mardi 24 juillet 2007

Loophole temporel

Non, ma passion névrosée pour Stargate SG-1 ne sera pas le sujet de ce billet. Je vous invite tout d'abord à aller lire l'article suivant, paru en Une du Devoir ce matin. Un histoire qui se trame depuis presque un an. Un histoire révoltante et déchirante. Une histoire qu'on croirait directement venue du passé. L'histoire du racisme en 2007, du cirque qu'est devenue la justice américaine, de l'intolérance et de la promotion d'un passé révolu et ségrégationniste. Autant que pour l'affaire Troy Davis, les États-Unis sont la honte de la planète en matière de justice et d'équité. Pourquoi me direz-vous? Combiens de dictateurs africains ont causé des massacre? Combien de régime du Moyen-Orient ont brimé de liberté? Ne sont-ils pas plus coupables que les U.S of A? À cela je réponds oui. Car les États-Unis ont l'hypocrisie de prétendre être une nation libre, équitable, soucieuse de sa population, et autres fallaces du genre. Parce que ce déni de la réalité américaine entraîne l'inaction des autorités qui laissent le champ libre à ce genre d'événement. Parce qu'en fait, la démocratie américaine n'est pas basé sur le fait que tous les hommes naissent égaux.

J'ai beaucoup étudié l'histoire américaine et, croyez moi, je sais de quoi je parle. Les États-Unis sont une oligarchie où le pouvoir est concentré entre les mains de l'élite. La continuité même de l'organe politique que sont les grands électeurs américains (malgré ma semi-haine de Wiki, je vous y réfère pour une idée générale de cette notion) est le parfait symbole de cette exclusion du peuple, malgré l'illusion de pouvoir démocratique qui leur est donné. Démocratie, du grec démos (peuple) et cratos (pouvoir, et non pas le héro de God of War). Il s'agit donc littéralement et explicitement du pouvoir du peuple. À partir du moment où on instaure un organe intermédiaire, les Grands électeurs, qui, originalement, existait pour que les chefs d'États soient élus par des gens supposément plus apte à faire un choix éclairé qu'une majorité de citoyens illettrés, incultes et sots (selon eux), on coupe le peuple de ce pouvoir et il est ô combien mensonger de se réclamer de la démocratie.

Dans son film «Sicko», Michael Moore, en plus de bien des choses sur lesquelles je ne me prononcerai pas, présente une entrevue avec Tony Benn, politicien socialiste anglais et ancien membre du parlement. Celui-ci explique combien il est lucratif pour un gouvernement de garder le peuple dans la misère et la désillusion. Je vous laisse prendre connaissance de l'entrevue.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce sujet, tant de chose contre lesquelles s'insurger et se scandaliser. Ce qui me reste de ces histoires d'horreur, c'est un sentiment d'impuissance et d'infinie tristesse quant à l'avenir de la race humaine. Que ce soit au Darfour, en Louisiane, au Pakistan ou au Vénézuela, je suis sidérée et anéantie par la façon dont l'homme traite ses semblables...

Aucun commentaire: