vendredi 17 août 2007

Philosophons

Je viens de terminer de lire Les chroniques du patio. Je dois me sentir inspirée parce que je n'ai jamais laissé autant de commentaires je crois héhé. Et je me suis retenue. Ceux qui me connaissent vont dire que c'est parce que je suis une bibite à politique mais pourtant, je crois que c'est autre chose.

On apprend beaucoup de chose sur un bloggueur en lisant ses textes. Avec tout ce que j'ai dis jusqu'à maintenant, je crois que n'importe qui avec un peu de volonté pourrait me trouver héhé. Donc, je termine cette lecture, d'une femme qui a eu et a une vie dont j'aurais pu rêver à un certain moment de la mienne. Un type de vie sur lequel j'ai volontairement mis une croix depuis longtemps mais qui me fascine malgré tout et me fais dire : et si...

J'avais sept ans seulement qu'on me disait d'aller en droit ou en politique. Jusqu'à l'âge de 17 ans, j'étais convaincue de ne jamais avoir d'enfant. Ou d'en avoir un seul, par insémination artificielle, vers la fin de la trentaine (j'ai toujours eu des idées très arrêtées hihi). À 17 ans, en première année de cégep, alors que je réalisais que la médecine ne serait pas pour moi (j'ai effectivement caressé cette idée et j'avais ce qu'il fallait mais...), quelque chose a changé. Appelez ça les hormones ou ce que vous voulez, je me suis mis à aspirer à la famille, à la vie à la campagne, au quotidien lent et paisible. Pourtant, tout ce que je suis entrait et entre toujours en contradiction avec cette idée. Et puis, lentement mais sûrement, je me prépare une vie.

Je sais maintenant que je veux être une jeune mère, une mère de plusieurs enfants. Je sais que je ne suis pas carriériste, tant pis pour la reconnaissance. Je me suis découvert un conscience sociale, de gauche, un tantinet écologique, des idées concernant la consommation responsable (oh je consomme, je consomme.... pas de problème de ce côté). Soudain, la petite fille qui n'avait jamais voulu être une fille ou une femme, pas qu'elle voulait être un garçon non, mais ça ne semblait pas très attirant cette idée de féminité, cette petite fille a pris goût à la condition féminine.

Je suis reconnaissante et fière de ces femmes et de ces hommes qui se sont battus pour que les femmes aient accès aux mêmes privilèges que les hommes. Je considère que ce combat est loin d'être terminé d'ailleurs. Je suis fière de ces femmes qui prennent le pouvoir, qui assument de grandes responsabilité et qui repoussent encore plus loin les limites. Je les admire, je les encourage. Mais je ne veux pas être de celles-là.

De nos jours, c'est comme si ne pas aspirer au succès professionnel, pour une femme, c'était renier ce combat que d'autres ont mené avant nous. Je ne le renie pas, j'en assume pleinement la valeur et je veux le perpétuer à travers mes futurs filles et fils en leur transmettant ces valeurs. Je ne veux pas que mes futures filles aient jamais à s'excuser de leur sexe ou à subir un préjudice à cause de lui.

Merci à toutes pour ce droit au choix, j'espère que la vie me permettra, à travers les enfants que j'aurai et ceux des autres auxquels j'enseignerai, de toujours faire progresser les mentalités, à ma façon.

p.s. c'est ben niaiseux ça! J'ai laissé ce message là en stand-by et même si je le post à 17h, il me marque 11h39. Fi de tout cela, j'exige de la transparence. IL EST 17H!!

5 commentaires:

Anonyme a dit...

"Je me suis découvert un tendance socialiste, de gauche, un tantinet écologique, des idées concernant la consommation responsable"

Maudite hippie! ;)

La Marsouine a dit...

C'est de la faute de ton frère si j'suis rendue de même! Avant j'étais normale mais là si je composte pas mes pelures de concombres ou si je recycle pas mes boîtes de Nerdz, ça met mon couple ne péril!

Hippisme ou abstinence.... dur décision :P

Anonyme a dit...

Je viens également de lire en bonne partie ton blogue, mais contrairement à toi, j'ai fait le voyage à l'envers!
Je ne sais pas si j'ai vraiment fait, à 20 ans, un choix de carrière conscient. Pas plus que je n'ai fait le choix d'avoir un enfant, mais ça, c'est un cadeau de la vie. Je me suis laissée porter par ce que l'on m'offrait - j'ai réalisé à 44 ans que je n'avais jamais vraiment passer d'entrevue d'embauche, on m'a toujours offert des postes... J'avais au départ une envie de changer le monde, et elle s'est matérialisée dans la politique, pour toutes les raisons que tu as pu lire. Sachant ce que je sais maintenant, aurais-je fait la même chose? Peut-être pas. Ou en fait, j'aurais fait différemment. La politique est un milieu macho, où j'ai accepté des salaires minables comparé à mes collègues masculins. Mais en même temps, j'y ai eu beaucoup de satisfaction, et même si j'ai accroché ma carte de membre, je resterai une gérante d'estrade pour le reste de mes jours. Sauf que maintenant, mes priorités ont changées.
Merci pour tes commentaires! Ca me fait tout drôle de penser que je peux être pertinente et intéressante pour une fille qui a exactement la moitié de mon âge! :-) Et reviens quand tu veux sur le patio, y'a toujours du rosé!

La Marsouine a dit...

Wow! Je saurais pas dire pourquoi mais ça m'émeut. Merci de m'avoir lu (ça explique le peak soudain dans mes stats héhé) mais surtout merci de partager avec nous tous. C'est extrêmement enrichissant de vous(te?) lire.

p.s. l'âge c'est relatif ça, par exemple mon frère a vingt ans pis il en a 80 dans sa tête, c'est déjà un vieux chialeux

Anonyme a dit...

Bien d'accord avec toi que l'âge c'est relatif. Tu vois, aujourd'hui, j'ai 94 ans et des peanuts...
Et puis "vous" c'est ma mère!