mercredi 4 juillet 2007

Bonjour la police... pis mange un char!

L'effet de serre, le protocole de Kyoto, le réchauffement de la planète, ça vous dit quelque chose? Je possède une voiture. Toutefois, la proximité entre mon domicile et mon lieu de travail m'a finalement amené à mettre de côté ma paresse personnelle et à prendre le vélo pour me rendre au travail. Au départ, l'expérience s'annonçait un succès.

Erreur. La circulation en vélo en soi est pleine de danger, surtout dans les petites rue de la Basse-Ville de Québec. Les automobiles ne font que très rarement leurs arrêts obligatoires (au point où j'en suis venue à faire un arrêt à chaque coin de rue, stop ou pas), ils roulent à une vitesse folle, te klaxonne quand tu roule de leur côté pour t'obliger à monter sur le trottoir, quand ils ne te font carrément pas sentir leur pare-choc dans la roue arrière. Bref un calvaire. Certains moments, je me ferme les yeux en traversant une rue qui semble dégagée de peur qu'un fou du volant retontisse en trombe. La mort, je veux pas la voir en face héhé.

Tout à l'heure, après une longue et pénible journée de travail, je reviens du travail en vélo, dans l'heure de pointe. Je suis dans la rue au départ jusqu'à ce que, comme d'habitude, les voitures me fassent peur et que je monte sur le trottoir pour la dizaine de mètre qu'il me reste à parcourir jusqu'à un feu de circulation. Cependant, réparation estivale oblige, au feu en question, il y a un policier qui fait la circulation. Me voyant arriver à pleine vitesse pour ne pas manquer le feu piéton, il me crie avec un air enragé de m'arrêter, que c'est un feu pour les piétons UNIQUEMENT et qu'en plus, je n'ai pas le droit d'être sur le trottoir. Je m'arrête sur le coin en attendant le bon vouloir de monsieur, à l'endroit où le trottoir descend à la hauteur de la chaussée. Une lumière, deux lumières, il fait passer les vélos de l'autre côté, ah tiens! les voitures dans mon sens avancent mais il me fait signe de rester là. Arrive une autre lumière piéton, il me hurle que c'est seulement pour les piétons et de descendre du trottoir. Je bouge mon vélo jusqu'à 30 cm du morceau de pavé qui délimite le trottoir, j'attends encore 3 autres lumières, il fait passer des vélos à côté de moi en me disant de rester là. Il finit pas me faire traverser un côté de la rue. Mais mon objectif était en diagonal de mon point initial et il semble vouloir faire durer son petit jeu. Après 8 minutes d'humiliation, sur le point de pleurer de rage, j'en ai assez et décide de faire un énorme détour par l'autre pont un peu plus loin, en faisant bien attention de ne pas monter sur le trottoir, même si je me fait presque renverser par trois véhicules dont les conducteurs me crient des insultes.

Fous du volant, policier frustré en abus de pouvoir, c'est décidé, demain, pour aller travailler, je prends mon char.

7 commentaires:

Anonyme a dit...

Il devait être juste frustré d'avoir été relégué à la circulation, et il s'est vengé sur toi...

Je me plais à croire que les policiers qui font la circulation sont en punition. Ça doit être plate en criss comme job!

La Marsouine a dit...

Je pourrai porter plainte pour brutalité policière tu crois?

Anonyme a dit...

Ouais, violence psychologique et abus de pouvoir. N'oublie pas de pleurer quand tu feras ta plainte, c'est plus crédible!

La Marsouine a dit...

t'as tu le temps de vnir me taper dessus ce soir pour que j'aie des bleus convaincants?

Anonyme a dit...

Ouais. Marsouine.
Je suis cycliste également. J'ai voyagé 5 ans, soir et matin, pour me rendre au travail. La peur dont vous parlez, je connais.
Dans votre histoire, il y a un peu des deux.
Le policier a raison: vous ne devez pas rouler sur les trottoirs. Un point c'est tout; c'est sacré. Comment voulez-vous imposer votre présence dans la rue, si vous détalez sur le trottoir à la première menace entrevue?
Il faut prendre sa place. L'imposer même. Regarder les conducteurs dans les yeux, établir le contact, vous munir d'un sifflet (ça marche!), rouler à bonne distance du trottoir, sans pour autant les écoeurer, ni les intimider.
Cependant un jugement s'impose de votre part. Vous seule le savez. Si la densité automobile est trop élevée, vous courez trop de risques. C'est inutile. Changez votre trajet, tout simplement. Profitez-en pour développer vos réflexes de présence sur la route; bâtissez-vous une confiance, élargissez votre aura. Il faut que les conducteurs vous voient de très loin et sentent qu'ils ne pourront pas vous tasser. Rouler droite, sans dévier, annoncer vos intentions, faîtes vos arrêts. Soyez imperturbable et forte!!!

Bonne route.

La Marsouine a dit...

@pommes d'adam
désolée pour le délai, j'étais en camping! :) Merci pour les encouragements. Je dois vous avouer un truc: jusqu'à tout récemment, je n'avais jamais fais de vélo en ville. Je suis une cycliste de gravelle voyez-vous. Je me suis donc fiée sur ce que je voyais autour de moi pour rouler et je ne savais sincèrement pas que le trottoir était absolument interdit aux cyclistes! Je suis aussi un peu lopette sur les bords avec les cyclistes. Mais c'est promis, dès que la piste cyclable de la rivière St-Charles ré-ouvre, on ne me verra plus sur les routes! :)

La Marsouine a dit...

"La Marsouine a dit...
Je suis aussi un peu lopette sur les bords avec les cyclistes."

AVEC LES VOITURES!!!! mon dieu quel lapsus!