lundi 16 juillet 2007

Côte-Nord (prise 2 mais avant)

Blogspot est vraiment génial, j'ai retrouvé le début de mon texte sur les vacances! Donc, plusieurs semaines plus tard, voici le récit des vacances:

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Bon, après de multiples menaces de mort de la part de mes fans en délire si je ne racontais en détails l'escapade à moi et à l'Élu sur sa côte nordique d'enfance, je me suis enfin décidée à tout vous raconter en mots et en image.

Notre périple s'est amorcé le samedi 7 juillet, vers midi. Après avoir paqueté le char (l'Élu) et s'être lavé, bichonné et arrangé les cheveux (moi, ben quoi, j'étais en vacances, c'était la première fois que j'avais le temps depuis des semaines), nous avons amorcé notre route vers l'Est. Nous arrêtâmes (les accents circonflexes sont-ils aux bons endroits?) «tinker» au Irving. Pleins d'essence et de motivation, nous fîmes un pti 3h30 de route jusqu'à Baie-Ste-Cath. Sur place, on installa la tente et on commença une ptite ride de cheval. Après dix minutes de ti-galop sur des juments fébriles, le tonnerre effaroucha la bêtes et nous dûmes rebrousser chemin sous une pluie torentielle. Après une féroce joute intellectuelle avec la fille de l'accueil (peu sympathique la ptite madame), on s'entendit pour reprendre la ride le lendemain. La pluie étant par nature agace, elle se fit désirer et s'arrêta dès qu'on fut suffisament mouillé. Nous nous rendîmes donc de l'autre bord du Saguenay pour manger au café La Bohème, endroit inatteignable pendant le Festival puisque c'était toujours plein. Bonne ptite bouffe ma foi. Puis, on compère chien nous amena a passer une p'tite soirée bien entourée de français, d'américains et de baie-comoise (aucune idée de leur vrai gentillé), arrosée d'éphémère en fut, bref, le bonheur.

Le lendemain matin, dimanche 8 juillet, nous reprîmes notre ride de cheval, et nos fesses en pleurèrent pendant deux jours. Puis, exit to Baie-Comeau, la ville double. Que dire de Baie-Comeau? Il y a un Canadian Tire. Le matelas s'étant dégonflé face à la tâche qui l'attendait, nous pûmes ainsi le remplacer, en plus d'acquérir quelques items manquant. Nous nous mîmes à la recherche d'un endroit où camper illégalement. Notre premier essai fut une espèce de crique, qui se révéla être le point de rencontre des dealers de la ville. On y passa une heure à faire jouer le chien avec le GROS chien d'une madame un peu saoûle mais qui nous expliqua gentiment que c'était pour passer à travers sa séparation d'un conjoint violent, séparation entamée au retour de sa désintoxe de coke. Le GROS chien, un peu stupide, s'est retrouvé coincé sur une presqu'île après avoir chassé une canne épouvantée. Je ne vous dis pas tout ce que ça a pris pour le sortir de là. Après moult tergiversation, l'Élu et moi décidâmes de porter notre dévolu sur un camping de Pointe-Lebel, où nous trouvâmes, heureusement, un emplacement assez éloigné des cliques de flots en vacances qui hurlent toute la nuit.

Le lendemain matin (9 juillet) nous reprîmes la route, direction Natashquan. Petite escala à Sept-Îles, ville morne où il n'y a que QUELQUES beaux paysages, aucun restaurant potable et où les chiens sont interdits partout. Nous ne nous sommes pas attardés plus d'une heure. Après 5 heures de routes, la côte rocheuse laissant place à de drôles de marais qui furent succédés par un début de toundra, nous aboutîmes à Havre-Saint-Pierre sur l'heure du souper. On prit la décision d'abandonner Natashquan à son sort et d'installer nos pénates. LE camping municipal n'acceptait pas les chiens mais la madame fit un petit pli (tsé c'est le SEUL camping!!). Le supermarché étant fermé pour trois jours (déménagement) nous avions deux restos pour souper : Chez Julie, un genre de hangar miteux, et la Promenade, restaurant au look Mike's sur le bord du golfe. En bon touristes, on a opté pour le mauvais et sommes allés payer une fortune pour des fruits de mer congelés à La Promenade. Ma génitrice, avec son timming impec, appela sur mon cellulaire juste comme nous venions de passer notre commande, en me disant qu'il fallait aller manger chez Julie. Merci maman, 20 minutes trop tard! La soirée fut frisquette et nous descendîmes quelques Rickard's white frigorifiés autour du feu.

Le lendemain matin (10 juillet) le temps était au gris. Au lieu de se taper une matinée triste à Havre Saint-Pierre (les excursions étant trop dispendieuses pour notre budget) nous repartîmes vers l'Ouest (oh chaleur!). Sur le chemin, nous fîmes quelques arrêts. 1er arrêt: achat d'un macquareu en toutou à Longue-Pointe-de-Mingan. 2e arrêt: patauger dans la rivière Mingan à la recherche des saumons en fraie (tout le monde en a vu sauf nous paraît-il!). 3e arrêt: le plus intéressant du circuit, la Maison de la Chicoutai. Fruit particulier s'il en est, la plante ne produit d'un seul fruit par plant. Ceuilli convenablement, la plante ne peut pas produire pendant deux ans. Ceuilli tout croche, la plante meurt ou prend 7 ans avant une nouvelle production. Résultat: ça coûte cher! On a appris que, aurions nous été manger Chez Julie, nous aurions pu goûter à de la tarte à la chicoutai (grrrrrrrrr). On ramena tout de mê près de 70$ de produits, dont une vinaigrette pas piqué des vers. Pour vous donner une idée, la chicoutai c'est comme un mélange d'orange et de citrouille. C'est rose au départ et ça devient orange quand c'est mûr. Ça ressemble à une groseille qui aurait une crise d'acné.

Notre objectif de la journée était à nouveau Baie-Comeau. Le petit guide touristique nous fit découvrir ce qui fut le camping le plus cool du voyage: Manic 2, à environ 24 km au nord. Nous avons eu droit à un emplacement immense (en fait, on pouvait s'installer n'importe où) en contrebas, sur le bord d'un lac, aucun voisin à des milles à la ronde. Ce fut le camping le plus généreux sur les bûches. Devant notre «spot», une île minuscule avec un petit pont, ou tout plein de bébés canards pataugeait. Le lac était un peu surréaliste, étant le résultat des innondations des barrages, avec encore des trocs décharnés qui émergeaient un peu partout. Pendant le souper, des huards ont décidé de nous offrir un concert. Bref, de toute beauté (si ce n'était des mouches).

Le lendemain (11 juillet), on a profité de la journée à Baie-Comeau pour péleriner sur le territoire d'enfance de l'Élu (il vient de B-C). J'ai ENFIN découvert les fameuses 1ère, 2e et 3e baies (original quand même les noms!) et le boisés qui menait de la maison à l'école. On a dîné au Manoir du Café, que je recommande pour ses burgers, tout en déplorant l'absence d'alcool. Après un AFFREUX massage de centre de santé (never again! on ne m'y reprendra plus, je m'en tiens à mes massothérapeutes accrédités et adorées à l'avenir) on reprit la route en direction de Bergeronnes, où nous avions réservé une plate-forme de camping à Mers et mondes.

SAUF QUE. Arrivés à Bergeronnes, tout va bien. On commence à décharger le stock et la pluie commence. Drue. De plus en plus. On tend la tente dans la tempête pour finalement se rendre compte, une fois la tente montée et attachée partout, le matelas gonflé et les «sleeping» installé, que la tente n'est pas assez étanche pour la force de la pluie. Moi, bougonne, l'Élu, tentant de me requinquer, nous décidâmes de tout laisser tomber et de se taper les 3h30 supplémentaires pour Québec.

Nous arrivâmes à Québec à 1h du mat, le 12 juillet, épuisés, mouillés, avec du miel qui avait coulé dans les poches (ben moi en tout cas), un chien pu capable de faire du char, une tente toute mouillée à étendre, du linge à laver, etc. etc. Le sommeil ne fut possible qu'à 2h am jusqu'au lendemain midi. La dernière journée de vacances fut consacrée à se remettre des vacances.

Conclusion: l'an prochain, s'il pleut, on reste chez nous!

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