mardi 24 avril 2007

De retour vers les fonds marins

Après quelques jours de réflexion (qui incluèrent un examen d'espagnol et la lecture des Chroniques d'une mère indigne, version papier) et malgré l'intimidation qui m'envahit face au talent énormissime de Pierre-Léon et Caroline Allard, je reviens dans le monde de la blogosphère, un peu ébranlée et enthousiaste, me rassurant du fait que je n'aie, pour le moment, que très peu de lecteurs.

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Parenthèse: en ce qui concerne le choix de couleurs du blog, c'est très limité et après plusieurs essai, je conserve la plupart des choix initiaux afin que vous n'ayez pas l'impression que le texte vous saute dans la figure. Les insatisfaits n'auront qu'à imprimer les billets pour les lire héhé.

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Donc, allons maintenant dans le vif du sujet : qu'ai-je à dire aujourd'hui? Eh bien chers amis, je vous annonce que dans moins d'une semaine, j'aurai complété l'inimaginable, j'aurai terminé mon baccalauréat spécialisé en histoire. Un peu surréaliste comme concept n'est-ce pas? En plus de l'extrême détente intellectuelle qu'entraînera la fin de mon premier stade universitaire, je pourrai temporairement mettre une croix sur la culpabilité latente et permanente qui m'envahit toutes les minutes que je ne consacre pas à mes activités étudiantes (i.e. beaucoup de temps). C'est d'ailleurs de cela que je voulais traiter aujourd'hui : la culpabilité.

Après un sondage scientifique (auprès de deux autres personnes), je constate que toutes les personnes qui ont traversé le système scolaire québécois des années 1990 à 2000 ont vécu le même traumatisme. En effet, on nous a, depuis les début de notre carrière étudiante, inculqué l'impression que notre résultat scolaire était directement proportionnel au temps libre consacré à l'étude (temps libre = tout ce qui n'est pas manger, dormir, aller à l'école, déplacements et obligations familiales). Donc, selon ce raisonnement, si un enfant, adolescent ou jeune adulte consacre 100% de son temps à ses études, il aura une note de 100% (d'où l'impossibilité concrète du 100%, sauf pour mon ?%$#@?&%$ de génie de frère, car QUI passe réellement 100% de son temps libre à étudier?). Le truc c'est que la santé mentale de l'individu requiert un minimum de divertissement. Prenons comme exemple un candidat tout à fait au hasard : moi. Je n'avais aucune discipline dès mon plus jeune âge et je continue sur ma lancée, préférant passer 36 heures en lignes sur un jeu de Playstation ultraviolent que sur mes travaux de session (ah oui j'oubliais, je suis une geek). Pourtant, mes notes sont satisfaisantes, au-dessus de la moyenne et tout, mais il y a toujours un espèce de zèlé dans notre entourage qui, même si on l'aime beaucoup, nous écrase ses A+ dans la face avec un pti air de «ben quoi, tout le monde n'a pas A+???» (Jules, c'est de toi que je parles).

En conséquence de la démonstration sus-mentionnée, je fais ici les requêtes suivantes. No. 1 : qu'on accorde aux divertissements la reconnaisance qu'ils méritent, no. 2: qu'on enferme les ultra-bollés dans un champ puis qu'on leur lance des tomates, no. 3: qu'on enlève les notes 100% et A+ de notre vocabulaire pour arrêter de faire croire au pauvre monde que ça existe et, finalement, no. 4 : que l'on cesse l'endoctrinement de l'excellence chez les enfants, c'est pas grave si du orange ça fite pas avec du vert pois dans un dessin (en fait, le orange ça fitte avec rien), à quatre ans, ils ont le droit à la license artistique.

Merci de votre attention, votez pour moi!

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