jeudi 8 mai 2008

ALIENation

Aujourd'hui, j'avais envie d'écrire de quoi. Encore une fois, la vie dans son drôle de hasard, m'envoie la dernière p'tite goutte de motivation qui me manquait (merci Marie-Jo!).

J'aimerais bien vous parler de ce qui absorbe la totalité de mon esprit depuis une semaine mais, honnêtement, je n'y comprends plus rien et c'est entrain de me rendre folle. Je vais donc attendre l'arrivée des certitudes avant de me prononcer.

La balance de mon temps libre a été consacrée à tuer le temps en réécoutant une série télé que j'écoutais quand j'étais ado. Je n'avais jamais vu la fin de la seconde saison et la troisième (et dernière) saison. Retour dans le temps sur 6 jours, la défaite des Canadiens contre les Flyers ayant soudainement libéré mon agenda télévisuel.

La série en question s'appelle Roswell. Un mélange de Dawson's Creek et de Stargate, les histoires d'amour impossible d'une bande d'adolescents mélangé avec les aléas de la vie d'extras-terrestres en cavale. Tout pour plaire à une geek en puissance de 16 ans quoi. J'ai renoué avec le magnifique Brendan Fehr, qui me faisait saliver à l'époque et qui y réussit toujours. (Pour ceux qui n'avaient pas encore remarqué, je fantasme souvent sur des «zollywoodiens», surtout ceux qui incarnent des bad boys sensibles mais torturés).

Encore une fois, j'ai effectué un petit voyage dans le temps au centre de moi-même. Peut-être est-ce parce que la dernière année et celle en cours marquent de plus en plus mon passage à l'âge adulte, dans sa dimension sociale, je réfléchis beaucoup à l'adolescence depuis quelques temps. J'ai parfois l'impression que les adolescents que nous sommes à un moment de notre vie déterminent inévitablement le genre d'adulte que nous devenons et que cette adolescence, par son intensité (due en partie aux afflux majeurs d'hormones), nous hante tout le reste de notre vie. Les promesses d'amour pour toujours, les chagrins dont on est certain de ne jamais se remettre, les déchirements, ne sont jamais aussi intenses qu'à 15 ans. Et heureusement, sinon on en mourrait probablement :)

Ça me manque parfois. Le mélodrame, les certitudes (qui n'en étaient pas, mais on l'ignorait), la douleur, la joie. L'impression d'être tellement en vie. Même si la vie était invivable par moment. Peut-être que le filtre de l'âge nous permet d'oublier à quel point on voulait que ça finisse. Peut-être aussi que c'était seulement moi. J'écrivais des tonnes de poèmes sombres et indigestes. Je n'ai jamais autant écrit qu'à 14 ans.

Je ne sais pas trop où je veux en venir avec tout ça. Même si je m'esclaffe souvent devant les puériles tribulations de l'adolescence, ça fait du bien, parfois, de saisir un petit bout de souvenir et d'y revenir, même une fraction de seconde, pour se rappeler de soi.

7 commentaires:

A.B. a dit...

J'ai l'impression que ce qui absorbe ton être depuis une semaine est lié au sujet de ton dernier billet. Je me trompe?

La Marsouine a dit...

You psychic?

J'ai eu la confirmation espérée. No baby this month...

Disons qu'après 6 jours de retard, 5 jours de symptômes et deux tests négatifs, je n'y comprenais plus grand chose. Après un petit appel à infoSanté, qui a du débloquer ce qui me stressait, mère nature s'est chargée de la réponse.

On avait travaillé fort pourtant :)

A.B. a dit...

lol
Non... seulement, j'ai l'impression d'être plus sensible aux autres depuis que j'ai le coeur en miettes. Il faut bien qu'il y ait un point positif à se faire plaquer par son chum des dix dernières années...

Moukmouk a dit...

C'est donc ça... 11 jours sans billets je commençais à m'inquiéter. Mais je comprends que tu "travaillais" très fort. Ce qui est nettement plus intéressant que des vieilles séries télé.

Anonyme a dit...

De rien! Mais tu sais, moins on y pense, plus ça arrive...:-)

Anonyme a dit...

Tu vas l'avoir bientôt ta bedaine...j'imagine qu'il faut juste souffler un brin, faire un peu de place pour accueillir la vie qui s'installe ;) J'ai aussi l'impression que plus qu'on y pense, moins ça arrive, comme mj.

Dommage qu'on se soit manquées à Montréal, on se reprend tout l'été à l'isle...!! oui, oui!!!

Bisous xx

La Marsouine a dit...

@evy: Mais je l'ai déjà la bedaine! J'ai juste hâte de pouvoir la balader sans honte parce que ce sera autre chose qu'une bedaine de chips au vinaigre! hhéhééhé

Comment ça «tout l'été à l'Isle»? Ya tu des choses que je sais pas encore?

Désolée de pas avoir appelé le week-end dernier, finalement on a été booké tout le temps. On est allé déjeuner au Byblos dimanche, j'ai pensé à toi :)