J'ignore si quiconque vient encore ici. J'ignore si je suis encore la personne qui a écrit tous ces textes, qui a vécu toute cette vie. Mais aujourd'hui, pour la première fois depuis plus de 6 ans, j'ai envie de recommencer à écrire, de recommencer à me dévoiler et à me raconter.
Donc me revoilà, trentenaire, mère de deux jeunes enfants, séparée depuis 3 ans, et émergeant d'une noirceur dense et froide qui m'a transformée, m'a élevée, m'a révélée à moi-même.
Garçon aura 8 ans en mars, fille aura 5 ans en janvier. Heureux, magnifiques, en santé, tellement intelligents, parfois un peu trop. Leur père, son amoureuse et moi formons un magnifique "team" parental. J'ai vécu une séparation exemplaire, malgré une panoplie de circonstances qui auraient pu en faire un enfer. Mais l'Élu demeurera toujours l'Élu, dans sa force et son intelligence, dans son amour pour ses enfants. Nous avons vécu 8 magnifiques années, presque toutes heureuses, et nous sommes rendus notre liberté quand le temps est venu. Il a choisi une belle-mère extraordinaire pour mes enfants, que j'adore, qui est devenue une véritable amie, un 3e parent dans notre famille. J'ai une chance incroyable de les avoir.
Pourquoi nous sommes-nous séparés me demanderez-vous? Parce que nous avons changé, parce que j'ai énormément changé, parce que je me mentais tellement fort à moi-même, parce que je me cachais derrière une vie qui m'évitait d'avoir à faire face à mes démons. Il a fallu un autre homme, à certains égards l'amour de ma vie, pour que mon monde explose et que je confronte enfin la réalité. J'ai lutté contre ces sentiments, contre ce désir, tellement longtemps, désemparée devant eux, incrédule et dans l'incompréhension totale : mais qu'était-ce donc que cette chose qui m'envahissait, que je croyais confinée à l'adolescence, que je n'avais jamais ressentie de toute ma vie d'adulte? Et un jour j'ai abdiqué et accepté que j'étais amoureuse, complètement et entièrement, et que cet amour remettait en question tout ce que je croyais à propos de moi et de ma vie. Lorsque cet amour m'a été rendu, par un homme tout aussi engagé ailleurs que moi, ma vie a explosé. Mon monde s'est effondré, ma santé mentale s'est désintégrée. Il m'a fallu 9 mois d'infidélité, un diagnostic de trouble anxieux et la médication associée, l'aide de professionnels et énormément de courage et de lucidité pour comprendre ce qui m'arrivait. J'ai vécu la fin des absolus, la fin des certitudes, la fin des illusions. J'ai vécu la honte, la haine de moi-même, la peur de l'avenir, l'envie de mourir.
Un jour de novembre, sans que je m'y attende, j'ai fini par tout avouer, tout dire à l'Élu. Il ne savait pas pour l'autre, mais il savait lui aussi que c'était fini, il avait fait son propre chemin depuis mon explosion du printemps précédent. Il a été d'une compréhension et d'une intelligence dont je lui serai éternellement reconnaissante. Nous avons fait les choses en douceur, les enfants l'ont vécu sans vagues, et quelques semaines plus tard, alors que je l'encourageais à rencontrer des gens, il a rencontré celle qui partage sa vie depuis, et la mienne. Et leur bonheur me confirme que nous avons fait le bon choix, pour les bonnes raisons, de la bonne façon. Notre mariage aura donc été un succès retentissant. Il n'aura simplement pas été éternel, mais quel paramètre méprisable pour juger du succès d'un amour, d'un couple, d'une vie.
L'après-Élu a été différent pour moi. Peu après ma séparation, j'ai vécu... une peine d'amour de 14 sur l'échelle de Richter. L'Autre a fait ses choix, pour ses propres raisons, que je comprends et respecte, en fonction de qui il est. Il a pleuré dans mes bras pendant 2 jours, m'a fait l'amour une dernière fois en larmes, et m'a quittée. Je suis restée stoïque jusqu'à ce que la porte se referme derrière lui. Et je suis tombée... tellement fort, tellement loin, tellement longtemps. Il m'a fallu 3 ans pour remonter. 3 années où j'ai... tout fait.
Au début, les hommes se sont succédés dans mon lit, je me suis jetée dans le monde de la séduction comme une enfant dans une montagne de bonbons. Je voulais tout goûter, tout essayer, tout tenter. Et chaque fois, je croyais avoir trouvé le bonbon magique qui me redonnerait le goût de vivre. Et chaque fois le bonbon était vide. Mais chaque homme m'a appris quelque chose sur moi, sur ma sexualité, sur ma psychée brisée. Et après quelques mois, je n'avais plus besoin de cette effervescente constante qui m'évitait d'être seule avec moi-même et mes blessures. J'ai appris à comprendre ma condition anxieuse, à comprendre pourquoi je suis comme ça, comment vivre avec et prendre les rênes de cette anxiété. Il m'aura fallu une succession d'épreuves, de choix douteux, de chutes, de rechutes, de fuites, pour enfin arriver au véritable fond du proverbial baril. Et avec l'aide de ceux que j'aime et qui m'aiment, j'ai commencé à me rebâtir, à tout reconstruire depuis les fondations les plus primordiales.
Je suis encore en reconstruction, mais mon coffre d'outils déborde, ma confiance est solide, ma force me propulse et mes amis me supportent. Au début de ces 3 années, j'ai rencontré celui qui est devenu l'homme de ma vie. J'ai découvert l'amour inconditionnel, la confiance et l'abnégation. Notre amitié dépasse la définition même d'amitié et se rapproche d'un lien filial et fraternel. Nous nous sommes soutenus, amusés, ramassés, challengés et aimés dès les premiers jours et notre amitié profondément platonique et magnifique est parmi ce que j'ai de plus précieux au monde. Il est mon âme soeur dans le sens le plus pur du terme. C'est mon meilleur ami, mon frère, mon coloc pour quelques mois, ma personne.
Voici donc la Marsouine d'aujourd'hui. Plus mûre, plus assurée, plus calme, mais toujours aussi enflammée. Une maman expérimentée, mais constamment dépassée, une femme de carrière qui s'est découverte sur le tard, mais qui a découvert le plaisir de travailler et d'exceller, une amie indéfectible pour ceux qui le lui rendent. Je reviens donc me raconter, et même si mes couleurs ont changé, j'espère découvrir que je suis encore la même petite baleine qui sillonne les eaux froides et qui fait sourire ceux qui l'aperçoivent.
La Marsouine
Sans pudeur, sans égo, sans retenue. Peut contenir de la geekitude, de la bière, de l'osé, du niaiseux et des aveux.
jeudi 1 décembre 2016
mercredi 29 septembre 2010
L'apocalypse
Mon dernier billet parlait de l'automne, de ce qu'il signifiait avant, de ce qu'il signifie maintenant. De ce que l'automne représente de promesse et d'espoir, même si la nature se prépare à prendre des vacances sous la neige.
C'était avant l'apocalypse. Avant que la vie ne m'envoie une série d'uppercuts qui me laissent K.O. sur le tapis, tentant tant bien que mal de reprendre mon souffle, m'accrochant aux câbles. Je ne sais pas encore si je pourrai me relever.
La stabilité professionnelle (et financière) que je cherchais avidement et qui semblait s'être enfin matérialisée m'a glissé d'entre les doigts, pour des raisons sur lesquelles je n'ai aucun contrôle et d'une manière qui me laisse un goût amer dans la bouche. Je suis donc de nouveau en quête de cette stabilité, en catimini, assommée de me retrouver encore dans cette situation, en colère de retomber dans un état dont je pensais m'être enfin sortie.
L'insécurité financière qui en découle amène un sentiment profond d'échec. L'échec en tant que mère à pourvoir aux besoins de mon fils par moi-même, en tant qu'épouse à assumer ma part des responsabilités familiales. Un échec en tant qu'adulte à reprendre les rennes qui m'avaient échappées pendant mes études et les années qui ont précédées la fin de mon congé de maternité et mon arrivée officielle sur le marché du travail. Et la colère contre ma voiture qui rend l'âme au même moment :)
Mais si ce n'avait été que cela, ça aurait été un ouragan. L'apocalypse qui se dessine aujourd'hui est beaucoup plus sournoise. Le mot qui commence par C a fait son apparition dans nos vies. Et c'est ce tremblement de terre, dont nous ne sentons pour le moment que les secousses qui l'annonce, qui apporte le coup de grâce. L'ombre de la mort qui plane sans se poser, la perspective des traitements, de la maladie, de la famille à gérer, de tout ce qu'on ne peut pas anticiper qu'il faudra confronter. Et je ne suis même pas certaine que cette personne a envie de se battre. Est-ce qu'il faudra la regarder abandonner la bataille avant même qu'elle commence?
Je ne crois pas au karma, ni à quoi que ce soit d'autre en réalité, mais j'ai hâte que les mauvaises nouvelles cessent et que l'espoir revienne dans nos vies. Parce qu'aujourd'hui, l'avenir me semble sombre...
C'était avant l'apocalypse. Avant que la vie ne m'envoie une série d'uppercuts qui me laissent K.O. sur le tapis, tentant tant bien que mal de reprendre mon souffle, m'accrochant aux câbles. Je ne sais pas encore si je pourrai me relever.
La stabilité professionnelle (et financière) que je cherchais avidement et qui semblait s'être enfin matérialisée m'a glissé d'entre les doigts, pour des raisons sur lesquelles je n'ai aucun contrôle et d'une manière qui me laisse un goût amer dans la bouche. Je suis donc de nouveau en quête de cette stabilité, en catimini, assommée de me retrouver encore dans cette situation, en colère de retomber dans un état dont je pensais m'être enfin sortie.
L'insécurité financière qui en découle amène un sentiment profond d'échec. L'échec en tant que mère à pourvoir aux besoins de mon fils par moi-même, en tant qu'épouse à assumer ma part des responsabilités familiales. Un échec en tant qu'adulte à reprendre les rennes qui m'avaient échappées pendant mes études et les années qui ont précédées la fin de mon congé de maternité et mon arrivée officielle sur le marché du travail. Et la colère contre ma voiture qui rend l'âme au même moment :)
Mais si ce n'avait été que cela, ça aurait été un ouragan. L'apocalypse qui se dessine aujourd'hui est beaucoup plus sournoise. Le mot qui commence par C a fait son apparition dans nos vies. Et c'est ce tremblement de terre, dont nous ne sentons pour le moment que les secousses qui l'annonce, qui apporte le coup de grâce. L'ombre de la mort qui plane sans se poser, la perspective des traitements, de la maladie, de la famille à gérer, de tout ce qu'on ne peut pas anticiper qu'il faudra confronter. Et je ne suis même pas certaine que cette personne a envie de se battre. Est-ce qu'il faudra la regarder abandonner la bataille avant même qu'elle commence?
Je ne crois pas au karma, ni à quoi que ce soit d'autre en réalité, mais j'ai hâte que les mauvaises nouvelles cessent et que l'espoir revienne dans nos vies. Parce qu'aujourd'hui, l'avenir me semble sombre...
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lundi 16 août 2010
La rentrée
Le mois d'août tire à sa fin et avec lui l'été et son tourbillon d'activités. Et surtout la maudite chaleur. J'ai souffert de la chaleur cet été. Les nuits sans sommeil pour moi, pour l'Élu et pour mon fils (même le chien!). J'ai hâte aux belles journées fraîches de septembre, quand il fait 25 le midi au soleil plombant au point où on a encore l'impression que l'été va durer éternellement mais les soirées sont fraîches et les nuits merveilleusement frisquettes! On met nos vestes de coton ouaté et on marche dans les champs dorés et cassant alors que les feuilles commencent à tomber.
L'automne a longtemps été pour moi un symbole de vacances. Je travaillais à temps plein tout l'été et je rêvais au retour à l'école et aux journées d'un ou deux cours, sans trop de travail au début de la session avec tout plein de temps pour aller manger un nachos au Pub ou voir une partie de football du Rouge et Or. Mais depuis que j'ai fini l'université, mes deux derniers automnes ont eu une saveur bien différente. Le premier, j'étais enceinte et je terminais un travail que j'adorais. J'envisageais un automne de disette sur le chômage mais de repos bien mérité. Le second signifiait la fin du tourbillon de l'été en congé de maternité (ET de paternité) et des fonctions familiales et le début d'une petite routine douillette à la maison avec mon bébé.
Cet automne, je travaille. J'ai travaillé presque tout l'été (7 jours de vacances en juillet, c'est tout!) et je vais travailler presque tout l'automne. J'irais même jusqu'à dire que, pour la première fois dans ma vie, l'automne n'est PAS synonyme de transition. En fait, la transition sera là mais pas pour moi: pour l'Élu. Mon fonctionnaire de mari a enfin franchi la distance et réalisé le projet dont nous discutions depuis trois ans: il commence l'université. Il va devenir ingénieur. À temps partiel, bien entendu, dans des conditions inespérées! Nous nous attendions aux sacrifices tant en terme de salaire que de temps. Mais non! Son employeur assume ses frais de scolarité et lui libère des journées pour aller à l'école, trop heureux de s'assurer d'un ingénieur à moyen terme, eux qui sont tellement difficiles à recruter et conserver dans la fonction publique, les salaires étant loin d'être concurrentiels avec le privé.
Il est anxieux mais je crois qu'il est heureux. Parce qu'il le fait avant tout pour lui, pour se lancer un défi, parce qu'il a besoin de repousser ses limites et qu'il ne veut pas avoir de regret. Et, je dois l'avouer, je suis un peu jalouse. Je suis nostalgique de mes années d'études, où l'avenir était encore plein de possibilité, où les idées de grandeur et les idéaux étaient monnaies courante.
Cet automne, c'est mon tour de le soutenir, comme il l'a fait pendant ma dernière et difficile année et demie d'étude. Et je suis bien contente de pouvoir le lui rendre.
L'automne a longtemps été pour moi un symbole de vacances. Je travaillais à temps plein tout l'été et je rêvais au retour à l'école et aux journées d'un ou deux cours, sans trop de travail au début de la session avec tout plein de temps pour aller manger un nachos au Pub ou voir une partie de football du Rouge et Or. Mais depuis que j'ai fini l'université, mes deux derniers automnes ont eu une saveur bien différente. Le premier, j'étais enceinte et je terminais un travail que j'adorais. J'envisageais un automne de disette sur le chômage mais de repos bien mérité. Le second signifiait la fin du tourbillon de l'été en congé de maternité (ET de paternité) et des fonctions familiales et le début d'une petite routine douillette à la maison avec mon bébé.
Cet automne, je travaille. J'ai travaillé presque tout l'été (7 jours de vacances en juillet, c'est tout!) et je vais travailler presque tout l'automne. J'irais même jusqu'à dire que, pour la première fois dans ma vie, l'automne n'est PAS synonyme de transition. En fait, la transition sera là mais pas pour moi: pour l'Élu. Mon fonctionnaire de mari a enfin franchi la distance et réalisé le projet dont nous discutions depuis trois ans: il commence l'université. Il va devenir ingénieur. À temps partiel, bien entendu, dans des conditions inespérées! Nous nous attendions aux sacrifices tant en terme de salaire que de temps. Mais non! Son employeur assume ses frais de scolarité et lui libère des journées pour aller à l'école, trop heureux de s'assurer d'un ingénieur à moyen terme, eux qui sont tellement difficiles à recruter et conserver dans la fonction publique, les salaires étant loin d'être concurrentiels avec le privé.
Il est anxieux mais je crois qu'il est heureux. Parce qu'il le fait avant tout pour lui, pour se lancer un défi, parce qu'il a besoin de repousser ses limites et qu'il ne veut pas avoir de regret. Et, je dois l'avouer, je suis un peu jalouse. Je suis nostalgique de mes années d'études, où l'avenir était encore plein de possibilité, où les idées de grandeur et les idéaux étaient monnaies courante.
Cet automne, c'est mon tour de le soutenir, comme il l'a fait pendant ma dernière et difficile année et demie d'étude. Et je suis bien contente de pouvoir le lui rendre.
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mardi 3 août 2010
Le travail et les rêves
De retour au travail après de courtes vacances, j'achève le cinquième mois de travail pour mon nouvel employeur. Ceci est officiellement la plus longue période de ma vie où j'ai travaillé à temps plein. Je ne savais pas si j'y survivrais. J'étais habituée à mon horaire de surnuméraire, à de courtes et longues périodes mortes sans travail, à travailler sans arrêter de juin à septembre, à aller à l'école au travers de tout ça. Puis la grossesse, le congé de maternité. En y réfléchissant bien, même si j'ai commencé à travailler à l'âge de 15 ans (18 ans pour le travail de bureau), je viens tout juste de réellement amorcer ma "carrière". J'hésite à employer ce terme car mon emploi n'a rien à voir avec mes études et ce n'est pas nécessairement la profession la plus stimulante que je puisse imaginer et je ne crois pas que je puisse m'y épanouir totalement. Mais, la paie est décente et le travail n'est pas trop ennuyant (quand il y en a, bien entendu). Bref, je vois mon travail beaucoup plus comme un moyen que comme une fin. Et ce moyen est plus rationnel qu'autre chose: horaire, salaire, conditions de travail, proximité et un minimum de stimulation intellectuelle pour éviter de faire une dépression.
J'aimerais avoir un travail que je trouve passionnant, quelque chose que je ne considère pas comme un travail mais plutôt une activité qui me donne l'impression de ne pas travailler tout en me permettant de gagner de l'argent. Et si je me donne la peine d'y réfléchir, il y a deux choses qui me procurent cette impression: écrire et cuisiner. Et m'occuper de mon fils mais malheureusement personne ne va me payer pour ça.
Écrire. Depuis l'âge de 14 ans, je rêve d'écrire. En fait, j'écris depuis bien plus longtemps que ça alors je devrais plutôt dire que, depuis l'âge de 14 ans, je rêve d'être publiée. Je ne veux pas écrire un best-seller. Je ne veux pas écrire un classique. Je veux écrire un roman, un bon roman. Un roman qui permettra au lecteur d'entrer dans un univers. Un roman qui fera dire à ceux qui l'ont lu: j'ai aimé. Un roman qu'on aura envie de recommander. Je sais qu'elle existe cette histoire et plus le temps passe, plus je commence à la deviner. Mais il y a une autre chose que j'ai compris à l'âge de 14 ans: pour écrire, il faut avoir vécu. Suffisamment vécu. Et il faut parler de ce qu'on connait. J'attends donc, le bon moment, la bonne histoire, la bonne idée. Plusieurs personnages existent déjà et attendent eux-aussi. Peut-être que leur histoire ne fera pas partie de «l'histoire» qui se révélera à moi. Seul le temps nous le dira. Je vous tiens au courant.
Cuisiner. À la fin de mon cégep, je n'avais pas envie d'aller à l'université. Je voulais faire un cours de cuisine professionnelle. Pas pour devenir cuisinière. Pour savoir cuisiner. Bien sûr, ma mère a été cuisinière professionnelle et a fait cette formation et bien que je n'aie jamais voulu, plus jeune, qu'elle me montre à cuisiner, j'ai toujours admiré son habileté à prendre 3 ou 4 restes et en faire un plat succulent en quelques minutes. Les cinq dernières années m'ont permis de développer mes compétences, sans technique bien entendu. Je me débrouille suffisamment bien en cuisine pour impressionner et même si tout n'est pas parfait, il n'y a pas grand chose à mon épreuve. Je n'arrive cependant toujours pas à réussir de la pâte à tarte... L'Élu et moi avons un rêve, un rêve de retraite. Parce que nous sommes conscients des risques financiers que ça implique et que nous ne voulons pas en faire l'aventure d'une vie. Mais nous voulons, un jour, une auberge. En fait, un restaurant avec des chambres. De la bonne nourriture, simple, comme on l'aime, avec une bonne ambiance. Rien de spectaculaire, juste assez pour que les gens puissent venir chez nous, bien manger à peu de frais, boire de la bonne bière maison (nous sommes des brasseurs amateurs) et entendre de la bonne musique. Rien d'excentrique, pas de projet plus grand que nature, juste le simple plaisir de manger et le plus abordable possible.
En attendant de réaliser ces rêves, nous travaillons tous les deux, élevons notre fils, commençons à envisager de lui faire un frère ou une soeur et d'adopter un autre chien. Nous ne sommes pas pressés de réaliser nos rêves. Mais nous avons des rêves.
J'aimerais avoir un travail que je trouve passionnant, quelque chose que je ne considère pas comme un travail mais plutôt une activité qui me donne l'impression de ne pas travailler tout en me permettant de gagner de l'argent. Et si je me donne la peine d'y réfléchir, il y a deux choses qui me procurent cette impression: écrire et cuisiner. Et m'occuper de mon fils mais malheureusement personne ne va me payer pour ça.
Écrire. Depuis l'âge de 14 ans, je rêve d'écrire. En fait, j'écris depuis bien plus longtemps que ça alors je devrais plutôt dire que, depuis l'âge de 14 ans, je rêve d'être publiée. Je ne veux pas écrire un best-seller. Je ne veux pas écrire un classique. Je veux écrire un roman, un bon roman. Un roman qui permettra au lecteur d'entrer dans un univers. Un roman qui fera dire à ceux qui l'ont lu: j'ai aimé. Un roman qu'on aura envie de recommander. Je sais qu'elle existe cette histoire et plus le temps passe, plus je commence à la deviner. Mais il y a une autre chose que j'ai compris à l'âge de 14 ans: pour écrire, il faut avoir vécu. Suffisamment vécu. Et il faut parler de ce qu'on connait. J'attends donc, le bon moment, la bonne histoire, la bonne idée. Plusieurs personnages existent déjà et attendent eux-aussi. Peut-être que leur histoire ne fera pas partie de «l'histoire» qui se révélera à moi. Seul le temps nous le dira. Je vous tiens au courant.
Cuisiner. À la fin de mon cégep, je n'avais pas envie d'aller à l'université. Je voulais faire un cours de cuisine professionnelle. Pas pour devenir cuisinière. Pour savoir cuisiner. Bien sûr, ma mère a été cuisinière professionnelle et a fait cette formation et bien que je n'aie jamais voulu, plus jeune, qu'elle me montre à cuisiner, j'ai toujours admiré son habileté à prendre 3 ou 4 restes et en faire un plat succulent en quelques minutes. Les cinq dernières années m'ont permis de développer mes compétences, sans technique bien entendu. Je me débrouille suffisamment bien en cuisine pour impressionner et même si tout n'est pas parfait, il n'y a pas grand chose à mon épreuve. Je n'arrive cependant toujours pas à réussir de la pâte à tarte... L'Élu et moi avons un rêve, un rêve de retraite. Parce que nous sommes conscients des risques financiers que ça implique et que nous ne voulons pas en faire l'aventure d'une vie. Mais nous voulons, un jour, une auberge. En fait, un restaurant avec des chambres. De la bonne nourriture, simple, comme on l'aime, avec une bonne ambiance. Rien de spectaculaire, juste assez pour que les gens puissent venir chez nous, bien manger à peu de frais, boire de la bonne bière maison (nous sommes des brasseurs amateurs) et entendre de la bonne musique. Rien d'excentrique, pas de projet plus grand que nature, juste le simple plaisir de manger et le plus abordable possible.
En attendant de réaliser ces rêves, nous travaillons tous les deux, élevons notre fils, commençons à envisager de lui faire un frère ou une soeur et d'adopter un autre chien. Nous ne sommes pas pressés de réaliser nos rêves. Mais nous avons des rêves.
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mardi 13 juillet 2010
Et encore une fois...
Pour la quatrième fois de ma vie, hier, j'ai reçu une mauvaise nouvelle. Pour la quatrième fois de ma vie, j'ai entamé le cycle familier des émotions et des sensations qui se bousculent quand la mort frappe. Soudainement, sans prévenir, un ami dans la fleur de l'âge, que dis-je, dans le bourgeon de l'âge. Les premières heures de douleur intense, de larmes incessantes, de détresse et de déni. Puis la seconde vague, quand le choc est passé, quand on se sent vidé, sans énergie ni motivation, sans tonus, comme si c'était un tour cruel que la vie nous jouait quand on réalise que notre vie à nous se poursuit comme si rien, ou presque, ne s'était passé. C'était un accident, un vrai, comme ce le fut pour les autres. Personne sur qui porter le blâme, juste une combinaison de facteurs qui se réunissent.
Comme tous les amis de jeunesse, on ne se voyait plus beaucoup, quelques messages échangés virtuellement. Trois ans depuis notre dernière rencontre, fortuite. Et je me dis que j'aurais pu faire des efforts. J'aurais pu dire bonjour chaque fois que je le voyais en ligne, au lieu de me dire: «Tiens! Il est là!» sans rien faire. Au lieu de me contenter du sentiment qu'il était toujours là, quelque part, et qu'un jour, nos chemins se croiseraient à nouveau le temps de se saluer et de se raconter combien nos vies avaient changées.
Mais ce n'est pas parce que les gens ne sont plus activement dans nos vies qu'on cesse de les aimer, qu'on cesse de penser à eux, qu'on les a oubliés.
Il était la personne la plus saine et la plus sympathique que je connaissais. Il était brillant, talentueux, sportif, heureux. Il était mon ami.
Comme tous les amis de jeunesse, on ne se voyait plus beaucoup, quelques messages échangés virtuellement. Trois ans depuis notre dernière rencontre, fortuite. Et je me dis que j'aurais pu faire des efforts. J'aurais pu dire bonjour chaque fois que je le voyais en ligne, au lieu de me dire: «Tiens! Il est là!» sans rien faire. Au lieu de me contenter du sentiment qu'il était toujours là, quelque part, et qu'un jour, nos chemins se croiseraient à nouveau le temps de se saluer et de se raconter combien nos vies avaient changées.
Mais ce n'est pas parce que les gens ne sont plus activement dans nos vies qu'on cesse de les aimer, qu'on cesse de penser à eux, qu'on les a oubliés.
Il était la personne la plus saine et la plus sympathique que je connaissais. Il était brillant, talentueux, sportif, heureux. Il était mon ami.
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