dimanche 15 avril 2007

Bulle

Je viens d'un endroit où il vaut mieux savoir nager. Un endroit où une seule corneille peut faire fuire 23 goélands qui veulent déguster des poissons (c'est vraiment stupide un goéland). Chez moi, des boîtes à bas se promènent en voiture verte, les mulots ont des grosses maisons jaunes, ya des maisons aux planchers croches, faut faire attention de pas tomber sur le bout-d'en-bas quand y vente, la vie change aux deux heures ou aux demies-heures selon la saisons. Les meilleures frites viennent d'un coq, Wilfrid et Horace se disputent le marché alimentaire, y vente tout le temps dans l'Anse pis ya juste le monde de la baleine qui peuvent imaginer de vivre là.

C'est donc dans cet univers qu'un groupe de jeune filles d'une seizaine d'année, au sortir d'une partie de quilles bien arrosée... de pepsi, est tombé sur un capucin peu orthodoxe en attendant leur lift dans le portique. Le dit capucin s'est mis à leur raconter ses aventures de joueur de musique-à-bouche-attitré-de-Céline-Dion au chômage, obligé de subsister du mieux qu'il peut pendant la sabbatique de sa suzeraine. Dans son errance désespéré, l'homme aboutit au pôle Nord, dans le noir total et avec des envies irrépressibles de tendresse. À court de compagnie, l'homme n'eut d'autre choix que de se faire renard et de satisfaire ses désirs avec une jolie dame phoque. Sur ce dénouement aussi saugrenu qu'inattendu, nos seizenières virent arriver leur transport avec soulagement et sur la promesse de lui transmettre toute information relative à un employeur d'harmoniciste, le capucin polymorphe leur leva sont chapeau et se dirigea vers l'intérieur, où il se sentait si bien avec des boules qui roulent dans tous les sens.

Depuis ce jour, les seizenières devenues vingt-quelqueinières, lorsqu'elles entendent parler d'un renard aperçu quelque part se trantolant près des maisons, ne peuvent s'empêcher de sourire en se demandant vers quelle nouvelle aventure se dirige leur moine-o.

Aucun commentaire: