depuis quelques jours que j'erre sans but sur mon petit bout de blogue, n'ayant rien à dire et rien à écrire, cherchant l'inspiration en vain. Je profite de ma petite vie tranquille, du retour du beau temps. Je me dis que l'absence (pour une fois) de rebondissements spectaculaires dans mon existence ne peut que m'être salutaire. Et pourtant...

Pourtant je vous mens et je me mens à moi-même. La vérité, c'est que la rage d'écrire me revient. Non pas celle de vous écrire de jolis petits billets spirituels et amusants (du moins je me plais à les imaginer ainsi) mais bien celle d'un grand projet que je caresse, celui d'avoir un jour, un livre bien à moi, plein de mots et d'histoires que j'aurai miraculeusement su agencer pour leur donner vie. J'attends, depuis plusieurs années déjà, d'avoir vécu, d'avoir lu, suffisamment du moins pour qu'une histoire naisse dans ma tête et s'y installe. Je croyais bien ne pas pouvoir écrire quoi que ce soit de valable avant au moins quarante ans, sinon plus. Mais voilà, il y a maintenant près d'un an, j'ai écris quatre petites pages, un soir d'insomnie. Quatre petites pages qui en ont donné quatre autres. Et depuis, une histoire existe dans ma tête, une histoire qui évolue, qui change, qui se construit. Un épopée féminine, intergénérationnelle, historique, amoureuse, introspective. Et je constate aujourd'hui que ce que je croyais être un simple début d'idée, il y a quelque mois, a maintenant sa propre vie dans mon inconscient. Et plus le temps passe, plus il me tarde de la continuer, de l'améliorer, de pouvoir l'amener à son dénouement. Peut-être que ça me prendra un an, cinq, dix ou même vingt ans pour qu'elle voit enfin le jour. Mais aujourd'hui, je réalise que mon histoire sans titre accapare tout mon imaginaire, en laissant bien peu pour nourrir mes billets.

C'est pourquoi je vous néglige, me complaisant dans les joies de mon imaginaire, dans le confort de ma routine, dans les bras chauds de mon amoureux, dans l'expectative de mon fol espoir. J'espère que vous saurez me pardonner :)

jeudi 17 avril 2008

Honte à toi qui ose bloguer!

En surfant sur le web au lieu de travailler, je suis allé faire un tour du côté du site de Bang! Bang!. Je suis allé lire en fait, Simon Jodoin, qui est un peu l'idole de l'Élu. Ce dernier me raconte toujours ce que Jodoin écrit mais, pour une fois, me suis-je dit, je vais aller voir par moi-même. Je tombe donc sur un post qui parle, je résume beaucoup là, du débat «critiques artistiques accomplis et rémunérés» vs. «blogueurs qui, paraît-il, ne savent pas de quoi ils parlent». J'ai donc laissé un commentaire (pour le moment en attente d'être modéré donc on sait jamais...) que je retranscris ici, parce que ça tombe pile dans un moment où, suite à «l'incident» que vous lirez ci-après, je me remets en question quant à ma pertinence en tant que blogueuse. Voici donc mon intervention, revue et corrigée parce que j'y ai trouvé quelques coquilles en me relisant (je devrais toujours me relire avant de cliquer sur envoyer, mausus de pressée de moi!):

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La honte du blogueur. C’est un peu la nouvelle mode. Pas seulement au niveau de la critique musicale. Je la trouve très drôle parce que je travaille dans une salle de rédaction d’un quotidien qui se veut grand et qui l’est pas mal. Récemment, j’expédiais un lien vers mon humble bout de blogosphère à une copine, journaliste, pour lui montrer une photo drôle. Celle-ci s’empressa partager la photo et, de ce fait, informa autrui que je me commettais sur le web. Et voici où je veux en venir avec cette histoire. Un journaliste avec qui je travaille de me dire: «ah oui? j’irai voir. J’espère que ce n’est pas l’un de ces blogues où n’importe qui donne son opinion sur n’importe quoi, c’est tellement ridicule!». Suscitant chez moi un bizarre sentiment de honte d’avoir osé anecdotiser (je sais, je sais) mon quotidien sur le web.

Le discours condescendant du journaliste vers le blogueur n’est pas que l’apanage du critique artistique. On le retrouve dans l’ensemble de la communauté journalistique. Et pourtant, ne serait-ce que la présente course à l’investiture démocrate qui se déroule aux U.S. of A nous démontre à quel point ces nouveaux médiums (blogues, YouTube, etc.) peuvent avoir un impact immense sur l’actualité et la nouvelle. Que le blogue soit une voie de donner une voix (héhé!) à monsieur-madame Tout-le-monde, un lien de contact avec des amis, un carnet de voyage ou encore un cahier d’essais de création, que ce soit, pour certains, un travail rémunéré (journalistes blogueurs) ou une activité prise très au sérieux par des «amateurs» (comprendre ici non-rémunérés), c’est un outils incroyable de démocratisation de la sphère publique, comparable dans un sens à l’invention de l’imprimerie. L’imprimerie a permis à tous d’avoir accès à l’information, le web permet à tous de la commenter et y contribuer.

Peut-être en fait que l’élite qui, jusqu’ici, avait le monopole de l’opinion et l’information, a seulement peur de perdre ce monopole de la parole au profit d’une masse moins organisée mais ô combien plus réelle.

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La conclusion de mon questionnement personnel? Au diable toutes ces questions. Je blogue parce que j'aime ça et j'aime bien le feedback en temps réel que ça m'apporte. J'aime aussi le côté : «reviens seulement si t'aime ce que je dis». Et quand je serai vraiment tannée de bloguer (ou que j'aurais 12 000 enfants et plus une seule seconde à moi), j'arrêterai. That's it, that's all, comme dirait ma tante. Mais je crois qu'il y a quelque chose de magnifique dans ces choses que sont les blogues. Ils forment un océan dans lequel on retrouve plein de détritus et d'inutilités mais qui, une fois de temps en temps, recèle de petites merveilles qui valent la peine de fouiller.

mercredi 16 avril 2008

L'accident de Naslun

Ce matin, Naslun-le-chien-obéissant-qui-désobéit-parfois a eu un accident. Il était environ 7h30. Malgré mon offre de le remplacer, l'Élu avait décidé de faire comme d'habitude et d'aller dehors pour, selon son expression, «vider le chien». Naslun fut donc libéré de sa cage chérie (il l'aime, sérieusement!) et après s'être étiré en baillant aux corneilles (ce serait plus aux pigeons dans notre quartier), il est venu en courant me sauter dessus dans le lit. Après m'avoir léché les joues jusqu'à ce que je me réveille, il sauta en bas du lit pour se précipiter vers la porte de derrière, où l'Élu s'époumonait à essayer de le faire venir depuis 2 bonnes minutes. Profitant des quelques secondes de répit qu'il me restait avant que Naslun-le-chien revienne m'attaquer, je me replongeai dans un demi-sommeil pré-douche.

Après une période de temps indéterminée, l'Élu revient précipitamment à l'intérieur et la phrase suivante me sort brusquement de la torpeur: «Le chien est tombé dans un trou d'une bonne douzaine de pied!!!». Je me redresse dans le lit, incertaine d'avoir bien compris. S'agissait-il d'une des blagues de mauvais goût de mon amoureux? «Non! il est tombé entre le banc de neige et le mur de l'Autre Caserne, dans la ruelle.» me répond-il en retournant dehors avec une pelle. Je m'habille en vitesse, sans même prendre la peine d'enfiler des sous-vêtements et je me précipite à l'extérieur, convaincue que mon petit chien est blessé et geint de douleur et de peur au fond d'un trou sans fond.

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Dans les faits, Naslun le chien avait reçu l'ordre, qu'il connaît bien, de retourner à la maison. Mais, comme il n'avait pas terminé son «affaire», il s'est sauvé de l'Élu dès que celui-ci a fait mine de s'approcher. Comme à son habitude, il est monté sur l'IMMENSE banc de neige qui est dans la ruelle derrière notre appartement pour.... ben vous voyez de quoi je parle. Sauf qu'il fait chaud depuis quelques jours. Et la neige a fondu, laissant un espace d'environ 6-8 pouces entre le mur de brique de 20 pieds de haut de l'Autre caserne et le banc de neige qui fait lui-même un bon 15 pieds. Et, en chien stupide, Naslun a voulu aller investiguer ce nouveau trou, glissant et disparaissant derrière le banc de neige. Heureusement, l'Élu avait été témoin de la scène car, comme il ne faisait pas de bruit, nous aurions pu le chercher TRÈS longtemps.

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J'arrive donc sur la scène et je vois l'Élu qui pellete de son mieux pour essayer de rejoindre le chien, sain et sauf et juste un peu mouillé. Un voisin serviable s'est rapidement joint à lui et je leur répétais de faire attention de ne pas faire s'effondrer la neige. Mon cerveau était rempli de flashbacks désagréable de La guerre des tuques, savez, la scène où le gros Saint-Bernard est enterré sous le fort de neige??? Il est mort dans le film le Saint-Bernard, et il était pas mal plus gros que mon chien.

Après une bonne demie-heure de pelletage de secours et avec l'aide de bonbons de foie séché, l'Élu a enfin pu extirper un Naslun trempé et ébranlé de derrière la montagne de neige. Il était 8h, l'Élu était en sueur et j'était en retard.

C'est pourquoi j'ai décidé de venir travailler en vélo. Fin!

mardi 15 avril 2008

Ce cirque que l'on appelle la vie!

Bon mardi! Je profite de ces quelques minutes de répit pour venir relâcher la vapeur ici. Cette semaine en est une de fous ET C'EST SEULEMENT LA 2e JOURNÉE!!!!

Pour que vous compreniez, je dois vous faire une confidence. Je n'avais pas l'intention de vous le dire avant que ce soit fait mais voici: depuis deux semaines, l'Élu et moi étions commencés à essayer d'avoir un bébé. Techniquement, cet «essai» aurait commencé à être plus efficace dans une semaine. Et là, BOUM!!! J'apprends que LE poste que j'espérais un jour pouvoir obtenir à mon travail se libérait soudainement. Sauf que.

Sauf que ici, les choses se font très lentement. Donc, même si le poste est libre en juillet, ça peut prendre encore 3 mois avant qu'il ne soit affiché (trois mois au cours desquels j'assurerais très certainement l'intérim...). Et quand il sera affiché, toute personne qui est déjà permanente a priorité sur moi. Et il y a une personne qui veut changer de job. Donc, beaucoup de chance que je ne l'ais pas et qu'en plus je perde l'une de mes journées de travail hebdomadaire. Sauf que.

Sauf que, si l'infime possibilité que personne ne veuille le poste se produit. Et que je puisse postuler. Je peux probablement l'obtenir. Genre, en novembre. Et si nos essais de bébé sont concluant genre rapidement, en novembre, je serais une baleine. Pas intéressant d'embaucher quelqu'un qui sera en congé de maternité avant même d'avoir terminé son 6 mois de probation.

Bref, questions, questions, questions. C'est épuisant. On pense avoir atteint un certain point dans la vie et pouf, il se passe des choses qui foutent tout en l'air nos plans. Je suis le genre de personne qui se décide vite. Et là je peux pas me décider vite. Parce que c'est plein de peut-être. Et en plus, si c'est pas le «best case scenario» qui se produit, ben c'est automatiquement le «worst case scenario», soit que je perd une de mes journées de job, que je n'ai pas de permanence et que mon statut devient encore plus précaire.

Bref, c'est pas la joie.

* Ajout: C'est chose faite. Les jeux sont faits, les carottes sont cuites. Toute la procédure ne sera que formalité. Je perds une bonne partie de ma job d'ici 3 à 6 mois. Quelqu'un a une job à m'offrir? Je suis définitevement de retour sur le marché des chercheurs d'emploi!

dimanche 13 avril 2008

Ne lisez pas ceci

Nonnnn! ne lisez pas! je n'ai rien à dire. En fait, je viens m'excuser. Je suis complètement obnubilée par les séries éliminatoires. Tellement que j'ai «tchoké» le lancement du nouvel album de Philippe B hier soir et le show de Basia Bulat ce soir. Bizarrement, les deux avaient lieu au Cercle et je passe mon temps à tchoker les show du Cercle. Faut croire que l'ex-adepte de la Galerie Rouje en moi veut rien savoir.

Donc, le hockey. Je suis vraiment entrain de devenir une fan de hockey. Pas du Canadien, ils ne seront jamais les Nordiques donc je ne pourrai jamais être fan du Canadien. Mais bon, seule équipe québécoise, on en demandera pas trop pour le moment. J'encourage donc le CH, en gueulant contre Price quand il sort de son but et en essayant toujours de différencier les frères Kostisyn quand ils ont leurs casques sur la tête. J'apprends de plus en plus et je commence à être en mesure de comprendre ce que je vois à la télé. Je fantasme sur Guillaume Latendresse, j'ai un petit faible pour la belle gueule de Komisarek et la face à Kovalev me revient pas, malgré son talent. Ça ne vous intéresse pas? Je le sais. D'où mon avertissement (le titre).


Bref, je ne peux pas vous promettre d'écrire souvent dans les prochaines semaines, c'est les séries voyez?

Par contre, la semaine s'annonce particulièrement morose au travail donc vous allez peut-être être chanceux :)

Bonne semaine! (j'imite Claude J. Charron en ce moment)

jeudi 10 avril 2008

Légumes en séries

Gros dilemme ce soir. Écouter la première partie du Canadien en séries éliminatoire OU assister à une rencontre d'information pour les paniers de légumes.

La décision fut rapide: les paniers de légumes. En espérant que ce ne soit pas trop long pour qu'on puisse écouter la fin de la game.

Donc, 1h avec un jeune fermier de 27 ans, maintenant NOTRE fermier, qui participe à un programme d'ASC (Agriculture soutenue par la communauté). Les paniers de légumes quoi! Ça veut dire que, pour un montant prévu d'avance et acquitté en bloc, de juillet à novembre, nous pourrons, tous les mardis soirs, aller chercher notre panier de légumes, à 2-3 coins de rues. Panier de légumes de saison, biologiques, cueillis le jour même. Un deal trippant à tout point de vue quoi!

Je trouve l'idée du fermier de famille très intéressante. Avec l'accroissement de la population urbaine et la disparition de plus en plus rapide des petits producteurs ou des production variées, la plupart des gens ne connaissent que ce que les épiceries ont à offrir, et seulement dans l'état où les épiceries les offrent. Le lien direct avec ce que l'on mange est rompu et c'est, selon moi, une grande perte. Ce l'est par rapport aux animaux que l'on sacrifie pour notre alimentation, car je crois que nous serions plus soucieux de la viande que nous consommons si nous étions plus sensibilisés à l'animal qui la fournit, les conditions dans lesquelles il a vécu et dans lesquels la viande est produite. Et c'est aussi vrai pour les légumes. Je ne suis pas certaine que tous les enfants qui vivent en villes savent de quoi a l'air un plant de tomate ou de patate.

Toute ma vie, j'ai vu ma mère faire un jardin. Immense quand j'étais jeune, un peu plus petit quand elle s'est mise à travailler (et encore, plus petit qu'avant mais encore IMMENSE, comparé aux jardins de 12 pieds carrés qu'on peut voir dans les cours arrières des citadins). Je ne connais rien aux mesures mais l'Élu me dit que je n'erre probablement pas beaucoup en disant qu'il fait plus de 30 pieds par 15 pieds. Fleurs, herbes, légumes, fruits, etc. Et ça c'est seulement le jardin principal. Ma mère a ausi deux grands rangs de framboisiers, un potager d'arbustes à petits fruits (mures, gadelles, groseilles, etc.) et d'aspeges, sans compter les fruits sauvages (framboises, amélanchiers, fraises des champs, etc.). Bref, la manne. Ah oui, il y a aussi le cerisier et les pommiers. Je me souviendrai toujours de ce jour de la fin de juillet, vers 16 ans, avant d'aller travailler, où j'étais allé me goinfrer de fruits. Tout était prêt en même temps, moment court et fastes. Framboises, amélanches, fraises, cerises, groseilles, gadelles. Manquait que les mûres mais elles se font attendre souvent jusqu'à la mi-septembre. Bref, j'ai été élevé au grain :)

Encore aujourd'hui, une des premières choses que mon chum fait l'été, après avoir débarqué les bagages, c'est de se précipiter dans le jardin pour s'empiffrer. Au début, il se retenait. Jusqu'à ce que ma mère lui explique qu'on en avait toujours trop de toute façon. Vous devriez voir ça, un enfant dans un magasin de bonbon!

Malgré notre jardin de balcon, qui demande beaucoup plus de soin de la part d'une Marsouine au pouce pas très vert, ça me manquait beaucoup, cette abondance à une ou deux enjambées de la cuisine. Il y a trois semaines, je me suis jetée sur les premiers plants de basilic et je fais «toffer» le mien sur la laveuse, juste pour pouvoir le sentir. Alors quand l'Élu et ma belle-soeur ont parlé de se regrouper pour se prendre un gros panier de légumes, j'ai été tout de suite emballée. Et ce soir, de retour de la réunion, je suis encore plus enthousiaste, impatiente de voir tout ce que mon fermier va sortir de son panier :)


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À ce moment-ci de la game, c'est 3-1 pour le Canadien...

lundi 7 avril 2008

Shave Me!! Shave Me!! (sur un air connu*)

Préparez-vous pour un long voyage, je pars de loin. Hier soir, après le souper d'anniversaire de ma belle-soeur, l'Élu et moi sommes revenus à la maison avec une heure à tuer avant de se coucher. Nous avons donc vogué sur Bell ExpressVu, moi dans l'intention de le convaincre d'écouter les nouveaux épisodes de Family Guy, American Dad et des Simpsons, lui dans l'espoir de me convaincre d'écouter AUTRE CHOSE (je suis entrain de rendre l'Élu allergique à mes dessins animés favoris. J'ai en effet trouvé un technique qui me permet d'écouter soit Family Guy, soit les Simpsons, de 16h à 22h, avec des trous seulement de 17h30 à 18h et de 18h30 à 19h.). Nous avons donc opté pour l'émission Découverte, qui parlait de pleins de choses, des coeurs artificiels (ce qui m'a permis de découvrir que l'Élu ne supporte pas de voir des opérations à coeur ouvert à la télé), aux micros-ondes (pas les appareils, les ONDES), en passant par les athlètes olympiques.

Première constatation: Charles Tisseyre en met un peu trop. Non mais c'est vrai, il s'émerveille de tout comme un enfant devant une confiserie. Il pourrait rester silencieux et ses sourcils pourraient à eux-seuls nous faire comprendre son émerveillement.

Deuxième constatation: Découverte nous donne souvent l'impression que la fin du monde est proche...


Vous me suivez toujours jusqu'ici? Parfait!

Donc, après Découverte, l'Élu pouvait aller se coucher sans que je le traite de chiffe molle. Mais, MOI, ne travaillant qu'à 10h ce matin, j'avais prévu le coup. Je savais qu'en exploitant la fonction «fuseaux horaires», je pouvais réécouter tous mes dessins animés à partir de 11h. J'ai donc apprécié American Dad et Family Guy (reconstitution de Star Wars, j'hésite encore à décider si c'était génial ou redondant). Finalement, le clou de la soirée, Les Simpsons. L'épisode s'intitulait «That 90's Show». Devenant soudainement lucide, Lisa constate que si ses parents ont près de 40 ans et que Bart a 10 ans, il ne peut donc être le résultat d'une relation sexuelle non protégée ayant eu lieu quelques semaines après la fin du secondaire. C'est ainsi que Marge et Homer nous raconte la période noire de leur vie : les années 1990!!!

Et c'est ici que vous allez comprendre où je vous amène avec tout ça. En écoutant cet épisode où Homer invente le grunge parce que Marge l'abandonne pour un prof d'université (on voit d'ailleurs un certain Marvin Cobain téléphoner à son cousin pour lui faire entendre «le nouveau son qu'il cherche», à la manière de Back to the future), j'ai eu une révélation: je suis une enfant des années 1990!

Subitement, tout m'est revenu: Nirvana, Bush (originalement Bush X) et la chanson Glycerin (transformée en «Margerine» par Homer), les chemises carreautées, le mal de vivre, Beavis and Butthead, Musique Plus, le clearasil et la crème Noxzema, etc. Je me rends compte que c'était presque cool d'être une ado dépressive et suicidaire dans le temps. Avoir su que j'étais cool, j'aurais été moins dépressive... mais... ok, paradoxe, j'ai mal au cerveau.

Bref, un retour dans le temps assez fulgurant. Ma belle-soeur a dit quelque chose de ben intelligent vendredi dernier. Elle disait que c'est lorsqu'on a des souvenirs qui remontent à 20 ans qu'on se rend finalement compte du temps qui passe. Un peu comme si cette période de recul était nécessaire pour avoir un passé. Mon premier souvenir, j'ai 4 ans, je suis au Parc Safari, je pleure sur une table à pique-nique parce que, dixit ma mère: «La poule a m'a mordue!» (une autruche avait mis mon doigt dans sa bouche). J'ai aujourd'hui 24 ans. Je vous laisse le temps de compter...


* Pour ceux qui ne comprennent rien au titre :



et

vendredi 4 avril 2008

Faut jamais dire jamais!

Je vous demande de faire preuve d'indulgence, ce qui suit vaut la peine. Je suis encore accrochée sur This American Life. N'ayant pas encore le nouvel épisode à ma disposition, je me suis dis que j'en aurais pour longtemps à me taper 10 ans d'archives audio. Et, sans aucun rapport avec le sujet de l'émission, la mère d'Ira Glass mentionne l'anecdote suivante.

Je vous mets en situation. Lorsqu'il a posé le pied sur la lune, Neil Armstrong a prononcé les paroles bien connues : «One small step for a man, one giant step for mankind». Cependant, il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi dit : «Good luck Mr. Gorsky». Pendant longtemps, personnes n'y comprenait rien. Voici l'explication:



Comme quoi, le jour où il y aura une semaine de quatre jeudis ou encore le jour où on découvrira une poule avec des dents, plusieurs personnes vont se morde les doigts! :)

jeudi 3 avril 2008

Sur les ondes

Bizarrement, cette semaine, les États-Unis et leur président prennent beaucoup de place sur ce blogue. Bon, peut-être pas tant que ça mais un peu quand même. Depuis ma découverte des podcasts, je suis une assidue de l'émission de radio This American Life, dont je vous ai déjà parlé. J'adore la voix douce et légèrement rauque de l'animateur Ira Glass. J'apprends d'ailleurs lentement à comprendre toute la mythologie qui entoure les juifs américains, par exemple les allusions dans les films et tout ça. Je n'y connais rien en Juifs moi le seul que je connais viens de Chicoutimi. Mais je m'éloigne. L'émission nous propose un contenu varié, parfois drôle, parfois engagé, toujours inusité, souvent sous la forme d'anecdotes avec différents narrateurs. Toujours 3 ou 4 histoires qui n'ont pas grand choses en commun mais qui se rejoignent toutes sous un même thème. Dernièrement, nous avons eu droit à une émission entière consacrée à une étonnante histoire d'enlèvement d'enfant où l'enfant retrouvé et rendu à ses parents avait en fait été volé et donné à ses ravisseurs avec l'assentiment du public parce que sa mère était de réputation douteuse. Je vous laisse découvrir l'histoire passionnante de Bobby Dunbar.

Aujourd'hui toutefois, je me délecte des histoires de l'administration Bush qui s'arroge des pouvoirs et qui s'entête à vouloir gagner son point même quand il est dans le tort. Succulent et pathétique à la fois.

Bref, vraiment génial comme émission, super agréable à écouter et qui me réconcilie avec le concept de la radio. Parce que la radio, comme ma mère me l'a toujours dit, ne nous confine pas à une concentration visuelle débilitante et abrutissante. On peut faire la vaisselle, conduire, magasiner, travailler, bref, faire tout plein de chose en écoutant la radio. Et ça nous donne quand même ce «feeling» d'interagir avec le monde. Contrairement au fait d'écouter de la musique sur disque ou en mp3, la radio offre le choix, l'inconnu, l'inattendu. On peut y trouver une forme de stimulation intellectuelle avec certaines émissions à débat. Le podcast radiophonique peut lui aussi être une excellente alternative.

J'ai été élevé avec CHRC qui jouait en permanence dans la cuisine. Ma mère écoutait André Arthur et le docteur Mailloux en me disant qu'il ne fallait pas croire tout ce qu'ils disaient mais que ça pouvait quand même être bien intéressant. Je me souviens d'ailleurs très bien de LA fois où elle a parlé à André Arthur, en onde, alors qu'il varlopait sans retenue notre petite île (paraît qu'il en a contre nous parce qu'il s'est endormi dans son camion au bout d'en bas et s'est réveillé, 4h plus tard, avec 5 pieds d'eau autour de ses portes). Elle lui avait rivé son clou et j'avais été la fille la plus populaire de l'école pendant une semaine, grosse différence en ce qui me concernait héhé.

Depuis plusieurs années, je n'écoutais plus la radio. J'ai eu ma phase CHOI, comme plusieurs jeunes cégepiens de Québec. Puis ensuite, j'ai fermé la radio. Pour longtemps. Parce que je n'y trouvais rien qui me rejoignait.

Aujourd'hui, j'y suis revenue, lentement. D'abord avec CHYZ, notre radio universitaire, avec ses animateurs qui parfois m'irritent tellement ils radotent et qui, d'autres fois, sont très intéressants. J'ai ensuite découvert les radios comme CKRL et CKIA. Je dois même confesser que j'écoute très souvent CJSQ Radio classique. Ça m'apaise. Le matin? Radio-canada en déjeunant, ça me rappelle un peu mes années à la demeure parentale. Et pour le divertissement plus intellectuel, je me rabats sur les podcast audios de Bazzo.TV (terminés depuis la semaine dernière, snif!), Bande à part, The Onion (qui a une version vidéo et une autre audio, pas les mêmes nouvelles) et le petit bijou qu'est This American Life.

Connaissez-vous la chanson Video killed the radio star, originalement interprété par le groupe anglais The Buggles, mais que j'ai connu avec The Presidents of United States of America? Est-ce que la télé a tué la radio? Peut-être. Mais je pense fermement que si les stations de radios jouent bien leurs cartes, les nouvelles technologies que sont internet, les lecteurs Mp3 et la baladodiffusion pourraient bien être le tremplin dont ils ont besoin pour regagner leur place au sein des grands modes de communication.

mercredi 2 avril 2008

La malédiction du H

Actuellement, il y a deux sujets qui me tapent sur les nerfs. Le premier? Le Hockey (mineur) et les frasque ROYales. Le second? L'Hiver qui n'en finit pas de finir. Alors que je me disais: faut que j'écrive quelque chose et je ne veux A-B-S-O-L-U-M-E-N-T pas écrire là-dessus, j'ai fais la constation suivante. Ce sont deux mots qui commencent pas H. Ensuite je me suis mise à réfléchir. Il y a aussi Hécatombe, Hachoir, Hachis (ben quoi, j'aime pas ça moi le Hachis), HAINE!!!!! Je trouvais que ça commençais à être une drôle de concentration. J'ai donc demandé l'aide de mon ami Robert l'avorton. Et là, BADANG!!! Vision d'horreur (Horreur aussi, ça commence par H!). Il y a encore toute une gamme de mots négatifs qui commencent par H.

Hacker (oui oui, c'est dans le dictionnaire), Hagard, Haineux, Haïr, Haïssable (bref Haine et tous ses dérivés), Haleine (qui peut, dans certain cas, être une arme létale), Hallebarde (une arme portée entre autre par les gardes suisses de Henri IV, merci Robert Merle!), Halloween (c'est la fête des monstres tsé, z'avez jamais vu un film d'horreur?), Hallucination, Handicap, Harcèlement, Hargne, Harpie, Harpon, Hart (encore une arme de l'époque moderne), Helminthe (tsé les vers là qui vont dans le monde et dans les chiens), Hémorragie, Hépatite, Herpès, Hideux, Hip Hop viarge!, Hold-Up, Holocauste, Homicide, Homophobe, Honte, Hoquet (c'est fatiguant ça), Hostile, Hurler, Hydre (la bibitte à sept têtes qui repoussent quand on les coupes), Hypocrisie, etc.

Aie, on rit pu! C'est pas un hasard ça là, ça devient une corrélation. Le H serait donc une lettre fondamentalement mauvaise, maléfique, diabolique.

Savez-vous ce qui me fait le plus peur? Quel chef d'état dément et à l'origine d'une des périodes les plus meurtrières de l'histoire récente avait un nom qui commençait par H? oui oui! HITLER. Et quel est le nom de notre premier ministre canadien? HARPER...

Moi en tout cas, ça me fait réfléchir

mardi 1 avril 2008

C'est le moins qu'on puisse faire!



* Merci, encore une fois, à mon frère qui trouve toujours le moyen de me faire sourire, que ce soit avec ses courriels d'images drôle, en me pitchant de la neige dans la face ou quand je le regarde sur cassette, à deux ans et demi, la face pleine de rouge à lèvres :)

La vérité sort de la bouche des enfants

En cette journée de grisaille morne, je travaille en me disant que ça ne me tente pas vraiment. Mais bon, c'est pas une raison pour ne pas travailler hein?

Mon iPod, pourtant, interrompt mon labeur par un choix intéressant de chansons (il est sur random voyez-vous). J'ai droit au classique Good Ridance (Time of your life) de Green Day:

Another turning point, a fork stuck in the road / Time grabs you by the wrist, directs you where to go / So make the best of this test, and don't ask why / It's not a question, but a lesson learned in time / It's something unpredictable, but in the end it's right. / I hope you had the time of your life.

So take the photographs, and still frames in your mind / Hang it on a shelf in good health and good time / Tattoos of memories and dead skin on trial / For what it's worth it was worth all the while /It's something unpredictable, but in the end it's right. / I hope you had the time of your life

précédée de la chanson, beaucoup plus récente, Yellow Brick Road de l'album solo de Raine Maida.

I remember the days when we talked for hours / And we were young; we thought we had superpowers / We kissed the sky, expanded our minds, thought we could fly / We were dreamers, and we'd never die / We were young punks but we showed potential / Us against the world, we weren't sentimental / We weren't our problems, our age or our paychecks / And we weren't taking anybody's shit

If I knew now what I knew then, I'd / Back up do it all again, I'd / Take a bow, take it real slow / Take a ride down the yellow brick road

The winters were cold but we had your parents basement /This underground was for sinners and we embraced it / Magic pills, fairy tales, Syd Barrett's ghost / Oh, we'd all get on that spaceship / We measured our lives in coffee spoons / And those Friday nights quickly turned into Sunday afternoons / We weren't our money, our muscles or our regrets / We were having a mere life experience

Deux chansons qui, à leur façon, abordent le thème de la nostalgie et du temps qui passe. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai passé la journée de dimanche à regarder des films de famille vieux de 20 ans avec ma mère et ma grand-mère (tordant soit dit en passant), mais ça me parle beauoup aujourd'hui. Un espèce de dernier retour en arrière, dans cette enfance que je m'apprête à quitter définitivement pour l'aborder en observatrice. Un peu à la Peter Pan, je m'étais jurée, vers l'âge de 6 ans, de ne jamais perdre ce que je pourrais aujourd'hui décrire comme la perception enfantine. De ne jamais oublier ce que c'est d'être une enfant, de penser comme une enfant, de voir le monde comme une enfant. Et, malgré ma capacité à retrouver cet état d'esprit, surtout quand je suis avec des enfants, je sens tout de même que j'ai perdu une partie de cette vision. Inévitable maturation de l'esprit, on devient plus conscient du monde qui nous entoure, nos gestes et choix sont basés dans une structure sociale qui nous a modelés. On dit que l'éducation permet d'élargir nos horizons en tant qu'individu. Je me rends compte que, simultanément, elle rétrécit énormément le point de départ, la base à partir de laquelle nous percevons ces larges horizons.

C'est la fin de l'innocence, la perte de la naïveté, c'est le monde, les conventions, la société, le système, qui s'immisce en nous. On apprend à vivre dans le monde dans lequel on évolue mais, de ce fait, on désapprend complètement à seulement vivre. À être totalement ouvert, à ce que notre pensée soit vierge et libre de contraintes inconscientes.

On a besoin des enfants. On devrait les écouter beaucoup plus. Ils sont les seuls à voir le monde tel qu'il est.