vendredi 9 novembre 2007

Mystification et révélations

Je vous ai mentis. Éhontément et affreusement. Je ne suis pas une marsouine. Je suis un flétan d'eau douce, une pleutre, un poisson indigne de l'appellation des majestueux mammifères marins (ouhhhhh alitération).

Suffit l'auto-flagellation. J'ai quand même un peu honte de moi aujourd'hui. Je vous explique parce que là je sens que vous êtes dans le noir et vous vous dites : mais qu'est-ce qu'elle raconte????

Je n'ai pas besoin de vous rappeler ma situation actuelle. En arrêt de travail, mais d'étude, parce que je travail encore, c'est la même chose c'est juste qu'il n'y a pas de nom pour arrête d'études... en tout cas. Donc, en période de rien-foutisme, je commence à fouiner par ci par là pour trouver un emploi qui, j'aimerais bien, me permettra de donner le botté d'envoi (Go Rouge et Or!) à ma carrière. Mon choix antérieur de l'enseignement avait été fait pour trois raisons majeures: les congés de maternités, les horaires et la possibilité de travailler en région. Eh bien, figurez-vous que, aujourd'hui, j'ai trouvé une offre d'emploi, d'une communauté religieuse, dans une petite ville que je connais bien parce que je viens du patelin d'à côté, qui cherchent quelqu'un pour répertorier leurs trésors et organiser une expo. On parle d'un emploi permanent, à temps plein, en région, MA région. Wow! Payant en plus, avec des congés, des avantages sociaux, de l'avancement et, la cerise sur le sundae, dans mon domaine. J'ai postulé, n'ayez crainte.... mais seulement après une grosse séance de pep téléphonique avec l'Élu.

Je suis une poule mouillée. J'ai la chienne, la chienne de commencer ma «vraie» job de grande. D'être une grosse pareusseuse incompétente dans ma «vraie» job de grande. De prendre des décisions qui vont chambouler ma vie (comprendre ici : lâcher ma job ultra-payante mais ô combien servile au journal).

Après son cégep, mon génie et futur médecin de frère (mesdames, il est célibataire et TRÈS mignon) est parti en Europe. Trois mois en sac à dos, dont deux semaines à vivre parmi les quêteux corses (il ne savait pas qu'en novembre, la Corse n'a AUCUN établissement touristique ouvert). Je l'ai envié à ce moment-là. Je l'envie encore. Mais moi, j'avais ma grosse job payante et mes études à faire. J'ai continué mon train-train. J'ai l'impression d'être constamment effrayée de prendre des décisions. Des grosses décisions qui pourraient changer ma vie. Donc, la plupart du temps, la vie s'occupe de les prendre à ma place (genre me rendre folle au point où je dois abandonner l'école ou devenir schizo). Mais je me rends compte que j'arrive au bout de ma luck, comme on dit. Je vais devoir commencer à me lancer dans le vide. Et ça me fait peur. Mais en même temps, j'ai des rêves que je tiens à réaliser... et ce n'est pas en attendant qu'ils se réalisent tout seuls que je vais les atteindre. Bref, si les bonnes soeurs décident que je suis la bonne personne pour recenser leur trésor, je vais peut-être devoir me fermer les yeux et sauter!

Bungeeeeeeeeeeeeeeeee

1 commentaire:

Moukmouk a dit...

Finalement ceux qui décident vraiment de leurs vie sont assez rares. Oui on peut bien décider d'un voyage, de prendre un cours de ceci, et autres trucs, mais la vie nous met devant des réalités et alors on a pas le choix, il faut. Ça peut être un coup de foudre, une offre d'emploi dans un journal, un accident... et nous voilà parti dans une autre direction.

C'est le vrai sens de la philosophie Zen, être prêt, ce n'est pas être prêt à quelque chose, mais plutôt avoir l'attitude d'esprit qui permet de voir quand c'est le bon moment d'agir.