lundi 16 août 2010

La rentrée

Le mois d'août tire à sa fin et avec lui l'été et son tourbillon d'activités. Et surtout la maudite chaleur. J'ai souffert de la chaleur cet été. Les nuits sans sommeil pour moi, pour l'Élu et pour mon fils (même le chien!). J'ai hâte aux belles journées fraîches de septembre, quand il fait 25 le midi au soleil plombant au point où on a encore l'impression que l'été va durer éternellement mais les soirées sont fraîches et les nuits merveilleusement frisquettes! On met nos vestes de coton ouaté et on marche dans les champs dorés et cassant alors que les feuilles commencent à tomber.

L'automne a longtemps été pour moi un symbole de vacances. Je travaillais à temps plein tout l'été et je rêvais au retour à l'école et aux journées d'un ou deux cours, sans trop de travail au début de la session avec tout plein de temps pour aller manger un nachos au Pub ou voir une partie de football du Rouge et Or. Mais depuis que j'ai fini l'université, mes deux derniers automnes ont eu une saveur bien différente. Le premier, j'étais enceinte et je terminais un travail que j'adorais. J'envisageais un automne de disette sur le chômage mais de repos bien mérité. Le second signifiait la fin du tourbillon de l'été en congé de maternité (ET de paternité) et des fonctions familiales et le début d'une petite routine douillette à la maison avec mon bébé.

Cet automne, je travaille. J'ai travaillé presque tout l'été (7 jours de vacances en juillet, c'est tout!) et je vais travailler presque tout l'automne. J'irais même jusqu'à dire que, pour la première fois dans ma vie, l'automne n'est PAS synonyme de transition. En fait, la transition sera là mais pas pour moi: pour l'Élu. Mon fonctionnaire de mari a enfin franchi la distance et réalisé le projet dont nous discutions depuis trois ans: il commence l'université. Il va devenir ingénieur. À temps partiel, bien entendu, dans des conditions inespérées! Nous nous attendions aux sacrifices tant en terme de salaire que de temps. Mais non! Son employeur assume ses frais de scolarité et lui libère des journées pour aller à l'école, trop heureux de s'assurer d'un ingénieur à moyen terme, eux qui sont tellement difficiles à recruter et conserver dans la fonction publique, les salaires étant loin d'être concurrentiels avec le privé.

Il est anxieux mais je crois qu'il est heureux. Parce qu'il le fait avant tout pour lui, pour se lancer un défi, parce qu'il a besoin de repousser ses limites et qu'il ne veut pas avoir de regret. Et, je dois l'avouer, je suis un peu jalouse. Je suis nostalgique de mes années d'études, où l'avenir était encore plein de possibilité, où les idées de grandeur et les idéaux étaient monnaies courante.

Cet automne, c'est mon tour de le soutenir, comme il l'a fait pendant ma dernière et difficile année et demie d'étude. Et je suis bien contente de pouvoir le lui rendre.

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