mardi 13 juillet 2010

Et encore une fois...

Pour la quatrième fois de ma vie, hier, j'ai reçu une mauvaise nouvelle. Pour la quatrième fois de ma vie, j'ai entamé le cycle familier des émotions et des sensations qui se bousculent quand la mort frappe. Soudainement, sans prévenir, un ami dans la fleur de l'âge, que dis-je, dans le bourgeon de l'âge. Les premières heures de douleur intense, de larmes incessantes, de détresse et de déni. Puis la seconde vague, quand le choc est passé, quand on se sent vidé, sans énergie ni motivation, sans tonus, comme si c'était un tour cruel que la vie nous jouait quand on réalise que notre vie à nous se poursuit comme si rien, ou presque, ne s'était passé. C'était un accident, un vrai, comme ce le fut pour les autres. Personne sur qui porter le blâme, juste une combinaison de facteurs qui se réunissent.

Comme tous les amis de jeunesse, on ne se voyait plus beaucoup, quelques messages échangés virtuellement. Trois ans depuis notre dernière rencontre, fortuite. Et je me dis que j'aurais pu faire des efforts. J'aurais pu dire bonjour chaque fois que je le voyais en ligne, au lieu de me dire: «Tiens! Il est là!» sans rien faire. Au lieu de me contenter du sentiment qu'il était toujours là, quelque part, et qu'un jour, nos chemins se croiseraient à nouveau le temps de se saluer et de se raconter combien nos vies avaient changées.

Mais ce n'est pas parce que les gens ne sont plus activement dans nos vies qu'on cesse de les aimer, qu'on cesse de penser à eux, qu'on les a oubliés.

Il était la personne la plus saine et la plus sympathique que je connaissais. Il était brillant, talentueux, sportif, heureux. Il était mon ami.

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