jeudi 22 novembre 2007

Le train

Il monte et il descend. Il tourne et retourne, avale les mètres, les kilomètres, les minutes et les heures, un monstre vorace et insatiable. Un fragile véhicule qui traîne toute une vie, petite et grande, selon l’altitude, l’attitude ou la latitude. Dans le noir aléatoire des nuits sur Terre. Nuits d’été sans lune, chaudes et douillettes. Nuits d’hiver et de pleine lune qui se réverbère sur la neige, illuminant les arbres dans un monde plus proche des limbes que du paradis. Silence et quiétude, froid enveloppant et engourdissant. Et il tournoie, vertigineusement, dans un tourbillon sans fin, qui mène à des nuits sans saison, sans raison et sans chaleur. Des nuits de vacarme dans le silence. Des nuits blanches. Qui précèdent la page blanche, la page vide et intimidante. Pas celle pleine de promesses et d’image, comme la neige qui enveloppe l’automne. Celle qui avale dans le néant. Et il avance, un centimètre à la fois, sur des rails invisibles, à la pente indicible...

5 commentaires:

Moukmouk a dit...

Magnifique texte... tu devrais faire un blog, tu as du talent.

La Marsouine a dit...

un blog hein...? je vais y penser

Jean-Philippe Murray a dit...

Ouais, tsé, les blogs, tout le monde en ont un en plus! :P

La Marsouine a dit...

c'est tellement banal en plus! Facebook c'est tellement mieux pour «connecter»! :D

Jean-Philippe Murray a dit...

Tellement n'importe quoi! Moi dans le temps, en 1999, on avait juste nos blogs et ICQ et on survivait ! :P